Quand j'étais petit je voulais tuer des gens à la hache.

Les récits historiques, les films, les contes... tout ça fait rêver quand on est gosse. Rapidement on joue au chevalier, imaginant vivre soi-même ces moments épiques sans les conséquences d'un réel coup de massue sur la tronche.

On grandit avec les jeux vidéos, on découvre cet univers belliqueux avec plaisir pour continuer à s'amuser en s'exterminant joyeusement les uns les autres.

Puis vient Chivalry, apportant ce contexte de la guerre médiévale qui nous a tant fait fantasmer il y a des années, remanié à la sauce FPS, c'est parti, maintenant on incarne le chevalier brutal et bruyant de nos souvenirs d'antan, et ça va saigner !

Au départ assez buggé, pas tout à fait précis et mal optimisé, au fil des patchs très réguliers et riches en corrections (et contenu), il devient plus solide et plus fin... oui oui, fin, vous avez bien lu.

Si durant les premières parties, on a tendance à se contenter du classique attaque parade, attaque parade, au bout d'un moment on s'amuse à utiliser les différents types d'attaques. Ainsi, maîtriser la longueur de son arme, prévoir celle de son adversaire et se placer en conséquence devient un challenge de tous les instants.

Il est aussi possible de mettre son cerveau de côté et cliquer gauche comme un furieux (tout en hurlant) pour voir les têtes des moins réactifs voler unes à unes jusqu'à l'épuisement de toute son énergie... Mais dès lors que cette fameuse barre d'énergie tombe à zéro, adieu les combos, bonjour l'étourdissement à chaque parade... vous ne ferez pas long feu après avoir lâché toute votre rage dans la mêlée.

Malgré cette possibilité de jouer sans cerveau (qui apporte son lot de fun, avouons le...) un bon joueur fera la différence en se jetant sur sa ou ses cibles au moment opportun, en courant entre deux adversaires pour les voir s'entre-tuer malencontreusement, en surprenant son ennemi un peu trop fan de la parade avec une feinte suivie d'un coup de fourche dans les yeux. En utilisant l'inclinaison de son corps, le saut et en s'accroupissant pour esquiver les lames et s'offrir de belles fenêtres pour punir son attaquant d'un bon coup de dague dans le dos.

Une fois l'ennemi vaincu, c'est toujours un plaisir de balancer un petit rire, un cri guerrier ou une petite exclamation de soutien envers son frère d'arme qui vous a aidé à le pourfendre.

Les quatre classes sont largement suffisantes et permettent de varier les approches.

Un combattant pourra contourner facilement la fosse pour se ruer vers les archers et les exécuter rapidement, ou bien s'amuser à tourner rapidement autour des plus lourdement équipés pour leur asséner des petits coups qui font mouche entre deux esquives.

Un conquérant pourra la jouer nettoyeur de paquet en étêtant de sa longue lame les nombreux fous s'étant engagés en première ligne, ou jouer avec l'énorme portée de ses armes pour tenir à distance les assaillants.

Un chevalier pourra jouer de sa robustesse pour passer devant et faire avancer le front vers les objectifs, ses lourdes armes écrasant d'un coup les malheureuses cibles vulnérables ou son bouclier bloquant les nombreux projectiles et fers lancés dans sa direction.

Et pour finir l'archer, qui fera pleurer les joueurs trop immobiles ou non allergiques aux archers vivants. De l'arc à l'arbalète, on gagne en puissance et précision ce qu'on perd en temps de rechargement. Planter un javelot dans l’œil d'un conquérant en pleine course et le voir s'effondrer lourdement est un véritable plaisir !

Les maps sont belles, variées et les embuscades possibles sont nombreuses, surtout lorsqu'on se coordonne à deux ou trois pour cueillir les cibles un peu trop téméraires.

Les modes de jeu se complètent bien, un petit free for all pour se chauffer, on passe sur un scénario parce que c'est toujours sympa d'aller ravager un village, de casser des palissades à coup de catapultes ou d'enfoncer des portes avec un bélier, on se pose 30 minutes sur un mode duel pour affiner sa technique en un contre un puis on passe sur un last team standing pour serrer les fesses et jouer en équipe.

Cet inventaire des modes/armes/maps n'est pas du tout exhaustif car s'il contribue clairement à me faire aimer Chivalry, ce sont les quelques détails qui vont suivre qui font son charme.

Je l'évoquais plus haut, la possibilité de crier gratuitement et même de s'arrêter pour chambrer l'ennemi et/ou encourager ses potes rappelle ses moments où l'on se coursait dans la cour de récré en hurlant, c'est bête mais ça fait plaisir.

Détail un peu moins palpable lors des premières heures de jeu, les moments tout à fait exceptionnels où nos réflexes alliés à un peu de chance et une bonne connaissance des armes et classes se matérialisent en une chorégraphie sanglante, brutale et surtout d'une précision effrayante. Ceci messieurs dames procure un plaisir immense et c'est pour ces moments d'une rare puissance que je relance régulièrement Chivalry.

Illustration :

Deux adversaires courent dans votre direction, vous les attendez en leur lançant un geste de défi, le premier se lance vers vous, sa longue claymore au dessus de la tête, vous reculez de 2 pas pour la voir s'écraser par terre. L'autre bondit vers vous, vous interrompez son élan d'un coup de pied suivi d'un coup de masse dans les côtes. Le premier s'étant relevé, il vous attaque, vous parez et levez votre arme dans la foulée... et vous feintez pour le voir échouer sa tentative de parade ensuite lui écraser votre marteau sur le front, sa tête éclate. Vous vous retourner vers le second pour parer son nouvel assaut, en poussant un cri vous courrez sur son flanc pour lui envoyer un coup sur l'épaule et l'enchaîner d'un retour violent dans le dos. Ils s'effondrent tous les deux... Une flèche vous frise alors l'oreille, vous sortez une hachette, vous retournez dans la direction de votre agresseur et en défiant la gravité, vous la lui lancez en cloche dans le bras... Déstabilisé
, il tente de bander à nouveau son arc, mais c'est trop tard, vous lui avez lancé une deuxième hachette dans le crâne, il s'écroule également.
Trois furieux arrivent en hurlant sur vous, vous sortez votre grosse hache à double tranchant et balancez un grand coup préventif en arc de cercle autour de vous, en enlevant une tête au passage... quelques échanges de parades plus loin, vous parvenez à esquiver proprement leurs attaques pour les punir d'un démembrement sauvage à la hache :D

Dernier point, si parfois quelques joueurs sont un peu agressifs, l'ambiance globale est bon enfant, les blagues potaches et les provocations sont de bonne guerre. Il n'est pas rare de voir deux joueurs sortir les poings pour se mettre sur la tronche en criant "No - No my lord - Absolutely not! - HELP ME ! AHAHAHA"... Du grand n'importe quoi comme je l'aime :]
Belordur
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le 24 mai 2013

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