Aux prémisses des années 2000, les studios spécialisés dans la production de FPS préféraient orienter leurs jeux vers l'action pure, avec une mise en scène quasiment hollywoodienne et majoritairement centrée sur la Seconde Guerre mondiale ou les conflits urbains moderne. Monolith Production, ayant déjà une forte expérience dans le domaine des FPS, fit le choix de construire son jeu d'action autour d'une ambiance horrifique très forte en misant sur un aspect narratif développé pour plonger le joueur dans une histoire mystérieuse.



Les points positifs :




  • La narration est un pilier du jeu et ce dès l'introduction du qui place un nombre limité d'éléments scénaristiques étoffés au compte-gouttes tout au long du jeu. Notre personnage, membre d'une force spéciale combattant le paranormal est la pour arrêter un personnage mystérieux contrôlant une armée de clone. Le joueur découvrira au fil du jeu qu'il n'affronte pas un ennemi conventionnel et que son histoire personnelle est étrangement liée aux événements surnaturels dont il est témoin. Les scripts narratifs du jeu sont bien répartis dans l'ensemble du jeu se composant majoritairement d’apparitions de personnages, de flash-back et de quelques jumpscares. L'histoire parvient à être intéressante grâce à plusieurs rebondissements et des personnages secondaires multiples.

  • Le système de combat du jeu est une vraie réussite, les affrontements sont brutaux et punitifs grâce à une santé et un blindage limités ne se rechargeant qu'à l'aide de kits de soins et de gilets par balles. Les sensations de tirs quant à elles sont marquantes grâce à des armes toutes efficaces. Le recul est souvent important et la location précise des dégâts couplée au démembrement permettent de renforcer l'intensité des combats. Notre arsenal est d'ailleurs conséquent (9 armes +3 gadgets) allant du double pistolet au fusil désintégrateur à particules en passant par le cultisme fusil perforateur à pieux.
    La possibilité de se pencher sur les côté**s d'une couverture et **un système de bullet time permettent au joueur de mieux appréhender les combats où les ennemis sont très souvent en supériorité numérique.
    Un des éléments de gameplay rendant ces combats aussi intéressants est une IA ennemi encore bien supérieur à celle de la majorité des jeux actuels. En effet, les forces spéciales que l'on affronte ne cessent de communiquer entre elles sur leurs statuts (quand ils nous repèrent, perdent un homme...), n'hésitent pas à renverser des éléments du décor pour s'abriter, voir même escalader des éléments du décor ou à casser une vitre pour nous surprendre. Certains se chargeront de vous déloger de votre couverture grâce à des tirs de suppression et des lancer de grenades multiples tandis que d'autres vous contourneront par tous les accès possibles.
    -Même si le jeu se déroule très majoritairement de nuit et dans des lieux cloisonnés tel que des entrepôts désaffectés ou des locaux d'entreprises, les environnements restent plaisants à parcourir grâce à une progression assez labyrinthique avec de multiples accès et passages secondaires dans la ventilation. La crédibilité des environnements est très forte grâce à un bon level design et un bon remplissage des environnements ne les rendant pas artificiels.

  • La lampe torche est réellement utile dans ce jeu puisque la plupart des environnements est très sombre. La batterie étant limitée, le joueur ne peut pas en abuser. De plus, il faut gérer le fait que les ennemis nous repèrent grâce à elle.

  • Le sound design du jeu est tout bonnement excellent, chaque bruit d'ambiance fera frissonner le joueur, les transmissions radios des ennemis permettront de les repérer et les bruits de nos armes rendront les combats d'autant plus intenses. L'ost du jeu, quand à elle, est pesante et variée grâce à de multiples musiques d'ambiance sombres (orchestral avec un cœur) ou des musiques plus rythmée lors des affrontements.

  • La destruction partielle du décor est une plus-value puisqu'il est possible de détruire de nombreux petits éléments décoratifs (ordinateur, tasses, chaises) mais aussi des éléments plus importants comme des piliers, des générateurs et des morceaux de murs grâce à nos explosifs.

  • La possibilité d'augmenter sa jauge de vie et de bullet-time grâce à la récupération de seringues optionnelles disséminée partout dans le jeu encourage l'exploration.

  • Les graphismes du jeu sont encore aujourd'hui très convenables notamment grâce à des textures très nettes, des effets de particules multiples, de la fumée épaisse, une très bonne gestion des sources de lumière, des textures et modèles 3d détaillées.

  • Si au moment de sa sortie le jeu demandait une configuration musclée pour afficher les meilleurs graphismes possibles, **il tourne aujourd'hui sur n'importe quelle configuratio**n.



Les points négatifs :




  • La narration repose quasiment uniquement sur des visions et des flash-back au ralenti qui viennent trop souvent complètement endiguer la frénésie de l'action. Les séquences où l'on affronte des esprits volants dans des petites instances enflammées sont d'ailleurs complètements inutiles en plus d'être multiples dans la dernière partie du jeu. De plus, les révélations du jeu sont au final avortées puisque le twist du jeu est très prévisible.

  • Le bestiaire du jeu est bien trop limité (6 ennemis) puisque dans la majorité du jeu, on affrontera les même unités tactiques de bases en nombres important auquel viendront parfois s'ajouter un ennemi en exosquelette plus résistant, des drones volants ou voir même des soldats avec un camouflage optique.

  • Le système de combat rapproché composé du traditionnel coup de crosse mais aussi d'un double coup de pied sauté ou d'une balayette était au départ une bonne idée mais reste très peu précis dans son exécution ce qui pourra nous conduire à la mort assez rapidement.

  • Le fait que nos alliés ne nous accompagnent jamais dans nos missions est très artificiel voir caricatural de façon à toujours nous laisser seul afin de créer un sentiment de peur plus fort. Cela entache le fait que l'on appartient à une unité d'élite composés de plusieurs membres censés travailler en synergie.

  • Les doublages français du jeu notamment des personnages secondaires sont bien en déca des doublages anglais.

  • Les multiples points de passage du jeu freeze le jeu quelques secondes quand ils surviennent.

  • Les menus du jeu sont ratés de par leur design et leur praticité à tel point que c'est une vraie plaie d'aller modifier les options graphiques.



Conclusion :



In Fine, Fear est un fps d'antan qui permettera aux joueurs de s'offrir un moment de nostalgie en jouant à un fps orienté arcade et fun à jouer avec des mécanismes majoritairement absent des fps actuels. Son parti-pris de reposer sur un ambiance horrifique permet au jeu de se démarquer des autres fps concurrents se basant sur des conflits réels. Ses affrontements précis et violents sont réussis grâce à une ia performante bien que peu variée et des armes efficaces. Le scénario du jeu immerge le joueur dès les premières minutes dans cet environnement horrifique même si des problèmes narratifs viennent par la suite entacher cette réussite.

Oxymoron_VII
7
Écrit par

Créée

le 23 avr. 2020

Critique lue 87 fois

2 j'aime

Oxymoron_VII

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