Bloodstained: Curse of the Moon
7.1
Bloodstained: Curse of the Moon

Jeu de Inti Creates (2018Nintendo 3DS)

Parfois il arrive qu’un jeu indé nous surprenne, mais plus rare encore, on est surpris de découvrir un jeu indé alors que l’on en attendait un autre, et qu’il nous surprenne à son tour. BloodStained est de l’un d’eux.


Jeu bonus d’un projet kickstarté il y a de cela quelque années par Koji Igarashi, figure importante derrière les Castlevania depuis l’épisode Symphonie of the night, Bloodstained : Curse of the moon se veut être un tripe nostalgique façon Castlevania Nes. A partir de là il ne faudra pas s’attendre à trop de surprise tant le jeu semble être remix du 3ème épisode, avec ses chemins alternatif, ses enemis et ses personnages aux compétences diverses. Mais finalement, Curse of the moon parviens à s’en détacher puisqu’il corrige ou modifie certain détails lui donnant une certaine légitimité.


Davantage mélange de Rondo of blood/ X/ Vampire Kiss pour le level design aux chemins annexes et III pour la permutation de personnages, Curse of the moon permet d’ajouter une touche de modernisme graphique (16:9ème, pas de clignotement, pas de ralentissement) et technique (sauvegarde et possibilité de jouer en mode casual pour retirer la contrainte de game over… mais surtout les affreuses poussées en arrière après s’être pris un coup). A partir de là Bloodstained se présente presque comme une sorte de semis remake du III, jouable dans des conditions nettement plus agréable que ses ancêtres NES.


Si l’on incarne d’abord le mystérieux chevalier Zangetsu, maudit par les démons et n’ayant pour but de se venger en les éradiquant jusqu’au dernier, l’on finira bien vite par être accompagné par des personnages aux facultés diverses et variées… ou pas. Car le jeu vous propose de choisir : les récupérer pour gonfler vos rangs et ainsi pouvoir accéder à certain embranchements ou les tuer quitte à finir seul mais avec des pouvoirs bonus rendant Zangetsu bien plus souple à jouer. En effet, comme les premiers Castlevania, le level design et la maniabilité sont d’époque, à savoir rigide et un peu plan plan pour les pièges et plates formes. Constitué le plus souvent de lignes droites blindées d’ennemis aussi variés que monstrueux, le tout parsemé de torche remplis d’objet secondaire ou de cœur de vie. Il y a néanmoins quelques situations qui sortent du lot tel qu’un vent qui vous pousse à droite dans le niveau 5 ou encore un mélange sable mouvant et plafond plein de pic dans le 3ème.


La force de Curse of the moon est sa rejouabilité, au-delà de tester les deux approches de l’aventure, débouchant sur des fins différentes mais aussi deux nouveaux modes de progression (dont l’un est plus intéressant que l'autre), ce sont vraiment ses chemins multiples qui incitent à rejouer encore et encore. Même si un peu décevant pour les derniers niveaux, la plus par seront dotés de véritable chemins secondaires et il ne sera pas possible de revenir en arrière pour s’assurer de tout explorer. Même le premier niveau qui ne se fait pourtant qu’au départ avec Zangetsu est doté de chemins annexes qui titille la curiosité de quelqu’un qui veut tout faire/ tout voir.


Le système de compagnon, plus intéressant que celui du III limité à un compagnon, y est pour beaucoup puisque l’on peut varier sa manière de jouer en plus de devoir les utiliser pour choisir tel ou tel embranchement. Miriam saute plus haut et fait des glissades en plus d'avoir une bonne allonge grâce à son fouet, Alfred le sorcier est faible mais est doté de sorts surpuissants en guise d’objet secondaire et Gebel le vampire est un copier coller d’Alucard, c’est à dire qu’il attaque en diagonale haut et ne peux pas avoir d’objet secondaire mais peut se transformer en chauve souris pour aller partout (rendant Miriam obsolète en quelque sorte).


Le jeu est très court en ligne droite. Comptez une heure/ une heure et demis la première fois mais vu qu’il est impossible de prendre tout les chemins du premier coup et qu’il y a d’autres modes à débloquer, incitant à y revenir encore quelque fois, cela donne une durée de vie plutôt convenable pour le 100% : environ 5 heures (voir plus si vous voulez voir toute les fins possible).


Doté de charmant graphisme 8 bit plus détaillé que les jeux de l’époque tout en restant dans les même tons, le jeu propose aussi quelque petits éléments modernes tel que des boss gigantesque et de jolis effet de parallaxes. Les paysages même si souvent des intérieurs sont variés et la bande son à l’ancienne façon chiptune 8 bit parfaire l’ensemble. L’écran de sauvegarde à des relent d’écran titre de Symphonie of the Night et quelques pistes sont vraiment cool, comme le 5ème et 7ème niveau. Le premier est pas mal non plus mais le reste m’a semblé plus quelconque. Ça manque un peu de dynamisme, voir même d’un thème culte qui n’aurait rien à envier à un Vampire Killer ou un Bloody Tears.


Bloodstained Curse of the moon est certes encore un de ces remix speudo rétro mais il le fait bien. Il n’a pas de grandes nouvelles idées et bon nombre de ces situations font déjà vu, mais il est une sorte de melting pot de Castlevania III légèrement amélioré, voir plus agréable à jouer et surtout à rejouer. A petit prix je ne peux que vous le conseiller, Castlevania a en tout cas trouver sa suite spirituel… ça fait plaisir !

Pax-
7
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Créée

le 10 juin 2018

Critique lue 420 fois

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