Temps de jeu : 45h
Jeux préférés : Diablo 3, witcher 2, witcher 3, pillars of eternity 2, hades, dragon age origin, path of exile, tide of numerea...
Quelle critique loger au milieu d'un si grand océan de violence ? Mettre en avant les points forts reviendrait à dire "j'aime bien", et relever les points négatifs n'accomplirait rien d'autre que nourrir ces tsunamis ravageurs déjà bien lancés avant l'annonce de l'objectif.
Partons plutôt sur du ressenti et de la contre critique, ce sera plus productif.
Comme tout rpg grand public, Cyberpunk se heurte aux experts d'autres genres, habitués à l'exigence et aux mécaniques maitrisées, qui se ne se rendent pas compte que l'origine de leur déplaisir est en parti dû au genre du jeu et non à son essence. Souvent cités dans les critiques, à savoir GTA et Breath of the wild, qui ne font pas parti du genre rpg, montrent à eux seul le manque d'expérience et de connaissance de ces pseudo révolutionnaires davantage attirés par le plaisir de lancer un pavé que par le "pourquoi" ils le lancent. A l'instar de son prédécesseur, le célèbre The Witcher 3, il est à la frontière du jeu narratif, d'action et de rôle. Et c'est de la même manière qu'il se fait lapider pour cause de bugs ou de promesses non tenues. Cependant, witcher 3 s'en est admirablement bien sorti, preuve que ce type de critique n'a pas tant de valeur, d'autant plus que ces mêmes beau parleurs l'encensent aujourd'hui pendant qu'ils cassent cyberpunk de la même manière, et peut être retourneront t'ils leurs vestes quand Steampunk 1983 sortira.
Malheureusement, peut être que Cyberpunk ne s'en sortira pas aussi bien sur le long terme. La même recette, et les mêmes raisons de le déprécier, mais un élément supplémentaire, l'ambition. Plus d'immersion, plus de narration, un environnement toujours plus ouvert, jusqu'à l'excès. Trop d'ambition, trop d'enjeu, et la faute se remarque. Peut être aurait t'il mieux valu que CD Projekt fasse un copier coller de Witcher à la manière d'Assassin's creed Vallhala pour éviter les risques, et de fait les déceptions. Mais le coup a été tenté, et les flottements sont visibles. Un de mes jeux préférés? Dragon age origin. Un système de combat exceptionnel, une profondeur dans l’interaction narrative rarement égalé par un rpg 3D, une gestion vivante et profonde des compagnons, et puis d'un autre côté, des textures moches et redondantes, un monde tristement découpé, des quêtes secondaires absentes. Parce que personnellement je préfère l'excellence déséquilibrée au bon travail de l'élève modèle. Peut être aurait je du investir mon temps dans un red dead 2, qui s'est contenté de reproduire un univers déjà existant plutôt que de m'emmerder à explorer un monde fictif créé de toute pièce (visuellement, pas en totalité, n'oublions pas le travail fabuleux de Mike Pondsmith sur cet univers). Retournez à vos jeux d'actions, ce Cyberpunk trop proche de la réalité n'a pas su éviter le grondement casu qui pendait au nez de The Witcher 3, et qu'il a finalement su esquiver grâce à un univers trop éloigné d'un GTA pour justifier la comparaison.
Vous aimez les rpgs, et comprenez qu'avec un moteur physique comme celui ci on ne peut pas avoir la même profondeur de choix que dans un baldur's gate ? Alors foncez. Par contre, si vous n'avez rien d'autre à faire que de casser le chouchou de l'école, peut être y'a t'il d'autres activités plus adaptées à vos besoins.
Un 8/10 aurait été de mise si j'avais voulu être objectif, pour dénoncer l'exclusion indécente donc pacifica a été victime, ou encore pour sanctionner la durée de vie 2 fois inférieure à celle de Sorceleur 3 le retour du sorcier.
Un 9/10 me semble plus adapté, car aux vautours affamés la subjectivité toujours s'impose. Live long and prosper Cyberpunk 2077.