" Say Pal, you don't look too good"

Ouaip, j'ai pas l'air bien.

Ce jeu est un peu comme une cocaïne de qualité moyenne: assez sympa pour être addictif mais au bout d'un moment assez douloureux et punitif pour qu'on se dise qu'il faut arrêter.

L'ambiance, elle, est parfaitement maitrisée dans sa britishness un peu burtonienne, l'élégance des personnages et le style de parole propre à chaque individu qui va jusqu'à nous rendre attachant des personnages sans histoire ou presque. Parce qu'on accompagne leur style de vie, leurs pensées, leurs problèmes personnels même dans un environnement hostile où ils vont lutter pour pouvoir bouffer des lasagnes. C'est aussi ça Don't Starve, survivre de justesse à des attaques de chiens sauvages, réussir de justesse à allumer un feu avant de se faire littéralement assassiner par la nuit, réajuster son haut de forme et réussir à se cuisiner des nuggets au miel en écoutant la voix de son personnage (les voix étant exprimée par des envolées de notes, à chaque visage un instrument acoustique différent). Ce kitsch, je pense, c'est vraiment ce qu'il y a de plus jouissif dans le jeu.

Mais ensuite, une fois qu'on est mort 20 fois au jour 80, qu'on a débloqué tout les personnages et qu'on en a assez de recommencer (à partir d'un certain niveau, les 10 premiers jours finissent toujours par se ressembler.), le jeu perd énormément de son intérêt et on se sent limite floué. Floué par ce jeu qui ne te remercie plus de le jouer. Qui te continue de te mettre des claques alors que tu lui gueules un safe word.
Ce jeu, c'est du SM sans filet et sans fin.

Génial de temps à autres mais ça fait quand même mal bordel.
Après, ça ne m'empêche pas de sauter sur chaque nouvelle extension. Et ça ne m'en empêchera pas à l'avenir, parce que le moment où tu n'es pas encore lassé de ce jeu est vraiment génial.