Aujourd'hui, chaque Call of Duty a tout d'un jeu pop-corn, à l'image de n'importe quel blockbuster hollywoodien : action continue et spectaculaire, réalisation impeccable, et dépaysement à faire pâlir un tour operator. Tout pour passer un bon moment. A cela s'ajoute un mode multijoueurs nerveux et rodé, ainsi qu'un mode zombies, plus porté sur le fun. Tout est fait pour que le spectateur... Pardon, le joueur ne s'ennuie pas et en prenne plein les yeux. Et justement, la formule ne peut pas plaire à tout le monde. A force de s'agiter dans tous les sens, autant géographiquement que temporellement, le joueur n'a pas l'occasion de s'immerger dans un univers et de s'en imprégner. A tel point qu'on a parfois envie d'arrêter l'action un instant pour admirer des paysages parfois superbes. Chose impossible quand on se fait tirer dessus à tout bout de champ. D'ailleurs il est surprenant de constater que sur le site Jeuxvideo.com, le test affiche 17/20, alors que les lecteurs, d'habitude plus généreux que les professionnels, ne concèdent qu'un 13/20.
Pourtant, Treyarch a fait preuve d'innovation dans le solo de Black Ops II. On interprète à la fois Alex Mason, le héros du premier opus plongé dans les sales affaires de la Guerre Froide, et son fils David, soldat d'élite en 2025. La différence entre les deux est flagrante, notamment avec les armes du futur, qui offrent des approches nouvelles dans les combats. Le tout est lié par un scénario prenant, moins manichéen et moins linéaire que dans les précédents Call of Duty. La véritable respiration vient des missions Strike Force, où il faudra faire preuve de stratégie.