Dishonored. Développé par Arkane Studios et produit par Bethesda est sorti en 2012 en version PS3 / Xbox 360 puis en 2015 en version définitive sur PS4 / Xbox One.


On se retrouve donc aux commandes de Corvo, garde rapproché de l'impératrice, la chef de la ville de Dunwall. Ville steampunk où le pétrole est remplacé par de l'huile de baleine extraite de la graisse des créatures directement. Cette ville est ravagée par la peste et Corvo revient d'une mission sur les îles éloignées en quête d'un remède.
Le jeu débute avec son retour au château de l'impératrice pour donner des nouvelles à l'impératrice après des mois de recherche.
Retrouvailles rapidement raccourcies lorsque l'impératrice se fait tuer sous nos yeux et ceux de sa fille (Emily) par Daub, un assassin.
Corvo va se faire enfermer car il est donné coupable de ce meurtre. Et débute notre histoire...



Dunwall, un univers steampunk



Dunwall, ville industrielle tourné sur l'exploitation des graisses de baleine. Envahi par la peste, les rats grouillent en ville, tuent les civils ou gardes non vigilants. Ville portuaire avec ses taudis, ses manoirs, ses usines, son château... La ville est un personnage à part entière, à l'instar de Rapture ou de Colombia. Avec un game design d'exception, on déambule sur les toits de la ville à fouiller dans les coins, entrer dans les maisons ou appartements ouverts. Les zones sont toutes ouvertes et offrent plusieurs passages possibles pour atteindre la zone cible. On peut s'aventurer sur les toits, entrer par les balcons. Ou bien passer dans les égouts en contrôlant un rat pour se faufiler dans les espaces les plus étroits...


Graphiquement, c'est un style vraiment particulier et unique. Les textures ne sont pas nettes et propres tout comme tout le monde. C'est grossier et exagéré comme par exemple les traits des visages ennemis. On dirait une forme de cell shading, c'est très perturbant aux premiers abord, on peut même trouver le style assez vilain, mais on fini inévitablement pas tomber sous le charme de ces graphismes qui collent si bien à l'univers


Des liens évident avec Bioshock, aussi bien pour le gameplay, graphiquement et aussi la ville en tant que personnage central. Dunwall est une sorte de Bioshock, un paradis détruit par l'avarice humaine. Pouvoir main gauche, arme main droite, c'est aussi du Bioshock. Et les graphismes sont du même genre entre les deux oeuvres.



Corvo, le héro au choix et conséquences multiples



Dans Dishonored, la force du jeu réside dans la liberté d'action et de mouvement. Arrivé dans une zone, nous avons un objectif, tuer une cible. Rien de plus, rien de moins.
Doté des pouvoirs de l'Outsider (demi dieu intemporel qui ère dans le temps et le monde et offre ses pouvoirs à certains élus comme Corvo, ou encore Daub), notre personnage se doit d'examiner la zone, fouiller les environs, écouter les conversations pour avoir des indices, des secrets pour avancer et nous aider dans notre mission.
Et là, c'est toute la force du jeu. En fouillant, on découvre des runes pour développer nos pouvoirs, de l'argent pour améliorer nos équipements... Et surtout apprendre comment réussir notre mission et les différents moyens pour.
Évidement, on peut foncer dans le tas et se débrouiller pour atteindre la cible et la poignarder. Technique réalisable seulement en facile ou moyen car les duels sont faciles, mais au delà de 2 gardes sur le dos, les combats aux sabres deviennent vraiment compliqués.
Mais l'intérêt du jeu réside dans la discrétion, escalader les murs, marcher sur les toits, éviter les gardes, voler des clefs... Le jeu offre un gameplay au petit oignons (ognons !). C'est subtil, on gère vraiment tout.
Et il y a toujours plusieurs moyens de parvenir à ses fins. On peut assassiner la cible simplement ou chercher des points faibles. Comme des documents secrets, des alliés ou encore juste les endormir.


Le jeu offre multiples choix et issus aux missions, mais aussi différentes fins ! Et cela dépend du facteur de chaos général. En effet, si l'on décide de tuer le moins de personnes possibles et de jouer en mode fantôme, le chaos général sera faible ou très faible. Le jeu finira sur une note optimiste.
Et vice versa, si on décide de jouer en mode assassin vengeur et décimer les ennemis, le chaos général dans la ville va augmenter. Et la fin sera beaucoup plus noire.
Les différents choix sont justifiés par la peste. En effet, en tuant les gardes et ennemis par dizaines, les nombres de morts dans la rue vont augmenter et vont permettre aux rats de se nourrir et d'être encore plus nombreux. Et donc la peste va continuer à se développer. De plus, la citoyens seront au courant qu'un assassin rôde dans Dunwall et il y a aura une hausse de la méfiance.
Aux contraires en évitant de tuer à tout va, on va avoir une réputation d'assassin qui tue seulement ses cibles (souvent des nobles, riches ou chef de gang). Et on ne développe pas la peste !



Un scénario classique mais efficace



Avec un postulat de base de vengeance, c'est un scénario qui semble aux premiers abords simplet. Mais se cache derrière une écriture vraiment fluide, un scénario complexe et des retournements de situation prévisible mais bien fait.
Les missions se présentent toujours de la même façon, on est à notre base. Un vieux bar en dehors de la ville avec un groupe de résistant qui essaye de renverser le pouvoir en place, celui du Lord Regent qui a succédé à l'impératrice. Le général Havelock dirige ce bar de résistant, avec lui Piero, un philosophe reconverti en ingénieur pour Corvo.
C'est dans cette base que l'on se fait attribuer une mission, qu'on développe son arsenal puis on emprunte le bateau commandé par Samuel. Et on arrive au abord du quartier pour attaquer la mission.
Une fois la mission réussi, on doit se diriger vers la barque de Samuel pour retrouver au camp.


J'ai fait le jeu en full discret pour limiter le chaos général, j'ai sauvé Emily, tué personne dans les cibles principales. Et j'ai eu la fin la plus optimiste.
La trahison de Havelock était inévitable mais tout est bien amené. Avec des personnages secondaire très intéressant comme Sokolov ou encore Piero, le scénario ne perd jamais son rythme et garde un bon rythme sans nous perdre dans des pseudo mission complexe pour rien comme la plupart des jeux actuels.



En conclusion



Dishonored est un must-have. Un jeu français en plus, on se doit de le faire. Le meilleur jeu de 2012 et l'un des meilleurs jeux d'infiltration tout court.
Doté d'un gameplay exigeant, d'une ville incroyable avec son game design parfait et surtout un aspect graphique très intéressant.

La version définitive offre au jeu un second souffle, du 1080p pour profiter pleinement de Dunwall avec des distances d'affichage bien meilleur que sur old-gin. Et surtout du 60 images / seconde qui fluidifie le jeu dans son ensemble. Et bien sûr, les deux extensions sont présents sur le disque directement.
Ce jeu est un pépite. Le 2 se fait attendre !



DLC 1 : La lame de Dunwall (spoilers)



Le premier DLC du jeu solo nous offre la possibilité de contrôler Daub, l'assassin de l'impératrice.
On va revivre donc l'assassinat de l'autre côté cette fois-ci.
On va découvrir un homme plein de regrets avec un charisme percutant. Contrairement à Corvo, Daub parle.
Ici, on va contrôler Daub après l'assassinat de l'impératrice. Nous allons vivre sa rédemption et surtout ses derniers instants car dans le solo avec Corvo, on le croise et devons décider de son sort.


Un DLC de qualité avec un narration mit sur le devant de la scène. Egalement possesseur de la marque de l'Outsider, Daub aura affaire à lui. Le DLC se clôtura sur la trahison de sa seconde qu'il devra tuer. Sa seconde s'étant fait contrôler plus ou moins par les sorcières.


Doté de 3 niveaux, ce DlC est très bon et propose énormément de nouveautés. Aussi bien dans le gameplay que dans la narration. En jouant en mode discret et évitant de tuant moules innocents et gardes sur mon passage, j'ai appréhendé ce DLC en jouant meurtrier discret. Changement radical mais que je trouvais plus en raccord avec le personnage que l'on incarne.



DLC 2 : les sorcière de Brigmore (spoilers)



Suite directe du 1er DLC. Daub décide de se venger des sorcières et pour cela doit trouver un bateau pour se rendre dans leur antre. Après avoir délivré Lizzi, la capitaine d'un navire puis tuer son second pour l'avoir trahie, on se dirige vers leur antre.
Après avoir découvert le plan machiavélique qui était de pénétré l'esprit d'Emily pour être au pouvoir. Daub va réussir à déjouer les plans.
En réalisant la tâche après quelques heures de jeu, la conclusion de Dishonored se présente. Corvo se trouve face au héro des DLC. Après presque 8 heures en sa compagnie, on le voit d'un autre oeil et on s'est attaché au personnage.
Tout dépend lors de cette scène finale de votre choix dans le solo avec Corvo. Si vous avez oui ou non tué Daub.
Pour ma part, je l'avais épargné, De ce fait, on voit Daub quitter Dunwall pour finir ses jours au loin sur les îles.


Ce DLC est l'un des tout meilleur que l'on m'ai donné de faire. Il boucle parfaitement le scénario du jeu en proposant un développement intéressant du personnage. Avec le même gameplay et nouveauté que le premier DLC, on débloque un nouveau sort dès le début, celui de l'attraction qui est fort utile.

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le 21 févr. 2016

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Provehito

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