Dragon's Dogma
7.2
Dragon's Dogma

Jeu de Capcom (2012Xbox 360)

J'irai chercher mon coeuuuur... si tu l'emportes ailleuuuuurs !

Appréciez le titre. Prophétisé par Céline Dion en 1995, il résume à lui seul tout le scénario de Dragon's Dogma. D'ailleurs, scénario, c'est beaucoup dire. Une mauvaise langue ajouterait que le jeu bénéficie d’environ 5 ou 6 cut-scènes, et que la progression dans l’histoire se fait à gros coups de truelle.

Est-ce un défaut lorsque l’on vient chercher un bon jeu de rôle ? Assurément, oui. Est-ce un défaut qui vous empêcherait d’apprécier Dragon’s Dogma ? Assurément, non.

Si le scénario tient vaguement sur un post-it - et de surcroît est généralement très pauvre dans sa mise-en-scène – le jeu a malgré tout nombre de qualités, dans son ambiance comme dans son gameplay. L’environnement est vaste, on y discerne une certaine patte, un petit quelque chose qui nous fait nous dire « ce n’est pas ce qui se fait de plus beau, ce n’est pas ce qui se fait de plus moche : c’est du Dragon’s Dogma ». Aussi, explorer le monde ouvert est loin d’être désagréable, même si on rechignera à toujours devoir faire fonctionner ses deux gambettes pour aller d’un point A à un point B.

Pas de moyens de transport dans DD, juste une pierre de rappel pour revenir à la ville principale. Au départ, on s’en soucie peu. Par la suite, on en souffre pas mal. Surtout si on manque d’endurance et qu’on doit s’arrêter de courir pour soigner son asthme toutes les six secondes.

Le système de combat est dynamique, quoiqu’un peu répétitif et peu soucieux de la physique (très shonenesque, d’une seule mandale on vous expédie six mètres plus loin… m’enfin, ça fait voir du beau monde, vous me direz). On ne niera pas qu’il s’agit d’une réussite. Que les neuf classes disponibles pour le héros sont bien équilibrées, et qu’il s’avère plaisant de construire son personnage en jonglant entre les compétences et talents qui nous intéressent, concevant des combinaisons meurtrières pouvant nous rendre virtuellement invincible.

Dragon’s Dogma, vous l’aurez vu dans les vidéos de présentation du joueur du Grenier (sinon, allez voir, c’est fichtrement rigolo), bénéficie d’une interface de création de personnages très complète. Concrètement, c’est au détail près que l’on peut modéliser son bonhomme, qui sera très correctement animé lors des (trop) rares cinématiques.

L’acolyte principal du joueur (le fameux Pion) peut également être façonné à l’envie, même si ses capacités de jonglages en matière de classes sont moindres (six au lieu de neuf).

Concrètement, une partie de Dragon’s Dogma, c’est une grande promenade. Bucolique de jour, assassine de nuit. On croise des lots de monstres mineurs, n’ayant comme force que leur seul nombre, et parfois, de vilains mastodontes qu’il faudra grimper pour pouvoir descendre (dans le sens « couic » du terme).

L’équipement est entièrement modélisé et assez diversifié, et il est possible de l’améliorer en récupérant des composants sur les dépouilles de ses ennemis. On se retrouve à la tête d’une équipe de quatre membres, vous, votre Pion, et deux autres dirigés par l’intelligence artificielle, que vous pouvez recruter sur le Live. Si l’un de vos amis joue à Dragon’s Dogma, ce très sympathique système vous permettra de récupérer son acolyte, qui apprendra de ses péripéties à vos côtés comment combattre de nouveaux monstres, à quoi ressemble cette région du monde, et ramènera des points pouvant servir à acheter des teintures originales.

Pour conclure, sachez qu’en ligne (très) droite, le jeu tient à peine en une quinzaine d’heures, pour peu que l’on ait la dextérité requise pour enchaîner la dizaine de quêtes principales sans faire son quota de level-up. Il vous est hautement recommandé de savoir à quoi vous vous frottez avant de vous le procurer. L’expérience peut être jouissive pour qui s’amusera du bac-à-sable géant qu’est Dragon’s Dogma, ou une navrante torture pour qui espérait se voir raconter une histoire.
Virevolte
8
Écrit par

Créée

le 27 sept. 2012

Modifiée

le 27 sept. 2012

Critique lue 594 fois

4 j'aime

1 commentaire

Virevolte

Écrit par

Critique lue 594 fois

4
1

D'autres avis sur Dragon's Dogma

Dragon's Dogma
Raoh
9

By the blitz oooov dawn... THE DRAGONLORD WILL RISE!

Dragon's Dogma est un jeu que j'ai directement reperé lors de son annonce explosive en 2011. Un RPG typé "occidental" (Oblivion, Fable... Jeux cités par le créateur) avec un monde ouvert et des...

Par

le 28 sept. 2012

33 j'aime

13

Dragon's Dogma
Cronos
3

Le soufflé du dragon

Je prends le temps d'écrire une critique constructive et construite pour parler de ce jeu. La critique se base sur pratiquement tout le jeu, j'en suis arrêté au Puit de l'Eternel, mais c'est juste à...

le 24 juil. 2012

17 j'aime

16

Dragon's Dogma
PekJB
9

Built with Rocks & Fire !

Je parle de rocs durs et tranchants qui n'hésiteront pas à vous taillader chaque fois que vous poserez vos mains dessus. Que cela soit dans son interface ou son level design, Dragon's Dogma va vous...

le 6 juin 2012

17 j'aime

Du même critique

Démineur
Virevolte
10

Icône de sagesse antique et de subtilité. le démineur vous fera sien, corps et âme.

Le démineur... le démineur ! La panacée contre l'ennui ! Le parangon du passage de temps, l'arme ultime, l'exonération suprême ! Nul ne peut vaincre le démineur, comprendre, percevoir, saisir son...

le 3 mars 2012

36 j'aime

4

La Planète au trésor, un nouvel univers
Virevolte
10

Jim Hawkins n'avait pas seize ans... non pas seize ans ! ♫

La Planète au Trésor, c'est ramener à la lumière un classique de Robert Louis Stevenson, le porter dans l'espace au moyen de cette petite étincelle de magie qui caractérise Walt Disney. Ses visuels...

le 3 mars 2012

17 j'aime

3

Final Fantasy Tactics: The War of the Lions
Virevolte
9

Et après les siècles, on rendit au héros l'hommage qui lui était dû.

Final Fantasy Tactics : The War of the Lions est le puîné de Tactics Ogre, développé par la même équipe après leur passage chez Square. Il s’agit d’un Tactical-Rpg ayant contribué à définir les bases...

le 20 févr. 2013

16 j'aime

4