I BACKGROUND 9/10

Dès le début on est plongé en pleine discussion. On s'imprègne, on profite de chaque détail. On prend connaissances de diverses informations. Puis le héros, Adam Jensen, fait son apparition accompagné de son « amie », dont on se doute qu'il y a plus que de l'amitié. Les dialogues sont bien écrits : bref, on se croirait en plein film.
Tout au long du jeu, plusieurs occasions d'en apprendre plus sur l'histoire des personnages ou de la conjoncture actuelle se présentent, laissant le choix au joueur de s'intéresser ou non à la toile de fond de l'univers.
Les choix dans les dialogues, (qui semblent être devenus un élément essentiel dans la réussite d'un RPG de nos jours) permettant de définir soi-même la personnalité de son héros sont bien tournés et convaincants. De plus, les doublages français sont particulièrement réussit et crédibles, ce qui est un plus non négligeable.
A aucun moment je n'ai ressentit d'essoufflement dans le jeu. Les quêtes annexes ne se débloquent qu'à certains moments de l'histoire, et ne s'imposent pas au joueur. Il faut prendre la peine de les chercher, et ne bloquent pas le déroulement de la quête principale. Les libellés de ces missions secondaires sont tout aussi accrocheurs que la principale, et les récompenses sont généralement appréciables.
Adam Jensen, ancien flic, fait preuve d'un sens logique et d'observation remarquable sans pour autant être exagérés. Les quelques fois où il se fait berner ou prendre par surprise soulignent que bien qu'augmenté, il n'en reste pas moins humain. Et comme tout homme, il ne peut pas faire preuve de perfection en tout point. Ce rappel aux limites de l'homme fait également partie des petites touches qui ajoutent du plaisir au jeu.
Seul petit bémol : bien que saisissante, l'issue de l'histoire finit par être prévisible. Le problème vient, à mon sens, que les histoires de complots sont maintenant monnaie courante dans les films/jeux vidéos. Par conséquent, on s'imagine des théories de plus en plus complexes et alambiquées défiant parfois les scénaristes les plus doués.


II JOUABILITÉ 7/10

La prise en main est vite faite, bien que certaines actions puissent surprendre certains joueurs débutant dans le jeu vidéo. Je prends pour exemple les commandes d'éliminations des ennemis : un appui simple pour assommer et un appui maintenu pour tuer. Ces quelques centièmes de secondes de plus nécessaire pour évincer un garde définitivement peuvent être perturbantes pour les habitués du style Splinter Cell (cf. SC Chaos Theory, ou la gâchette gauche endormait et la droite réduisait au silence). Ceci dit, on s'habitue rapidement à prendre en compte cette particularité dans les calculs de trajectoire des patrouilles. Si tant est qu'on veuille la jouer furtif, bien évidement.
M. Jensen n'est pas un surhomme, et craint les balles. Ses augmentations le rendent certes plus résistant, mais il reste humain. Comme dit précédemment, le maintient de la mortalité du héros est plus qu'appréciable.
Que l'on passe les niveaux dans le feutré ou dans la violence, la difficulté et bien calibrée, et surtout réaliste. Il y a toujours un chemin détourné, plus ou moins évident, permettant de réduire un à un les gardes présent. De même, les zones de couvertures sont omniprésentes, permettant d'enchaîner les chargeurs dans une précaire sécurité.
Cependant, l'affrontement des boss ne permet pas le furtif. Les armes non létales n'ont aucun effet, à par les paralyser pendant un bref moment. Mais aucun dégât. Autant dire qu'à moins de prévoir le coup, il faut s'attendre à devoir recommencer l'affrontement plusieurs fois. Étant un adepte de la furtivité, je ne possédais aucune arme létale, hormis le Typhoon. J'ai donc eu un mal de chien à battre le troisième boss.


III DURÉE DE VIE 9/10

La durée de vie est relative. Il est bien évident que si on prend le temps d'accomplir les tâches secondaires, le jeu tiendra plus longtemps que si on avale l'histoire d'un trait.
Et comme je le disais, l'histoire vaut la peine qu'on s'y intéresse.
Pour ma part, j'ai prit le temps de faire toutes les quêtes annexes que j'ai put trouver. Et je ne l'ai pas regretté. En profitant du jeu, il m'a fallut trois semaines pour le finir la première fois. Après tout, recommencer quinze fois les derniers boss ajoute de la longueur à l'opus. Et je n'ai pas hésité à le recommencer, d'une manière plus violente et expéditive. Ce qui m'a offert un peu plus de deux semaines supplémentaire. (Je précise que je ne jouais qu'aux alentours de quatre soirs par semaine).
D'un autre côté, on est toujours en droit de trouver cela trop court. En effet, une fois que l'on a goutté à la série Final Fantasy (en particulier le X, qui m'a valut un nombre d'heure de jeu incalculable), on trouve tout les jeux trop courts. Et que dire des petits bijoux de Bethesda...


IV GRAPHISMES & INTERFACES 9/10

La page d'accueil, bien que simpliste, m'a accroché l'œil. Il n'y à pourtant rien d'extraordinaire à voir des triangles se regrouper pour former le visage du héros de l'histoire. Simple mais efficace à mon sens.
L'abondance de la teinte jaune apporte un certain charme à l'univers. Les couleurs ne sont pas agressantes, on ressent bien le côté sombre des événements déteindre sur la ville.
Le modélisme des visages et expressions est un vrai régale pour les yeux. Encore une fois, on se croirait en plein film. Je trouve juste les gestes des PNJ un peu rébarbatifs. Ils font toujours plus ou moins les mêmes gestes quand ils parlent.
On peut dire la même chose des mimiques d'Adam Jensen. Son augmentation en forme de lunette de soleil, qu'il porte constamment, empêche de voir ses yeux. On est donc obligé de se contenter de ses signes de têtes et de ses croisements de bras. Certes ses gestes sont par conséquent moins répétitifs, mais pour le coup il n'y en as plus assez.
Le HUD est bien pensé : il n'est pas envahissant, et tout le nécessaire est présent. Le radar, quant à lui, n'est pas au point. Une fois amélioré, ça devient vite le bazar. Les champs de vision se chevauchent de partout, les flèches se font plus petites rendant un peu plus difficile l'analyse des informations. Ce qui m'emmène à parler de la police d'écriture...
... qui est bien trop petite. Certes, je jouais en raccordement péritel et non en HDMI (sacrilège technique que je n'ai pas encore put régler). Par conséquent, j'ai dut perdre un dixième de vision à chaque œil en essayant de déchiffrer certains e-mail.
L'inventaire est bien géré. On ne peut pas se retrouver avec 300 kilos sur le dos et continuer à bouger comme si ne rien était. Cela réduit les sources de revenus, certes, mais c'est préférable. La crédibilité est toujours présente.
D'un manière général, tout le menu pause est bien étudié. La carte est lisible, les missions bien détaillés, le système d'amélioration d'une grande clarté... Rien à redire à ce niveau là.
Le système de piratage est original, et crédible. Je trouve juste dommage qu'Adam soit obligé de ce lever à chaque piratage. Combien de fois je me suis fait allumer en essayant de pirater un relais de sécurité pour détourner une tourelle plantée entre des gardes ?
Le piratage de digicode est étrange, quant à lui. Il suit le même fonctionnement qu'un piratage de serveur. De même, la fenêtre de piratage s'affiche sur un écran qui sort d'on ne sais où.
Le jeu se déroule à la première personne, sauf le temps d'une exécution ou lorsque que l'on ce place à couvert. Ce changement de vue casse un peu l'immersion, et n'apporte aucune originalité. D'expérience, je n'ai connu aucun jeu ou ce genre d'action se déroule à la première personne (à par Skyrim pour les finish de temps en temps). Cependant, ce n'est en rien gênant.
Les villes sont suffisamment grandes pour avoir besoin de la carte, et suffisamment détaillées pour pouvoir se repérer. Étant donné l'époque ou se déroule l'action, on peut ce demander où est passé la population. En effet, il y a quelques personnes dans les rues mais pas énormément. C'est tout juste s'il n'y a pas plus de représentant des forces de l'ordre que de civils. (Le conjoncture de l'histoire n'aide en rien, il est vrai.)


NOTE GLOBALE 9/10

Un très bon jeu, à acheter sans hésitations. Des bonnes heures de plaisir en perspective. Que l'on soit assassin ou barbare, il y en a pour tout les goûts.
Altair-eco
9
Écrit par

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Créée

le 30 avr. 2012

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Altair-eco

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