Call of the Sea
6.7
Call of the Sea

Jeu de Out of the Blue et Raw Fury (2020Xbox Series X/S)

Une quête initiatique immersive et touchante

Call Of The Sea a clairement une inspiration Lovercraftienne mais je trouve qu'on peut aussi lui donner un petit côté The Lost City of Z : une quête fabuleuse et semée d'embuches dans une ambiance tropicale et enivrante.


Perdu sur une île, nous allons devoir retrouver notre mari, parti chercher des réponses sur une mystérieuse maladie qui touche notre héroïne, Norah.


Première "vraie" exclusivité (temporaire) Microsoft de l'année sur Xbox Series, Call Of The Sea remplit globalement très bien son contrat : l'histoire est belle, les énigmes bien senties et l'écriture solide.
Le titre est graphiquement très chatoyant avec des couleurs vives et une gestion de la lumière vraiment réussie ! Les deux premiers chapitres sont particulièrement beaux et viennent parfois titillés gentiment la rétine. A l'inverse, la seconde partie du titre offre des endroits plus refermés et globalement moins spectaculaires.


De son histoire, Call Of The Sea distille les indices avec beaucoup de minutie lui permettant de garder une aura de mystère et d'inconnu. La quête initiatique de Norah se couple parfaitement avec l'histoire d'amour que l'on découvre au gré des indices et des énigmes.
Norah est par ailleurs plutôt attachante, j'ai personnellement apprécié ses nombreux monologues autour de son couple et de son histoire. De même pour son mari, le titre arrive à nous dresser un vrai portrait de ce personnage malgré son absence.
Sans en faire des caisses, Call Of The Sea arrive à conter une aventure à la Lovercraft avec beaucoup d'aisance et l'on prend rapidement la mesure de l'aventure : l'objectif initial, la catastrophe, les problèmes rencontrés par l'expédition, etc.


Bien rythmé, Call Of The Sea dispose aussi d'une belle bande son, d'un bon doublage et d'une durée de vie plutôt appréciable : je dirais entre 5h et 8h. Appréciable aussi la rejouabilité des niveaux pour ceux qui visent les 100%. La proposition de deux fins différentes peut aussi motiver un second run.
Les énigmes, sans être très retorses, proposent un bon challenge global. Elles sont bien imaginées, équilibrées et leurs difficultés n'est pas forcément progressives. Les énigmes des chapitres 5 et 6 sont loin d'être les plus compliquées si on les rapporte à celle qui clos le chapitre 3 que j'ai trouvé plutôt alambiquée au départ et finalement "logique" une fois la solution trouvée.


Microsoft propose un vrai bon titre qui manque peut-être un peu d'ambition pour devenir marquant. On pourra déplorer quelques baisses de FPS provoquant quelques saccades notamment sur le premier chapitre, mais rien de bien gênant. On aurait aussi aimé quelques moments plus marquant pour donner encore plus de profondeur à cette histoire.


Finalement, la quête initiatique de Norah est hyper immersive, prenante et touchante. Une vraie belle proposition qui se laisse découvrir avec beaucoup de plaisir.

Halifax
7
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Créée

le 14 déc. 2020

Critique lue 417 fois

7 j'aime

Halifax

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