Très bien dans son temps, Crusader Kings II aura vieilli tranquillement, et c'est à peine si l'on aura remarqué son obsolétisation. C'est presque le jeu de gestion parfait, et il s'agit en tout cas de la réalisation d'une utopie chez les fans de gestion et d'histoire.
Paradox est un studio qui ose faire compliqué, et c'est la clé du succès de la franchise CK. Il était en effet difficile de simplifier l'idée de faire du joueur le gestionnaire polyvalent d'un royaume entier. En conséquence, ce que le jeu « écrase » en réalisme géopolitique est effacé par un dosage parfait des mécaniques.
Ce qu'il lui manque ? Un peu d'huile. Certaines mécaniques ne sont tout simplement pas utiles et il en manque à d'autres endroits où elles pourraient être utiles sans ajouter à la complexité générale. Ce lissage est apporté avec CKIII. Là où le jeu en souffre, c'est que les 15 à 20 heures d'apprentissage qu'il demande (oui) nous résument à peu près tout ce qui est possible, et même si c'est énorme, le gameplay va être du “do this and that and then repeat”.
Heureusement, on peut chercher la variation dans les DLC et dans les nombreux personnages et cultures jouables. Je vous l'ai dit, ça reste le jeu le plus proche de l'utopie de la gestion ultime.
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