Aux armes citoyens! Arkane Studios, développeur français situé à Lyon nous offre Dishonored, un titre glauque, noir, humide, où la vengeance est reine! Grandement apprécié par la critique spécialisée à travers le monde, ce jeu est une réussite globale, mais pas sur tous les points...
Vous incarnez Corvo, garde du corps de sa majesté l'Impératrice de la ville de Dunwall, cité à l'ambiance steampunk qui survit grâce à la chasse à la baleine mais qui souffre aussi d'une importante épidémie de peste. Vous revenez donc à Dunwall après avoir eu la mission de demander de l'aide aux villes voisines de contrer la maladie, en vain. Après avoir annoncé la mauvaise nouvelle à l'Impératrice, vous assistez, impuissant, à son assassinat pour être ensuite accusé à tort et emprisonné. À vous alors de vous venger, par la manière forte ou non.
Dishonored sait se montrer original par ses graphismes qui sont un savant mélange de bande dessinée, de dessin à la peinture et d'une légère touche de cell-shading avec une palette de couleur qui nous plonge très facilement dans un univers glauque à souhait constituée de teintes froides et fades. On regrettera tout de même quelques textures un peu baveuses remarquables sur certain petits rochers et autre tas d'ordures disséminés à travers les niveaux.
Côté gameplay, le titre vous demandera de vous armer d'un peu de patience. En effet, notre héros possède un certain nombre d'actions de déplacement et de combat mais surtout une jolie panoplie de pouvoirs magiques comme la possibilité d'arrêter le temps, d'invoquer des rats mangeurs d'hommes, de posséder des animaux ou même des humains et j'en passe.. Il faut donc un peu de temps avant de pouvoir efficacement gérer ses raccourcis et utiliser ses pouvoirs de façon à tourner les différentes situations du jeu à votre avantage. Dans les grosses lignes on peut dire que ce jeu est une sorte d'Assassin's Creed à la première personne dans un univers proche d'un Fable avec quelques touches d'Half-Life 2 (normal le directeur artistique c'est celui d'Half-Life 2 hu hu hu...)
Le scénario quant à lui est intéressant. Intéressant oui, mais un peu trop classique. Je ne spoilerai pas, vous me connaissez bien, mais les surprises se font rares au long de cette aventure semée de trahisons et d'éléments perturbateurs pour finir avec un dénouement un peu brouillon.
En quelques mots, Dishonored arrive tout de même à redorer un peu le blason du jeu vidéo français par son originalité. Un titre que je conseille à tout amateur de jeu d'infiltration et d'ambiances glauques, d'univers steampunk et d'effusions de sang.