Mourir.
Mourir encore et encore, jusqu'à n'en plus pouvoir. Voilà ce qui vous attend, fatalement.
Dark Souls, le digne successeur de Demon's Souls, est le dernier rejeton des créateurs légèrement dérangés de From Software. DS, pour les intimes, développe un univers particulièrement typé dark fantasy, ici point de joie, point de salue, et point de japoniaiserie (ce qui reste la chasse gardée du J-RPG). Prenez un héros mutique, ou plutôt une carcasse, balancée au fond d'une geôle putride et dont le destin va être de traverser l'univers du jeu, et ses donjons, en long en large et en travers, tout en se baffrant des boss titanesques toujours plus prompt à l'envoyer ad patres.
Dark souls est le maitre étalon du jeu qui vous oblige à progresser par l'échec. Mourir devient une habitude, et généralement cela arrive très vite si l'on n'est pas méthodique et vigilant. Un peu plus et l'on sombrait cordialement dans le masochisme le plus pur.
DS n'est forcément un jeu difficile, mais tout comme son illustre aîné, il est particulièrement exigeant et ne pardonne pas les erreurs. Il se réserve donc ainsi à une certaine catégorie de joueurs, acharnés, voir hardcore.
Celui qui persévérera y découvrira alors une immense richesse tant sur la forme que sur le fond. Le gameplay est aux petits oignons, de même que tout ce qui concerne la construction du personnage au fil du temps, personnage que l'on peut orienter tant vers la magie, que la pyromancie, ou le "tank" (guerrier lourd). Bref la progression est totalement libre.
Le jeu n'est pas servie par une technique époustouflante pour de la next gen, mais il demeure très agréable à l'oeil. Le design, une nouvelle fois, est à mettre en avant tant la cohérence de l'ensemble laisse pantois. Le travail artistique est somptueux et offre de superbes tableaux d'un univers résolument sombre, glauque et ténébreux et pourtant si beau. DS saisit par son atmosphère (design et bande son), et sa construction.
Au final on y revient, encore, et encore, et encore, même une fois le jeu terminé, pour enchainer par un New Game +, avec des adversaires encore plus accrocheurs et la possibilité de suivre une route différentes, même si au final toutes les routes vous mène à la tombe.
Dark Soul est incontestablement l'un des meilleurs jeux, si ce n'est LE meilleur jeu de 2011, mais DS se mérite et requiert un gros investissement en terme de temps, de patience et d'abnégation. Le jeu en vaut pourtant la chandelle, même s'il est difficile de croire qu'on puisse mourir avec autant de plaisir....