Civilization V par Adrien Lochon
Qui n'a jamais rêvé de devenir Empereur ? Diriger une nation d'une poigne de fer ou d'un gant de velours, imposer à ses voisins sa philosophie, sa religion, ou bien commercer avec eux, échanger, partager, s'entraider...
Civilization, c'est un peu une gigantesque Sandbox pour dirigeant en herbe. Pour rappel, le principe du jeu est assez simple, vous dirigez une nation, vous commencez avec un petit village, qui grandira, s'étendra, vous pourrez créer de nouvelles villes, des armées, créer des routes, des infrastructures pour récolter les ressources de votre continent, des ports, des routes commerciales. La gestion du tout est simplifiée rassurez-vous, même si vous pouvez toujours choisir de gérer manuellement les priorités de récolte / construction / dépense, le jeu peut vous décharger de cette partie du jeu pour vous laisser profiter du coté expansion de votre empire, guerre ou diplomatie.
De meilleurs graphismes pour mieux changer
Graphiquement parlant, le moteur a été amélioré, le rendus sur le terrain est meilleur, les unités ont de meilleures animations. Rien de très précis à dire la dessus, que du meilleur, mais rien de particulièrement hors du commun. La bande sonore est toujours aussi bonne, musiques et effets, tout est au top. On notera tout de même un changement plus visuel qu'autre chose dans l'écran de diplomatie. Désormais vous ne vous adresserez plus à des portraits figés de vos interlocuteurs, mais à des représentations vivantes, qui adopteront des postures et des mimiques différentes suivant leurs réactions à vos demandes ou propositions. Un détail, mais qui apporte à l'immersion.
Changer pour mieux diriger
Civilization V, c'est d'abord quelques changements majeurs par rapport au IV, mais c'est tout de même une recette qui reste la même par rapport à son prédécesseur. On ne prend pas trop de risque à changer une recette qui marche, et ils ont bien raison, parce que le résultat est à la hauteur de l'attente. Parmi les changements majeurs, on notera le passage du carré à l'hexagone pour le coté carte / stratégie. Le choix se justifie pour une plus grande souplesse de mouvements de troupes, oui, ça fait un peu plus Wargame aussi. Dans la même idée, il n'est plus possible de placer 666 unités sur une même case, et de faire avancer votre armée de la mort pour tout raser sur son passage, il va falloir apprendre à mieux gérer les unités à distance, les sièges de villes... L'aspect religion / doctrines a été remplacé par un système d'arbres de Doctrines Religieuso-Socialo-Philosophique. Les avantages donnés sont proches des précédents, mais la progression au sein de ses arbres de doctrines se fait par votre influence culturelle, et à terme, vous permettra de construire le projet Utopia. Un dernier ajout important concerne l'apparition des « cités états », ces villes indépendantes qui ne s'étendent pas sur leur territoires vous apporteront divers avantages, ressources et troupes si vous arrivez à gagner leur amitié, par des cadeaux ou des services. On parlera rapidement de l'achat des cases, qui vous permettent d'étendre plus vite la zone d'influence de vos villes, là où la progression naturelle à été diminuée.
Diriger pour mieux gagner
Les conditions de victoires sont toujours les mêmes, même si la victoire culturelle change légèrement, il s'agit maintenant du Projet Utopia dont j'ai parlé plus haut. Mais cela ne vous empêche pas de gagner vos parties en rasant tout le monde, ou en envoyant des canards dans l'espace.
Ces ajouts et changements mis à part, nous restons dans du bon jeu de gestion. La progression des âges, la recherche des technologies, création d'unités et construction de bâtiments et merveilles, tout y est. On retrouve très rapidement ses repères, on se sent très vite en terrain connus. Pas de doutes, c'est du Civilization !
En bref, Civilization V est une vraie réussite, reprenant les grandes lignes qui ont fait le succès du IV, il s'améliore avec un tas de petites choses qui en font une référence du jeu de gestion/wargame du moment. Addictif, vous risquez de passer de nombreuses nuits blanches en l'achetant, mais rassurez-vous, vous ferez la fortune des fabricants de café. En tout cas nous, nous l'avons adopté !