Parfois, c'est bon de ne rien faire

**..// OVERVIEW //.. **

Développé par The Chinese Room, petit studio anglais qui aime à faire des jeux First Person.

Temps de jeu : environ 5h

..// PROS aka Quand tout le monde a atteint l'extase //..

Non en fait, étant à l'aise avec l'anglais mais pas bilingue pour autant, je cherche encore la bonne traduction pour ce jeu. J'hésite avec "tout le monde a atteint la félicité", le jeu ayant une très forte connotation religieuse de part le choix du lieu, un cottage anglais avec sa petite église et son prêtre omniprésent, et la thématique générale de "entrons tous dans la lumière". Cela étant, trouver une bonne traduction n'a quelque part aucun intérêt, donc j'en parle quand même. Bim.

Une narration plutôt bien amenée, laissant le joueur maître de son exploration et du rythme qu'il souhaite imprégner au jeu. On peut tout à fait passer des heures à farfouiller le moindre centimètre carré de la région, ou au contraire, aller droit au but en ne s'occupant que du minimum syndical pour voir la fin du jeu.

Une belle réalisation qui offre de beaux paysages et quelques passages nocturnes très agréables quand on profite du superbe spectacle qu'offre un ciel pur de tout parasite lumineux. Les divers lieux explorés sont assez détaillés et crédibles pour qu'on ait réellement l'impression d'arpenter un petit bout d'Angleterre.

La bande son est de haut niveau, que ça soit la version française qui est d'excellente facture, ou les superbes musiques de Jessica Curry qui a, hélas, quitté The Chinese Room fin 2015. Moi qui d'ordinaire n'aime pas que des musiques polluent l'ambiance d'un jeu en First Person, elles sont ici tellement liées au jeu qu'il serait impensable et criminel de les couper.

..// CONS aka Nan mais courir ça sert à rien en fait //..

Que les développeurs aient voulu proposer une aventure sans gameplay et uniquement narrative, pourquoi pas. Mais forcer le trait en nous obligeant à marcher lentement de bout en bout, ça rend le jeu parfois inutilement long et ennuyeux, surtout quand on souhaite quadriller toute la carte. Le moindre cul de sac devient synonyme de contrariété vu qu'on se tape des kilomètres juste pour revenir sur nos pas. Même constat quand on se rend compte que le chemin que l'on vient de découvrir nous fait tourner en rond et qu'il faut se retaper 10 minutes de marche pour rien.

Les "défis" inutiles, sans doute là pour gonfler la durée de vie inutilement. Toujours curieux de savoir pourquoi en finissant un jeu je n'ai débloqué que très peu de trophées, je regarde toujours tôt ou tard la liste de ces derniers, afin de voir ce que j'ai pu manquer. Je trouve dommage que les développeurs aient rajoutés d'étranges "bonus" qui me semblent relativement incohérents avec l'expérience proposée.

..// CONCLUSION //..

S'il n'avait pas été offert dans les jeux PS+ du mois, j'aurais fait l'impasse sur ce titre. Mais comme je ne suis pas réfractaire à l'idée de baigner dans de nouvelles expériences en matière de jeux vidéo, c'était l'occasion de faire une pause dans un jeu dont le gameplay est relativement inexistant. Everybody's Gone to the Rapture, qui aurait d'ailleurs tout à gagner à être jouable en VR, est un pur moment de détente où l'on sait qu'il ne se passera pas grand chose, et où l'on comprend que la qualité du voyage dépendra de notre envie d'en profiter. C'est aussi ça le jeu vidéo : ne rien faire.