Premier jeu développé par le studio Tequila Works. Studio d'origine espagnole créé en 2009 par d'anciens membres de chez Blizzard (Warcraft, Diablo) MercurySteam (Les dernier Castlevania) Pyro Studio (Commando) ou encore Weta Studio, boite d'effets spéciaux à qui l'on doit les FX de Avatar ou encore du Seigneur des Anneaux. Tequila Works est donc une boite très éclectique, mais revenons donc à leur premier jeu, Deadlight, jeu de plate forme en 2D avec une petite touche d'horreur, uniquement téléchargeable sur Xbox live arcade et PC depuis maintenant plus d'un an.
L'aventure que nous conte le jeu se déroule dans les années 80. Des années 80 où tout bascule, et pas seulement à cause de l'arrivée du disco et des pantalons a pattes d'eph. Tout part en vrille à cause d'une étrange maladie qui se propage aussi vite que la poudre par un type qui se fait appeler perlimpinpin. Une infection capable de ramener les morts à la vie. Des morts qui, même s'ils étaient de purs végétariens de leur vivant, se mettent à bouffer de la viande. Le problème c'est qu'ils semblent avoir un goût très prononcé pour la bidoche humaine. La panique commence donc à arriver et les gens décident de fuir les grande villes car finir en menu spécial Z ça n'a rien de tentant.
Perdu au milieu de ce merdier, Randall semble bien déterminé à retrouver sa femme et sa fille qu'il a perdu de vue depuis maintenant plusieurs mois. Aux dernières nouvelles il semblerait qu'un camp de survie ait été établi à Seattle. Notre héros décide donc de s'y rendre sans tarder.
Comme vous avez pu facilement vous en rendre compte, le scénario n'a rien d'inédit et empeste le déjà vu. Heureusement pour Deadlight, son histoire n'est pas son point fort.
Son aspect visuel, quand à lui, est à saluer. Les environnements sont de toute beauté et les arrière plans, très dynamiques, sont remplis de détails. Le personnage principal, ainsi que les zombies, sont quand à eux représentés en contre jour. Ces silhouettes, qui ne sont pas sans rappeler Limbo, collent parfaitement avec l'ambiance inquiétante du jeu.
Car tel est l'autre excellent point fort du titre, son ambiance. On la doit notamment grâce à un très bon travail effectué sur la bande son. Bien que le jeu compte peu de musique, tout passe par les bruitages. Râle de zombies, objets qui tombent au loin ou encore la pluie qui s'abat sur nous, bref, tout est fait pour nous immerger dans cette fin du monde à la sauce zombie.
Bien que ces deux aspects suffisent à nous accrocher pendant les premières minutes du jeu, le retour à la réalité, et à la simplicité du gameplay, se fait de façon plus que brutale. Pour passer d'une plate forme à une autre, une simple orientation du stick suivie d'une pression sur un bouton vous suffira. Randall s'accroche également automatiquement lorsque vous sautez vers une échelle ou un rebord. Au final l'aspect plate forme du jeu est donc d'une simplicité enfantine et ne pose aucun souci.
Vous avez également la possibilité de vous équiper d'armes. Une hache vous permettra de repousser les zombies qui tentent de vous agripper, vous pourrez également les achever lorsqu'ils seront au sol. Il y a également des armes à feu, cependant la fuite étant grandement recommandée, leur utilité est plus que discutable.
Si il y a bien quelque chose que l'on peut reprocher à ce Deadlight, c'est sa linéarité. Aucun chemin annexe ne vous est proposé, pour progresser il vous suffit d'aller tout droit. Sans compter que c'est une véritable promenade de santé qui s'offre à vous tant le challenge est inexistant sur l'ensemble du titre.
Il y a également un sérieux problème de rythme. Si la première heure de jeu est constituée uniquement de course poursuite et de plate forme vraiment bien pensée, la seconde partie est constituée d'énigmes faciles, et donc, ennuyeuses. Ce passage, sans trop en dévoiler, est surtout en total incohérence avec le reste du jeu qui se veut réaliste. Suite à ces longues minutes d'un ennui profond, le titre retourne à ses fondamentaux à base de plate forme et d'esquive de mort vivant.
Au final il m'est difficile de conseiller l'achat de Deadlight. Seul trois petites heures suffisent à voir le bout de l'aventure ce qui, pour une quinzaine d'euro, est tout de même limité. Il y a bien divers petits bonus à collecter au travers des niveaux, mais cela ne suffit pas à rallonger la durée de vie rachitique du titre.
Deadlight s’avère donc décevant et ne vaut que pour son ambiance et sa patte graphique.
A faire si vraiment vous êtes un mort de faim des histoires peuplées de mort de vivants.