Borderlands 3
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Borderlands 3

Jeu de Gearbox Software et 2K Games (2019PC)

Aaaah borderlands, ayant presque inventé un genre à lui tout seul il y a 10 ans tout pile, à savoir le "shlooter", autant dire qu'on est pas face à un petit jeu indé mais à une grosse production AAA qui a su obtenir ses lettres de noblesse dans la poussière de pandore, la merde et le sang. Voilà que ce troisième opus canon sort en grande pompe. Et par là je veux dire que sur le marketing les gars y sont aller de bon cœur, littéralement, il aurai fallu vivre au fond de la Sibérie pour ne pas être au courant de la sortie. Vous allez voir que mon avis est ultra mitigé, la faute à un développement inachevé, des bugs à gogo qui sucre vos sauvegardes, des crash fréquents et l'affichage qui aime se faire la malle en pleine partie !

HISTOIRE ET CONTEXTE :

  • Ça ne surprendra personne, le scénario on s'en bat royalement les couilles. On sens que l'équipe de développement a voulu donner un peu plus de dramaturgie dans quelques scènes et offrir d'avantage de background, mais c'est inintéressant au possible. Borderlands c'est avant tout un prétexte pour éclater des ennemis débiles avec des armes improbables. On a toujours des histoires d'arche et de bandits, avec un duo de méchant parfaitement oubliable et qui n'arrive pas à la cheville du Beau Jack de l'épisode 2. Cela dit il faut reconnaître que les dialogues généraux, que ça soit ceux des mobs, PNJ qui nous accompagnent ou de notre propre avatar son succulent de connerie, et que chaque mission principales ou secondaire sont un étalage de blague de cul ininterrompus. L'ambiance crasseuse et burlesque de la série est bien respectée, ça n'a pas bougé d'un iota, on est en plein dedans ! (mais vraiment, oublié l'histoire principale, intérêt proche du néant)

GRAPHISME ET DIRECTION ARTISTIQUE :

  • Autant le jeu est marrant, autant graphiquement c'est franchement daté... bien que l'aspect BD et coloré reste un plus et permet à la licence d'avoir un visuel fort, les environnements extérieurs sont tristement vides, peu animés (voir pas du tout), la gestion de la lumière est totalement absente (en 2019 pour un AAA ça fait tâche), et globalement, sans être moche, c'est hyper faiblard et à aucun moment on a envie de s'arrêter pour observer les paysages, à aucun moment on ne dira "waoow" devant un ennemis, un effet ou un gros boss. C'est ultra convenu et on se rend vite compte que y'a un arrière gout de borderlands 2 qui est quand même sorti il en 2012 les cocos ! Les textures sont un peu plus fines, mais c'est tout, technologiquement ça n'a pas bougé et le moteur accuse sérieusement son âge. En fait, ça ne va pas au bout de son délire, ça manque cruellement d'audace et de folie, surtout quand on a un style graphique avec un tel potentiel créatif et bariolé ! L'aspect dessiné n'a pas évolué depuis le premier jeu (avoir des bulles de BD ou des gros brush de peinture par endroit aurai été dingue !) Gearbox ne fait étrangement pas grand chose avec alors que les possibilité sont innombrables. C'est jolie hein... mais ça stagne quoi...

GAMEPLAY :

  • Là aussi le constat du retard se fait sentir, c'est toujours Borderlands 2, sauf qu'on peut faire maintenant des glissade (inutiles) et monter sur des rebords... youpi... Bon okay d'accord il ya eu quelques ajustement sur l’inertie du personnage qui rend sa maniabilité plus fluide et rapide. Mais c'est exactement le même gameplay, rien n'a bougé, tout les meubles sont à la même place. Ne vous attendez pas à pouvoir courir sur les murs, conduire des avions/bateaux, lancer des grappins ou n'importe quel autre enrobage de déplacement, quelques soit le perso ou la mission c'est la course à pied et les véhicules de merde, point. Enfin si, il y a bien eu une grosse modification dont je me serai bien passé... c'est les menus.
    Oh bordel les menus ! Qui a codé ça ? Voila plus de 20 ans que je joue à tout type de jeux vidéos sur tout type de plateforme, et cette gestions de l'ergonomie est absolument démoniaque. Rien n'est à la place où il devrai être, tout se trouve dans des sous menus peut intuitifs, la navigation est lourde, brouillonne, c'est difficile d'expliquer à l'écrit ce qui ne va pas mais faut le voir pour le croire. Que ça soit à la manette ou à la souris c'est la purge totale, rien que ce téléporter demande une gymnastique des doigts. Et c'est rien part rapport au vaisseaux spatial.
    Vous voyez le Normandy dans Mass Effect ? Imaginez pareils, mais avec 4 étages, beaucoup plus grand, labyrinthique, avec les choses vitales dont vous avez besoin disséminé partout dans le vaisseau de façon illogique et aléatoire (exemple : la boutique des cosmétique est à l'opposé total de la station qui permet de les équiper... yes), le tout sans rien pour vous repérer à part des tuyaux de merdes et de la vapeur. On dirai pas comme ça mais ça alourdit le jeu et casse le rythme. Là où dans les villages ont avait tout dans un rayon de 50m², là faut se taper le parcours du combattant à chaque retour de mission, de quoi vous faire péter un câble. Dans les Mass Effect c'était pas dérangeant car le jeu avait une grosse part narrative propicse à l'immersion et à la relation entre les personnages. Là c'est Borderlands, un jeu de shoot frénétique qui va à 100 à l'heure, c'était quoi le projet en fait ?!!
    Alors oui j'ai pas parlé de l'essentiel du gameplay, tout le monde le connait, à savoir la génération procédurale des armes à feu, les effets, les statistiques ect, ect... mais je n'ai rien à dire puisque c'est pareil, mais en version "plus plus" c'est tout. On a toujours pas d'armes blanches ou de type un peu exotique (arbalète, mitrailleuse lourde), les classes n'offrent de réelle différence que pour les skill passifs et des fois avec la capacité ultime. Entendez par là que jouer Moze ou Amara ne fera pas vraiment de différence de gameplay fondamentalement. Alors là aussi je vais me répété mais en 2012 c'était pas grave, aujourd'hui on a vu passer Overwatch, Apex ou Killing Floor, on était en droit de s'attendre à des différences qui vont au delà des pourcentages et de quelques effets tape à l’œil pour la seule et unique capacité du personnage a activé quand c'est la merde (légère exception pour Fl4k cela dit). Preuve en ai, même en coop à haut niveau la stratégie est creuse puisque le principe reste basique : tirer un maximum de truc qui explose dans la gueule des mecs en face et c'est tout. Presque aucune verticalité ou relief, pas de chemin alternatifs, pas de synergie spéciale ou de strat élaboré, pour un jeu basé sur la coop avec des aspect loot et RPG c'est léger les gars. Alors oui on a sans cesse plaisir à tirer sur des dizaines de connards avec des guns tous aussi débiles et puissant les uns que les autres, le loot n'est jamais lassant et c'est une surprise perpétuelle de savoir ce qu'on a pu ramasser comme connerie. Le plaisir est là, mais c'est pas suffisant au vu du peu de nouveauté de cet opus.

DURÉE DE VIE ET REJOUABILITÉ :

  • Là y'a de quoi s'occuper puisque malgré sa redondance apparente et le peu de changement la lassitude s'installe difficilement, notamment grâce (encore une fois) aux armes quasi infini dans toute les variété possible et imaginable, alors entre les quêtes annexes (parfois cachée), l'aventure principale, les défis, les cosmétique, les niveaux de brutasse, les 4 personnages jouable avec chacun 3 arbres de compétence à explorer, les légendaire à collectionner, le endgame et j'en passe, vous êtes pas prêt de vous ennuyer si vous aimer farmer et optimiser. Borderlands 3 est un jeu d'optimisation, tout comme ses ainées et les joueurs les plus hardcore pourront aller toujours plus loin, quand au quidam moyen, il prendra quand même pas mal de temps pour boucler les objectifs principaux. Par contre comme il est impossible de sauter les dialogues ou les cinématiques (dont on se tape complétement), quand on refait l'aventure c'est crispant et insupportable quand on sait que le jeu a été conçu pour être refait en boucle...

BRUITAGE ET SON :

  • Là y'a a boire et à manger pour tout le monde. La bande originale est une tuerie absolue, parfois funky, parfois electro-bourrine à base de synthwave bien lourde y'a des OST qui vont vous rester dans la tête. Mine de rien ça joue beaucoup sur l'ambiance du jeu qui bénéficie d'un côté plus "futur néon" qu'avant, là où on se contentait de plaine désertique avec des son de banjo joué par des texan moonshiner bourrés.
    Quant au bruitage des guns c'est délicieux, on pourrai penser qu'avec la génération procédural on entendrai souvent la même chose lorsqu'on utilise le même type de flingue, et bien pas du tout. C'est pêchu, et tout respire la puissance.
    Question doublage la synchro est morte et enterrée, mais la quasi totalité des répliques étant faites dans une radio ça se rattrape vite et on sens que les comédiens ce sont éclatés. Pour un jeu dont l'univers est basé sur l'humour c'est le top.

LA CONCLUSION :

Loin (très loin) d'être la consécration ou l’aboutissement de la série, Borderlands 3 est d'avantage un prolongement du 2 qu'un jeu à part entière. Une sorte de mise à jour légèrement optimisé dans ses features. A défaut d'être un précurseur, c'est un titre en retard sur son propre temps, qui traîne la patte, dépassé à beaucoup de niveau et dont le développement (à l'heure où j'écris ses lignes) n'est même pas achevé techniquement. Sur le papier c'est un bon divertissement certes... mais il est à considérer comme un gros DLC de Borderlands 2, bien trop cher pour ce qu'il à dans le ventre, surtout vu le nombres juste scandaleux de bugs qui rend le tout quasi injouable quand c'est pas les sauvegardes qui sautent, et que les nouveautés se compte sur les doigts de la main.

Donc actuellement je vous recommande de ne pas l'acheter, en attendant qu'il soit patché et que la version contenant tout les DLC sorte parce que le prix est injustifié, et qu'il serai dommage de perdre votre progression sur un coup de malchance.

Les plus :

  • une DA reconnaissable entre mille
  • une infinité d'arme
  • la musique
  • l'humour ordurier
  • la rejouabilité et le rerol à gogo
  • très amusant en coop

Les moins :

  • bugué jusqu'au cul
  • moteur de jeu dans les choux
  • ergonomie générale infâme
  • décalque au carbone du 2
Payn
6
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le 23 oct. 2022

Critique lue 882 fois

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Payn

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