Quand les développeurs n'ont rien d'autre à faire...

Avant de faire part de toute critique objective, nous allons rapidement nous pencher sur le scénario de F.E.A.R. (et F.E.A.R. 2) pour bien se rendre compte à quel point l'idée de reprise du troisième volet est un viol torrentiel de la série. Si vous n'avez pas terminé les deux premiers F.E.A.R. et que vous désirez découvrir les plaisirs du Doliprane par vous même, sautez le paragraphe qui suit.

F.E.A.R. premier du nom vous plaçait dans la peau d'un agent du "First Encounter Assault Recon", une agence gouvernementale spécialisée dans le paranormal. Votre superbe équipe était envoyée en mission pour contrer une attaque terroriste d'Armacham, une entreprise d’armement. PAN PAN, PIW PEW PAW, BOUM, OULALA on découvre que la petite fille louche (Alma) est en fait un fantôme de notre mère qui a été exécutée par Armacham en personne, OUAH ! On apprend par la même occasion que Paxton Fettel, le méchant, est en fait notre frère. Une grande histoire de famille ! Le jeu se termine alors par une gigantesque explosion en pleine ville. Par la suite, dans F.E.A.R. 2, on incarne un autre membre du "First Encounter Assault Recon", Michael Becket, celui qui va essayer de tout arranger pour finalement se faire violer par Alma qui n'en avait pas assez de Paxton et Point Man. Alors, le Doliprane... en cachet ou effervescent ?

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Et maintenant, F.E.A.R. 3 (Et non F.3.A.R. comme des K1k00 1337 Hax0r) nous plonge dans la résurrection de votre frère ennemi : Paxton Fettel... qui décide sans aucune raison valable de s’allier avec vous pour faire des boucheries de folies entre copines ! Malheureusement vous êtes détenu dans une prison d’Armacham au Mexique (niveau consistant à tuer une légion dans 200 mètres de couloir). Là encore, aucune explication logique n'est possible à ce début de jeu. Bref, mettons de côté ce scénario bourré d'incohérences et peu travaillé envers le point de vue du joueur qui, de toutes façons, pataugera inévitablement dans une incompréhension constante... parce que c'est comme ça, et pas autrement.

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Premier contact : C'est simpliste, banal et dépassé. Nous ne soulignerons pas l'aspect très linéaire qui s'associe traditionnellement aux F.E.A.R., pourtant, il n'y a aucune finition dans le gameplay. L'IA est certes, développée (excepté dans du 2 m²), mais notre personnage cours tellement vite que l’on peut rusher les ennemis au couteau avant qu’ils ne comprennent ce qu'il se passe.... peut être à cause des animations qui ont trois ans de retard. Le bullet-time devient alors un maigre amuse-gueule (en plus des armes qui manquent de pêche)... car il est possible de terminer le solo sans aucun ralentit... faute à la facilité du titre. Les interactions n'ont pas changé depuis le premier F.E.A.R., le moteur physique est donc complètement à la ramasse. La gestion des collisions environnementales est inexistante.... Et oui, en Juin 2011, les nappes sont encore par-balles, comme la plupart des éléments du décor.

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Les scripts censés te mettre des coups de pression sont si mal placés qu'ils ne provoquent aucune surprise. Il n'y a aucun moment angoissant, même les endroits les plus glauques ne font pas peur... le jeu n'a jamais aussi mal porté son nom. D'ailleurs, les niveaux se succèdent sans aucunete transition (on perd toutes ses armes à chaque début de partie), les développeurs ont vraisemblablement chié sur les règles de la liaison logique entre les décors.... On passe d'une prison à des égouts, des égouts aux favelas, des favelas au supermarché... du grand n'importe quoi ! Vous vous voyez passer de la maison blanche aux plaines glacées de l'antarctique juste après avoir tiré un coup au club tabacounda ?

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Mais les développeurs ne se sont pas arrêtés là ! Ils ont eu le génie d'implanter un système de scoring complètement inutile faisant office de carotte pour faire avancer le pauvre joueur dans ses aventures trépidantes. Bah oui, Bulletstorm s'est tellement bien vendu qu'on va parasiter l'ambiance horrifique du soft en floodant l'HUD de tout le monde. Bref, la sur-enchère abusée de gore et tripes-tomato nous laisse insensibles à l'environnement après quelques heur.. min... Attendez. Dois-je dire heures ? Parce qu'avec une durée de vie de 5 heures, ça le fait pas m'voyez ? Outre ce minable temps de jeu, il vous est possible de le recommencer en incarnant... Fettel ! L'autre frère avec ses super-pouvoirs magiques ! Ce qui vous laisse libre choix de revisiter la campagne sans aucun intérêt.

Mon dieu que c'est moche, y'a pas à dire. Textures grossières, effets ultra-cheap dégueulasses et éclairages foireux en font un parfait petit FPS de 2002.

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Concernant la bande son, pour faire vite, Point Man est un muet et Fettel reste ultra-caricatural. Les musiques restent potables sans pour autant être génialissimes.

Pour finir, Warner Bros. a cru bien faire en misant toute sa publicité sur un mode multijoueur lassant et totalement casse-gueule. Aucune compétition, juste 4 modes coopératifs sur trois mêmes maps copiées/collées du solo. Et pour votre plus grand plaisir, on va décortiquer ces 4 modes.

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• Conctractions : Banal et ultra chiant, il faut résister à des vagues successives d’ennemis sans quitter une zone prédéfinie.


• Soul Survivor : Même principe, sauf que chaque victime humaine ira rejoindre les bots pour attaquer le reste des survivants... ça reste très limité.


• Soul King : Toujours le même principe, sauf qu'il faut maintenant prendre le contrôle de soldats ennemis pour survivre... du grand n'importe quoi.


• Fucking Run : Seul mode qui s'annonçait prometteur... est en fait un gros pétard mouillé. Les quatre joueurs doivent rejoindre la sortie du niveau tout en ayant un nuage mortel aux fesses. Si un membre du groupe est mis à terre par des bots, il faut le relever, sans quoi la partie est perdue... non mais autant jouer à Titi et Grominet sur Nintendo DS pour des heures intensives de poursuites effrénées...

Résumé: On a l'impression que les développeurs ont fait F.E.A.R. 3 parce qu'il fallait le faire... ou parce qu'ils n'avaient que ça à faire... Peu importe, cet opus "Rail-shooting" reste malheureusement le moins bon de la série.