Pour quelqu'un qui, comme moi, joue à CIV. depuis la première édition, cette version n'est sans doute pas la moins bonne tout en étant loin d'être la meilleure.
Clairement, on perd en vision pour gagner en action... Or l'action, dans Civilization, n'est pas le meilleur des leviers à tirer. D'abord parce que d'autres le font bien mieux, ensuite parce que sa force a toujours été de mêler un jeu de gestion à un jeu de stratégie. Son équilibre est permis par le biais de deux mécaniques essentielles dans le gameplay : l'évolution temporelle et les relations aux autres (dont fait partie la diplomatie). Cette version n'approfondissant ni l'une, ni l'autre, elle reste bloquée sur ce que faisait les versions antérieures. Le contrôle fin de l'espace et du temps et donc la possibilité de réécrire sans cesse l'Histoire, de comprendre a construction par rationalité mais aussi par affect est le creuset de la longévité de Civilization. Malgré quelques évolutions techniques et quelques ajouts de règles annexes, rien ne vient structurer une nouvelle expérience de jeu.
Sans doute les prochaines versions devront imaginer des mécaniques plus complexes de conquête du pouvoir et des logiques plus variées d'exercice du pouvoir, plutôt que de nous donner des soldats de plombs à déplacer.