Dragon Quest IV ou le RPG japonais traditionnel par excellence. Le rôle du héros, et donc de vous, consistera à sauver le monde face à une menace et un méchant pas beau: un grand classique indémodable. Bien sûr cela ne se fera pas immédiatement et vous serez amené à combattre de très nombreuses fois pour faire évoluer vos personnages avant d'aller botter les fesses au boss final.

Cet opus innove toutefois par sa narration en chapitre, 5 au total. Au lieu de rencontrer vos coéquipiers au fur et à mesure de votre progression, L'épopée des Elus est divisé en chapitres consacrés à un personnage ou un petit groupe. Vous serez donc amenés à contrôler les différents protagonistes individuellement et les faire évoluer en découvrant leur histoire. Ce ne sera qu'au chapitre final que vous retrouverez le héros (ou l'héroïne, le jeu n'étant pas misogyne) et que vous aurez alors un groupe complet. Ce découpage en chapitres permet ainsi de s'attacher aux aventuriers un à un. Votre petite troupe n'est pas simplement le héros plus le reste mais une somme d'individualités avec leur propre motivation à sauver le monde. Monde que vous découvrirez région après région avec leur dialecte propre à chaque partie avant de pouvoir le parcourir intégralement avec tous les personnages réunis. Cette scénarisation offre un dernier avantage sur lequel je reviendrai un peu plus tard.

La majorité des joueurs préfèrent le scénario de l'opus suivant plus complexe et surprenant. Il n'empêche que l'histoire de L'Epopée des Elus, bien que simple, ne peut pas laisser indifférent un joueur. Difficile de ne pas sourire en voyant Alina, la princesse garçon manqué, ou de se sentir ému par la scène d'introduction. Le chapitre de Torneko le marchand constitue sans doute la plus grande originalité de cet épisode avec un objectif très particulier et surprenant. Je ne dévoilerai rien mais sachez que vous apprécierez ce moment ! D'ailleurs Torneko aura droit plus tard à des jeux à son effigie. L'histoire est assez linéaire et offre peu de quêtes annexes, un grand dada à l'heure actuelle. Un chapitre bonus est disponible une fois l'aventure principale bouclée. Et si vous voulez perdre du temps, vous pouvez toujours allez dépenser sans compter au casino du jeu et gagner des cadeaux très appréciables. Il y a aussi un mode multijoueur peu mémorable que je n'ai jamais essayé. La notice vous renseignera mieux que moi.

Dragon Quest n'est pas dur. Il demande juste de la patience. Beaucoup de patience.

Son gameplay est simplissime, ce qui est pour moi la marque des grands jeux. Chaque combat au tour par tour réussi rapporte de l'argent et de l'expérience pour toute l'équipe, y compris pour les personnages non sélectionnés. Un bonus appréciable pour faciliter votre progression. Avec l'argent, vous pourrez aller faire du shopping pour s'équiper de la dernière épée à la mode.
Le découpage en chapitre révèle de nouveau toutes ses qualités ici. Au lieu de plonger directement le joueur dans l'histoire avec des possibilités de gameplay nombreuses, le jeu l'invite à découvrir petit à petit les forces et faiblesses de chaque classe. Après une intro pour maîtriser les fondements du jeu, se déplacer et discuter, nous commençons par diriger un guerrier à la stratégie simplissime : "je tape/je me soigne". La présence temporaire de personnages secondaires pour accompagner un aventurier permettra de s'initier au combat à plusieurs. Viendra ensuite le temps de commander les mages, faibles physiquement mais dotés de pouvoirs très utile : renforcer un compagnon, affaiblir l'ennemi, soigner... Ce véritable manuel d'apprentissage est invisible et il est probable que peu de joueurs s'en rendent compte tellement il est bien réalisé.

Une fois ces bases maîtrisées, il suffira au patient joueur de parcourir la carte en n'oubliant pas de discuter avec tous les personnages rencontrés et en enchainant les combats. Combats aléatoires puisque les ennemis sont invisibles et qui ont une fréquence très élevée. Un exemple : vous rentrez dans un couloir, combat, vous avancez et le couloir se révèle être une impasse, combat (si le couloir est long), demi-tour et chemin inverse pour sortir, combat à la fin. Et c'est ça tout le temps. J'avais bien dit qu'il fallait être patient. L'immense avantage de ces combats est qu'ils sont rapides : pas de cinématiques à rallonge, pas d'effets visuels à outrance. Attaquer, Défendre et basta. Au final je les ai d'ailleurs trouvés si plaisants que je m'amusais à trainer en jeu !

Que dire en conclusion ? Dragon Quest IV a été une très agréable découverte que je ne peux que conseiller à tous les patients curieux de nouvelles expériences old-school. Je vais finir sur une note personnelle en écrivant mes statistiques finales. 37 h 50 de jeu, 1 112 combats menés, 3065 monstres occis et 171 851 pièces obtenues. Niveau final de mon héros : 38 et les autres personnages entre 38 et 40.
Neutrino
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le 12 janv. 2011

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