Devil May Cry 5
7.4
Devil May Cry 5

Jeu de Capcom et Virtuos (2019PC)

J'ai une relation compliquée avec DMC depuis ses débuts, et DMC 5 est le premier que je parviens à aimer et terminer.


Etant plutôt de l'école du Beat-them-all occidental à la God of War, j'ai longtemps buté sur DMC dont j'avais du mal à comprendre le gameplay. A l'exception du 2 auquel je n'ai pas touché, j'ai joué à tous les DMC de Capcom jusqu'à échouer à répétition sur un boss et abandonner.


On avait d'un côté des trash mobs ridiculement faciles et des puzzles tout simples, et d'un coup un boss ultra dur qui demandait un skill que le jeu ne m'avait jamais enseigné. Et le gameplay est chelou aussi avec ses avant + input, avant arrière avant + input. C'est quoi ce bordel ?


A chaque opus, j'allais un peu plus loin car j'ai toujours été attiré par le côté foutraque et jusqu'au-boutiste de la franchise, avec son humour débile, son swag dévastateur et sa violence décomplexée.


Ceci dit, je n'ai jamais réussi à adhérer au principe selon lequel le jeu ne vous bloquera pas avant les boss et c'est votre boulot d'apprendre à jouer sur les trash en visant le score SSS car le jeu ne vous enseigne rien avant qu'il ne soit trop tard.


Bref, j'ai pris de bonnes résolutions sur DMC 5 et je suis vraiment rentré dedans. J'ai lu attentivement les listes de coups, passé du temps dans la salle d'entraînement à chaque nouvel unlock et j'ai fait claquer les SS dès le début du jeu en faisant de mon mieux pour sortir les combos les plus stylées possibles plutôt que me reposer sur du bashing simple et efficace.


__ The King is back


Et ça paye. Non seulement le jeu est beaucoup plus réjouissant comme ça, mais cela permet aussi d'apprendre à jouer. Et il y a du boulot car chaque perso a une panoplie de coups et de pouvoirs ahurissante et on en contrôlera 3 par alternance, au fil de l'aventure.


Le plus simple mais aussi le plus original est incontestablement L. C'est la première fois qu'un jeu parvient à me donner un archétype d'invocateur vraiment cool à manier et une fois qu'on sait s'en servir, il s'en dégage une sensation de contrôle et de puissance tellement grisante que j'étais toujours un peu triste de le quitter pour Dante ou Nero.


Ces derniers sont pourtant royalement badass et variés à leur manière. Nero a son gant et son grappin qui lui permettent de voltiger entre les ennemis et de se suspendre aux boss pour ne jamais cesser de les punir, et Dante a tellement d'options pour dérouiller les démons qu'on finit par s'y perdre et qu'il est difficile d'exploiter plus de la moitié de son arsenal de combos et de gadgets.


A part ça, bien sûr, le scenario est d'une bêtise insondable mais c'est mis en scène avec tellement d'énergie et de style que c'est toujours un plaisir à suivre. La technique est irréprochable aussi, avec une caméra un peu bizarre mais un rendu fabuleux, des musiques plus frénétiques que jamais et un gameplay riche et précis, avec des persos qui répondent bien et des combos assez faciles à sortir.


Ca reste quand même un style vraiment à part et si vous n'adhérez pas à l'univers déjanté ni à ce style de gameplay très Japonais, il y a peu de chance que cet opus vous réconcilie avec la série.

Ezhaac
8
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Créée

le 11 avr. 2020

Critique lue 83 fois

Ezhaac

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