Fidèle à mes habitudes depuis ma plus tendre enfance, ce sont d'abord sur les RPG que j'ai porté mon regard lorsque nous sont parvenues les premières infos concernant la sortie de la Playstation au Japon. Grosso modo, deux choix étaient disponibles: d'un côté Crime Crackers, production très japonisée avec un design directement inspirés des animés de l'époque; de l'autre, King's Field, beaucoup plus mature et sombre. Tous les deux avaient la particularité d'être en 3D, ce qui leur donnait un côté "technologie futuriste" très impressionnant. Si le temps nous fera savoir qu'il aurait mieux valut se pencher sur King's Field, c'est bel et bien le premier qui a, des années durant, alimenté tous mes fantasmes de (JRPG) fan boy.
Des années plus tard, alors que je réside au Japon, je décide de me procurer tous ces titres qui me faisaient rêver jadis (Neorude, Ridegear Guybrave...) pour moins chers que deux paquets de clopes et je me dis aujourd'hui que j'aurais mieux fait de conserver mon imagination lubrique intacte.
Crime Crackers est n'est ni plus ni moins qu'un FPS mâtiné de RPG banal, qui se déroule dans des couloirs avec des textures banales, tout au long de 16 niveaux banals, le tout englobé d'une musique qui n'a aucun rapport et vous flingue tout ce qu'il y aurait pu avoir comme ambiance dans un couloir vide. Pas d'histoire, pas de PNJ, rien. Même le gameplay peine à s'en sortir avec ses idée chelou: si vous brandissez votre arme, ils vous devient impossible de vous déplacer: vous n'aurez que la possibilité d'attaquer ou de vous protéger en suivant un timing propre à chaque adversaire en restant immobile.
Globalement, le jeu n'est pas une daube mais reste une déception indigne de la console, d'autant qu'il existait des tonnes de donjon-crawler plus intéressants sur 16 bits. Plus que dispensable.