Bang, bang, bang. Pull my devil trigger.

Musique d’ambiance. On est partis.

Les démons ont lancé leur offensive sur la ville de Red Grave City. Tant mieux, on se serait emmerdé sinon. Les héros ont l’air de morfler. Tant mieux, sinon on se serait passé de nous.
Le jeu nous demande, combo automatique ou non ? Plutôt que d’imposer un style de jeu, on laisse le choix selon la sensibilité de tout à chacun, quelle délicate intention.

Après une première tentative ratée de botter des culs démoniaques, c’est repartit pour un nouvel essai. Et quoi de mieux qu’un van pour prendre d’assaut une ville envahie par les suppôts de Satan ? Ainsi, les premières passes d’arme commencent. Quel pied. Quel pied d’enchaîner les combos. Coups d’épée sur les immondes créatures, grappin pour ramener celles qui ne seraient pas favorables à se livrer au corps à corps, flingue pour finir. Quel délice de s’adonner à ce massacre dans ces décors apocalyptiques et avec cette soundtrack succulente. A croire qu’Urizen a déchaîné ses forces dans le seul but de nous faire plaisir. Et alors que les sbires et les boss s’enchaînent a un rythme savoureux, on commence à se lasser de Nero, très sympathique au demeurant.

Qu’à cela ne tienne, viens le tour de V.

Et là tout change. Plus question de s’adonner à des rixes charnelles endiablées, mais bien de lancer nos trois sbires Griffon, Shadow et Nightmare au combat pour nous laisser achever les pauvres créatures qui ont eu le malheur de croiser notre chemin. Et c’est un régal. Le déchaînement de nos minions et le chaos organisé qu’il provoque est un met que l’on se doit de savourer manette en main. Puis, quand on se dit que Nero nous manque un peu, il revient. Et ainsi celui-ci et V alternent différentes phases de gameplay quelques niveaux durant lesquels on s’habitue au jeu, la prise en main se perfectionne, et les personnages gagnent en puissance.

Puis Dante arrive.

Et il a beau être sympathique, son gameplay est beaucoup moins jouissif que celui de ses deux collègues pourfendeurs de démons. Du moins au premier abord. Car sur le long terme, ce bon vieux Dante bénéficie d’une marge de progression qui mène vers un gameplay complètement orgasmique quand il dévoile tout son potentiel. Vas-y qu’on fracasse du démon a coup d’épée, de flingue, de nunchunk, de moto, de moonwalk, mon dieu ce pied.

Les phases alternent ainsi jusqu’à la fin. Une fin atrocement décevante. Pas parce qu’elle est nulle, pas parce qu’elle est mal écrite ou à la difficulté mal dosée. Non, elle est décevante parce qu’on n’a pas encore tout débloqué coté gameplay, parce que l’on avait l’impression qu’il y avait des tonnes de possibilités pour massacrer des raclures des enfers encore à portée de main. Et là on nous dit :

Allez, et si on repartait pour un tour ?

Et plutôt deux fois qu’une.