Ce nouveau Souls c'est globalement la même chose qu'avant, en plus vaste, plus varié, plus carré, et avec des timing diablement plus serrés. Et je retiendrai surtout que malgré une communication centrée autour de la mort et du challenge, le jeu reste un symbole de fair play avec une quasi absence de pièges qui ne peuvent être anticipés et des clefs de réussite toujours entre les mains du joueur. Mais je retiendrai aussi que le titre souffre d'une structure très moyenne, centrée autour d'un hub qui ouvre sur 5 embranchements dissociés, organisés en zone A -> zone B -> zone C (comme Dark Souls 1 post-anor londo ou Demon's Souls sans les menus). Alors certes ce n'est dans les faits pas aussi radical, la zone A ouvre parfois sur la B ou C, le level design d'une zone séparée du reste est toujours aussi réfléchi, mais le tout est terriblement mécanique et non immersif. Pire encore, en voulant privilégier la variété au détriment de la cohérence, From Software rend le royaume de Dangleic très difficile à cerner là où la structure de Lordran pré-anor londo était d'une logique implacable. Sans trop évoquer la téléportation acquise dès le début du périple, qui parle d'elle même ; on se retrouve donc avec des transition entre zones étranges, l'exemple le plus parlant étant un ascenseurs au sommet d'une tour qui, en montant, nous amène sans finesse à une forteresse en partie engloutie par la lave...Ok.
Au delà de ça Dark Souls 2 c'est une nouvelle fois un gameplay jouissif, une nouvelle fois des ambiances à tomber, une nouvelle fois un environnement sonore de folie, une nouvelle fois une narration spécifique, mais c'est aussi et surtout le troisième épisode de la série. Et c'est peut être là son principal soucis, faire aussi bien voir mieux que Demon's et Dark Souls sur de nombreux points ; mais ne pas apporter plus, se contenter de quelques rééquilibrages, d'une technique enfin acceptable et de quelques nouveautés sympatriques (torche, murs illusoires, qui ne sont que des extensions d'éléments déjà existants) sans être révolutionnaires. Le patern des ennemis à boucliers, je commence à le connaître ; les concepts des boss, vous me les avez déjà servi. Un peu d'audace pour la suite serait bienvenue.
Quoi qu'il en soit une chose que je ne pourrais pas lui enlever, l’enchainement de l'aire du Dragon & du sanctuaire draconique constitue peut être mon meilleur moment en compagnie de cette série. Car qu'importe nos statistiques, notre skill ou notre stuff, difficile de ne pas se sentir à la fois émerveillé et faible en ces lieux, somptueux.