Dust: An Elysian Tail par Makks

Dust : An Elysian Tail est un magnifique Metroidvania dans lequel vous incarnez Dust, un héros amnésique réveillé par l'arrivée d'une mystérieuse épée parlante pourchassée par sa gardienne, Fidget, sorte de croisement entre un chat et un dragon. Si le scénario ne joue pas la carte de l'originalité, il est en tout cas très bien présenté, et surtout compensé par de nombreux points forts, parmi lesquels on remarquera immédiatement la superbe patte graphique, sublimant les nombreux tableaux de jeu où évoluent des personnages au style furry très mignon. Les animations ont également la part belle au Pays des Lapinous et sont extrêmement bien mises en valeur dans des combats très aériens : notre héros voltige et virevolte en déchaînant de superbes tornades et éclairs. Ces affrontements sont dynamiques et l'ensemble est très bien équilibré, même s'il faudra clairement se diriger vers le mode difficile pour rencontrer un peu de résistance.

Mais bien que faons et lapins gambadent paisiblement dans les clairières en suivant notre épéiste au cœur pur, le ton de l'aventure n'est finalement pas si enchanteur : les thèmes abordés sont graves et sinistres, et les phases de dialogues alternent entre traits d'humour, easter eegs et instants solennels.

Ça faisait longtemps que je n'avais pas touché à un jeu qui me pousse à le terminer en une poignée de sessions et auquel j'accroche au point d'aller chercher le 100 % (le 115 % plutôt) dans l'espoir d'avoir droit à des lignes de dialogue additionnelles ou une fin alternative. J'ai vraiment accroché à l'histoire, à ses quelques instants émouvants accompagnés d'une bande son de grande qualité, et à ses petits habitants à la bouille ronde. Et cette fin :-) !...

Les mécaniques de jeu sont bien pensées, reposant sur des bases que j'ai pu découvrir tardivement (avec Super Metroid), même si le butin est un peu trop abondant. Les combats ont beau être répétitifs, ça n'a que très peu d'importance : ce qui compte, c'est de mettre sur orbite des hordes de monstres, de les rattraper en plein vol dans un tourbillon d'acier et de les entraîner au tapis dans une explosion fracassante.

Ce n'est peut-être pas le Metroidvania le plus complet, le plus riche ou le plus long, et pas non plus le beat them all le plus technique qui existe, mais à l'instar de Trine, pour peu qu'on se laisse emporter par l'histoire en laissant notre âme d'enfant prendre le pas sur le vieil aigri qui sommeille en nous (et rarement se réveille), Dust : AET est un véritable plaisir, aussi bien pour les yeux que pour le cœur.

La suite, s'il vous plait.