Comme pour le premier DLC, The Ancient Gods - Part Two nous invite à arpenter trois nouveaux niveaux jonchés d'ennemis pour aller casser la gueule au grand vilain qui veut répandre les enfers sur Terre, ou un truc comme ça. Si le scénar a jamais été bien épais, on peut quand même apprécier la qualité des cinématiques, qui claquent pas mal et font justice aux décors du jeu, encore une fois très beaux. Et, pour ce que ça vaut, je trouve la conclusion de la balade du Doom Slayer assez satisfaisante.
Comparé au premier DLC, on remarque assez vite que les affrontements sont moins tendus. Le challenge est présent et c'est toujours plus dur que la campagne de base, mais on aura plus trop droit aux combos d'ennemis furax qu'avait pu nous sortir le premier, en dehors de quelques exceptions (le deuxième combat optionnel m'a donné du fil à retordre). C'est vrai que la partie 1 pouvait être assez frustrante par moments (celle là est bien plus équilibrée), mais si vous aviez tout retourné en cauchemar et attendiez un challenge encore plus grand, vous serez peut être un peu déçu. Et surtout, si vous jouer le tout d'affilé, vous aurez une courbe de difficulté toute cheloue. Au delà de ça, les nouvelles arènes sont tout aussi bien foutues que précédemment, pas de soucis là dessus. Les nouveaux ennemis sont plus intéressants que pour le premier DLC, et vous pousseront à sortir votre canon rotatif du grenier. Y a juste le rôdeur maudit que je trouve pas top, y a rien de nouveau concernant la méthode pour le fumer, mais s'il vous touche, vous pourrez plus dasher, vous perdrez de la vie et vous ne pourrez l’éliminer qu'avec un coup de poing chargé, ce que vous n'aurez pas toujours à votre disposition; en gros rien de neuf, à part un coup bas. Le marteau reste la nouveauté la plus chouette: il sonne les ennemis, vous file des munitions et peut s'utiliser en tandem avec d'autres gadgets. Une bonne alternative à la tronçonneuse et un outil qui apporte avec lui quelques nouvelles tactiques intéressantes dans un jeu qui n'en manque pas, ça révolutionne pas la formule de base, mais c'est un ajout sympa qui vaut largement l'épée du One Shot, qui était plus une carte "je veux pas me faire chier avec l'invocateur" qu'autre chose.
Dommage que le DLC ne règle pas les problèmes du jeu de base. La visibilité est en générale très bonne, mais j'ai quand même un peu de mal à différencier le baron à la chair orange en train de cramer du baron à la chair orange en train de cramer qui clignote en orange pour signaler la possibilité d'un glory kill. Quand il y a 3 barons à la fois, c'est un peu dur de voir. On a aussi la possibilité de se faire bloquer dans un coin par un ennemi qui vient d'apparaître, ce qui peut vite tourner au vinaigre. Après c'est pas du tout rédhibitoire, mais bon.
Par ailleurs, si vous aviez aimé l'exploration du jeu de base, tant pis. Y a bien quelques secrets mais ça reste assez linéaire. La plate-forme reste assez amusante et le nouveau mouvement est assez chouette à utiliser.
Pour en finir avec les trucs qui fâchent, le boss final est un peu décevant. Sans trop spoiler, c'est plutôt sympa, mais il se résume un peu trop à courir après les zombies pour choper des munitions et des charges de marteau, et n'a ni l'inventivité ni le challenge du boss de la première partie.
Bon, les défauts noircissent un peu trop le tableau, le système de combat excelle autant qu'au premier jour, les arènes sont tout aussi soignées et les nouveautés rafraichissent bien l'ensemble. Bien qu'un peu cours (4 heures en Cauchemar, et pas beaucoup de place pour l'exploration), c'est une conclusion tout à fait honorable pour Doom Eternal.