Salut à tous c’est Nat'ali de ça cartouche.


Durant notre enfance il y a des jeux qui nous marquent, genre si fort qu’ils s’impriment dans notre occipital au point qu’on fasse des mouvements bizarres avec nos bras, qu’on se mette à penser que porter un pantalon blanc et un sweat vert n’est pas une faute de goût et qu’on peut balancer ses boules sur les animaux en toute légalité.
Mais personnellement, même si Street Fighter, Zelda et Pokémon m’ont beaucoup plu, il n’y a que deux jeux auxquels je rejoue encore aujourd’hui en poussant des petits bruits aigüs de dinde:
Golden Sun.
Et la série des Fable. Plus particulièrement le premier, Fable : the Lost Chapters (la version avec le DLC).


Mais vous vous demandez sûrement (pas) pourquoi ce jeu de Lionhead sous la direction de ce cher Peter Molyneux provoque chez moi une irrésistible envie de faire l’amour à mon mobilier ? (Et plus particulièrement ma Xbox et mon PC) Je vous propose de vous plonger avec moi de ce monde qui m’a émerveillée étant gamine !


Fable : the Lost Chapters




Introduction, la découverte du RPG PEGI 16.


J’ai compris que j’aimais les RPGs après avoir constaté les SEMAINES d’heures de jeu passées sur Pokémon et Golden Sun.
Mais je n’avais encore jamais joué a des jeux PC autres que les Sims, cliché oblige.
Ma mère n’avait pas envie de m’acheter Counter Strike ou Splinter Cell et sorti des jeux de guerre sur PC en 2005 y’avait pas grand-chose dans mon supermarché de campagne.


Mais un jour, alors que ma mère avait le devoir de re-remplir le réfrigérateur de Kinder Pingui pour satisfaire la morveuse de douze ans que j’étais, une lumière émana du rayon “jeux vidéo en solde”. Tout ce dont je me souviens c’est que j’me suis approchée de la boîte, j’ai cligné des yeux, et j’étais déjà devant ma mère en train de la supplier de pouvoir l’acheter même si j’avais que 12 ans et que sur la boîte y’avait marqué 16+.


“Je suis pas sûre, chérie, y’a marqué 16+ sur la boîte, ça doit être trop violent pour toi.
-Mai maman ! Il a lair tro bi1 et en + y’a de la magie et même que y’a des monstrre et j’sui sûr il ont ecrivent 16+ parveke on doi se batre a lépé.” (ah bah oui je parlais comme ça à l’époque.)
Ma mère décida donc d’agréer à ma requête me disant que de toute façon, si elle avait dit non, elle savait très bien que je l'achèterais quand même un jour ou elle serait pas là.
Mais il y eut quand même une condition qui fut que je fasse les premières heures de jeu avec elle qui regarde.
Si jamais c’était vraiment trop violent pour moi, elle irait rendre le jeu.


Voila ça, pour les journalistes que ça intéresse qui hurlent sur les jeux violent auxquels jouent leurs enfants, ceci est une attitude de parent responsable clin d'oeil, clin d’oeil.


Chapitre 1 : la direction artistique et le scénario


Fable : the Lost Chapters s’ouvre sur de très jolies images qui sont en fait de grandes fresques sur lesquelles la caméra défile en zoomant, nous montrant les points-clé de l’histoire au moment où le narrateur en parle, et dézoomant à la fin pour nous révéler tout le tableau. Ce genre de technique de mise en scène pour une première cinématique nous met directement dans l’ambiance.
Nous sommes dans un conte.
Bon OK un conte 16+ avec des morts, du sang, des monstres, du sexe, des complots et de la torture mais bon, ça va, c’était un peu le Game of Thrones version enfants de l’époque !


Donc la première chose qui m’a frappé c'est la DA, ce style cartoon où tous les persos ont des grands pieds, des grandes mains et des favoris (British oblige) donne vraiment du caractère au jeu.
Et à chaque fois qu’un PNJ nous parle, on se dit que d’un instant à l’autre lui et son accent vont nous inviter à boire le thé.
Les couleurs sont aussi lumineuses que les visages de vos mères quand elles ont appris que vous quittiez la maison. On a un beau ciel azur, de l’herbe vert émeraude et des maisons avec de jolies pierres blanches et un toit de chaume. Bref, le premier village que nous présente le jeu est une douce idylle… Qui est très vite mise à feu et à sang par une attaque de bandits.
Le ciel s’assombrit, le feu dévore les maisons du village, le sang gicle, des hurlements résonnent et ma mère fronce les sourcils.
L’ambiance tourne du rêve au cauchemar, un thème récurent dans Fable où les décors rassurants et magnifiques laissent aussi place à de terribles tragédies de flammes et de sang.
Mais le tout s’équilibre avec beaucoup de justesse tout au long du jeu et finalement c’est le joueur qui choisit s’il préfère vivre dans le rêve ou le cauchemar.


Puisque le but du jeu Fable, c'est de vous mettre devant un choix: Serez vous un héros bienveillant que tout le monde adulera car il partage ses Chocapic ? Ou un héros terrifiant ivre de pouvoir dont les enfants n’oserons pas prononcer le nom de peur de se faire voler leurs Pépito ?


Et ce choix, il est bien travaillé au long de l'histoire. Comme dit plus haut, tout commence comme un conte qui se déroule dans un charmant village. Vous incarnez un jeune garçon qui doit accomplir des bonnes ou mauvaises actions, histoire d’avoir de l’argent pour acheter un cadeau à sa soeur.
Alors je vais faire mon possible pour pas trop vous spoil le scénario (à part le début) mais il va forcément y avoir des spoilers.
Donc au cas où, SPOILER ALERT !


Tout allait bien dans le meilleur des mondes jusqu'à ce que des bandits débarquent, tuent tous les habitants et votre papa puis kidnappe votre maman et votre soeur, en lui crevant les yeux au passage, histoire de bien vous faire comprendre qu’ils sont pas trop là pour faire des gaufres. Et si cette scène peut paraître super hardcore pour une gamine de 12 ans, elle ne le fut pas.
Tout ceci nous fut montré lors d’une cinématique avec une seule image, on nous étale pas inutilement de la violence, juste ce qu’il faut pour nous faire comprendre que le monde dans lequel on va évoluer est aussi terrible que beau et que les persos sont pas là pour rigoler.
Enfin sauf le mec qui vient vous sauver la vie, Maze.
Un puissant mage qui se téléporte pour vous sauver au dernier moment. Pourquoi ne pas s’être TP avant pour sauver le village ? Pourquoi juste venir sauver Jean-Michel Avorton qui pleure la mort de son papa ? Hé bien parce que la magie ça prend du temps à charger et que j’avais pas vu l’attaque de bandits avant lol (Non, en fait il l’explique pas).
Bref le scénario décide qu’il est temps de changer de décor et Maze nous emmène dans une école très spéciale : l’académie des héros ! Une école pour apprendre à devenir un héros de conte avec épée, arc et magie, avouez que ça envoie du rêve.
On a donc le tuto du jeu qui est fusionné avec l’histoire et je trouve ça très intelligent. Au début, on nous montrait que le jeu tournait autour du choix entre les bonnes et les mauvaises actions juste en nous mettant devant et nous laissant choisir et ensuite, on nous montre les mécanique de gameplay sous forme de cours à faire avec nos professeurs. C'est clair et ludique, et en plus c'est immersif.
Après avoir envoyé deux fois mon soutien-gorge sur l’écran pour exprimer ma joie (oui j’en portais déjà à l’époque), je finis enfin mes “années d’études” et je peux enfin aller parcourir le monde et accomplir des quêtes.
C'est là que ma mère décida qu’elle allait arrêter de regarder, déjà parce que voir sa fille jeter son soutien-gorge sur l’écran c'est assez traumatisant, mais surtout parce qu’elle estima que ça avait l’air pas trop mal et que la violence avait pas l’air abusée, mais que si y’avait une scène qui me choquait il faudrait que j’aille la voir. (*Encore une fois mes amis les journalistes que ça intéresse, attitude responsable, tout ça clin d'oeil, clin d'oeil *)


La quête ultime était bien évidement de vous venger en retrouvant ceux qui ont attaqué votre village, mais vous avez aussi d’autres quêtes qui vous donnent un petit côté open world sympathique au jeu.


Bon soyons clairs, open world, le jeu ne l’est pas vraiment puisque que les environnements sont des espaces fermés avec un temps de chargement à chaque nouvelle map.
Du coup, finalement, ça parait aussi open qu’un poulailler. Mais quand même, il y avait pas mal de chemins, pas mal de trucs à faire et finalement se promener dans le monde était rapide, intéressant, et on avait pas l'impression d’être si prisonniers que ça. Pour l’époque on avait même une sensation de liberté sympa. (Genre tu peux choisir si tu veux aller à droite ou à gauche et ça t’amenait dans deux directions différentes, c'est OUF quoi)


L’histoire nous emmène aussi visiter toutes les villes à la recherche de la soeur puis de la mère du héros. Les quêtes deviennent intéressantes au fur et à mesure qu’on explore plein de lieux sympa, qu’on en apprend plus sur la famille et les origines du héros et qu’on se rend compte que sa destinée va être exceptionnelle. Le tout se passe sous la menace du grand méchant du jeu: Jack of Blades. Retenez bien ce nom parce qu’on va y revenir.


On pose donc nos testicules sur le nez du roi des bandits, on cueille des champignons (non) dans un bois rempli de loup-garous appelés “balverine” pour l’occasion, on explore des grottes pleines de hobbes (petits personnages semblables à des gobelins) à la recherche d’argent et d’enfants perdus, on doit aller dans une arène pour combattre glorieusement plein de mobs qui pourraient détruire les murs de l'arène en cinq minutes s’ils l’avaient voulu, on passe par la case prison suite à une baignade interdite et on finit par tenter d’arrêter la fin du monde en enfonçant notre épée dans le fessier du méchant, bref, un voyage de héros bien rempli.
L'histoire est aussi variée que les décors et le tout s’harmonise bien pour nous dépayser sans jamais nous perdre.
Le dernier combat se passe contre un dragon dans une cité perdue sous la neige.
Voilà, niveau épique je trouve que ça se pose là.
Vous me direz que finalement c'est un peu cliché là comme ça ; et bien vous avez à la fois tort et raison.
Le but de l’histoire de Fable : the Lost Chapters est de nous raconter un conte sur LE HEROS, le seul et unique, donc oui y’a encore une histoire de prophétie, de grande puissance, de vengeance et autres trucs qui vous paraissent clichés.
MAIS… C’est pas vraiment ce à quoi vous vous attendez. Les mecs ont été assez intelligents pour prendre des situations auxquelles on s’attend et les reprendre à leur sauce. L’univers de Fable est assez unique car il se base sur un folkore moins habituel : pas d’elfes, de nains, de géants, juste des humains de toutes les couleurs de peau, qui tentent de survivre contre des monstres mythiques comme les pixies, des golems, des hobbes et d’autres créatures dont j’ai oublié le nom. Et ça, ça change des univers d’heroic-fantasy habituels.


Chapitre 2 : les personnages


Les personnages de Fable étaient assez attachants pour certains, d’autres manquaient de développement, mais ils étaient tous bien distincts, avec de vrais caractères. Mais surtout et ça c'est assez cool pour être souligné, ils étaient diversifiés.


Whisper :
Whisper, c'est la première alliée que vous rencontrerez à l’école des héros, elle sera votre amie mais aussi surtout votre rivale. Arrogante, sûre d’elle et déterminée, elle n'hésitera pas à passer, temporairement, du mauvais côté de la Force pour avoir l’occasion de vous affronter lors des quêtes. Pourtant au fur et à mesure que l’on bat Whisper on se rend compte qu’elle désespère de nous battre et que c’est pour elle une façon de chercher sa vraie place dans le monde, et c'est assez touchant au final.
En fin de compte elle n’est pas si développée que ça mais suffisamment pour qu’on s’y attache un peu. C’est une femme qui a grandi dans l’ombre de son frère, le grand héros Tonnerre, et qui se bat de toutes ses forces pour suivre ses pas sans y parvenir.
Ça reste quand même une femme débrouillarde et déterminée qui fait tout ce qu’elle peut/veut pour arriver à son objectif.
Oh et je précise aussi qu’elle est noire, et franchement ça fait du bien pour l’époque de voir que des persos secondaires importants sont de couleur. (Whisper c'est quand même votre rivale donc on la voit pas mal)


Tonnerre :
C'est donc le frère de Whisper, il se met très vite en avant par rapport à vous et affirme que vous ne pourrez pas le battre, il prend un peu le relais après Whisper en tant que rival mais finit aussi par se faire battre.
Juste, imbu de lui même (décidément c'est de famille), fort et un peu protecteur, Tonnerre est un peu l’image du héros modèle que tous les gamins que vous croisez souhaiteraient incarner. Il n’a vraiment pas beaucoup de développement mais certaines scènes font que vous vous retrouvez à combattre côte à côte ou face à face, ce qui donne lieu à des combats vraiment épiques.


Eglantine :
Eglantine c’est LE personnage féminin qui n’a pas de développement et c'est bien dommage. On peut quand même finir par s’attacher à elle parce que son chara design est cool mais finalement, alors qu’on nous dit qu’elle est une grande héroïne vous ne la voyez jamais faire des trucs badass. Même dans le DLC, dans la dernière cité sous la neige, finalement elle se contente de rester sur le côté de l’action et vous dire quoi faire sans vraiment vous aider.
Elle est intelligente et aimera vous prendre de haut mais saura aussi vous féliciter si vous l'impressionnez.


Le maitre de la guilde et Maze :
C'est deux-là sont un peu comme vos pères adoptifs, ils vous guident et vous encouragent. Le maître de la guilde semble vraiment plus robotique que Maze, puisqu’il est juste là pour vous donner des quêtes ou vous dire “votre santé est faible” par télépathie, sans jamais qu’il n’y ait un développement quelconque de son personnage, genre il a même pas un nom quoi, cependant on s’y attache un peu quand même car c'est une figure rassurante, il est là depuis le début et il sera toujours là.
C’est ce qu’on se dit aussi sur Maze, grand magicien puissant et sage, il fait office de père adoptif après nous avoir sauvé du village, il nous aide à trouver les responsables de l’attaque et nous paraît être LA figure protectrice, du moins, pendant un temps…


Theresa et votre mère (en tout bien tout honneur) :
Theresa c'est votre soeur, enlevée par les bandits et aveugle, vous finissez par la retrouver assez vite dans le jeu et croyez-moi, la retrouver en vaut le coup.
Devenue mystique depuis qu’on lui a crevé les yeux, elle peut prédire l’avenir et est devenue la “fille adoptive” du roi des bandits qui se servait de son talent pour ses attaques.
Cependant Theresa est loin d’être restée une victime. Froide, dangereuse et intelligente, elle a grandi parmi les bandits et tuait sans pitié le premier qui voulait l'emmerder. Elle se révèlera une puissante alliée.
Scarlet Robe, votre mère, est surtout là pour toucher la fibre sensible mais ça marche assez bien. Héroïne célèbre pour avoir tué des balverines blanches, elle était badass, invincible et juste, jusqu’au jour ou une terrible blessure la conduisit aux portes de la mort l’empêchant de pouvoir un autre jour se battre. Elle fut soignée par un bûcheron qui la sauva et elle l’épousa, se retirant de la vie d’héroïne pour celle de mère.
Avouez qu’une mère comme ça c'est plutôt le swag.


Jack of the fucking Blades :
Ah Jack, JACK, Jack of Blades, ce nom ne vous parle probablement pas.
Pourtant ses yeux jaunes, son masque blanc rempli de coutures, son habit rouge et son armure noire sont restés gravés dans le petit coeur de la gamine que j’étais.
Je l’ai aimé, détesté, adulé et craint tout en même temps.
Son chara design est juste BON. (Charanalyse incoming) Nous sommes dans un conte et on se retrouve devant un méchant qui ressemble à la fusion du petit chaperon rouge et du loup, le tout sorti d’un cauchemar. En jeu il est énigmatique, charismatique et se cache bien jusqu'à ce qu’il vous capture. Il n’a pas de limite, il est prêt à tout mettre à feu et à sang pour obtenir son dû et quand il l’obtient il faut bien s’accrocher pour le lui retirer. Il détruira tout ce que vous aimez et vous rendra dingue, suffisamment pour que vous ayez envie de le poursuivre au bout du monde.
Il n’y a absolument RIEN d’original dans ce personnage pourtant, c’est une entité qui serait sortie d’un autre monde pour venir instaurer le chaos dans le nôtre, mais sa classe a fait qu’il m’a bien plus marquée que les autres méchants que j’ai vus.
Jack of Blades est censé faire peur et il y parvient, entendre sa voix suffit à faire comprendre au joueur qu’il va passer un mauvais quart d'heure. (Et sa VF était tellement bien !)
Bref c’est un méchant qui n’a rien à voir avec la Team Rocket et qui est vraiment là pour foutre la merde quitte à vous éclabousser au passage mais prenez garde à pas trop le sous-estimer, parce qu’il a une puissance assez… Draconienne.
(L'icône de jungler dans League of Legends est une capuche rouge avec un masque blanc et deux épées, je ne sais pas si c'est une coïncidence ou un clin d'oeil mais je kiffe cet icône.)


Chapitre 3 : les possibilités de Fable


Oui il y a tellement de possibilités dans Fable que j’en fais un chapitre. Pour l’époque encore une fois, je trouve ça super cool et ça augmentais le sentiment de “maître du monde” qui ressort du jeu.


Dans Fable, une fois sorti de l’école vous partez explorer les villes et les forêts qui jonchent le monde.
Dans les villes vous pouvez interagir avec les PNJ, les séduire, les faire rire, les terrifier ou les inciter à partir avec vous. Danse en slip devant eux marchait bien par contre ça attirait vite les gardes, surtout si vous étiez en face d’enfants.
Vous pouvez rentrer dans les maisons pour voler impunément les chaussettes des placards des manants.
La nourriture que vous mangez peut vous rendre obèse, ou méchant si vous mangez des poussins vivants !
Il existe deux temples à qui vous pouvez faire des offrandes, Avo et Skarn, figures du bien et du mal. L’un vous demandera de l’argent, l’autre des gens vivants (et c’est pas pour faire un pique-nique).
Si vous devenez un parangon du bien, les gens dans la rue se mettront à vous applaudir et vous aduler, hommes et femmes ferons tomber leurs sous-vêtements devant vous, mais si vous devenez une figure de cauchemar ils se mettront à vous fuir et pécho sera beaucoup plus dur.
D’ailleurs, pouvoir pécho, parlons-en ! Dans Fable, vous pouvez draguer tout ce que vous voulez, hommes et femmes (non, pas les enfants). Une fois Jean-Michel Love Interest emballé vous pouvez aussi vous marier, toujours avec les hommes et femmes que vous voulez, vous pouvez même avoir une conquête par ville pour peu que vous y achetiez une maison.
Car oui vous pouvez avoir des maisons. même des boutiques (en tuant l’ancien propriétaire), vous pourrez ensuite les louer pour vous faire masse de thunes.
Dans Fable, vous pouvez pêcher, danser, jouer à chasse-poulet. Acheter des titres pour que tout le monde vous appelle autrement que “Tête de cul”, choisir vos vêtements, de la noble robe à l’amure dorée. Acheter et enchanter des armes. Vous avez des énigmes et tâches à accomplir pour ouvrir les portes démoniaques et même après avoir fait tout ça, il vous restera encore des choses à découvrir.


Chapitre 4 : conclusion


Finalement le plus gros défaut pour moi de Fable : the Lost Chapters, c’était qu’on ne pouvait incarner qu’un homme blanc, pour un jeu où tout mise sur l’identification au héros, c’était un peu un frein. (Et je suis déçue de constater que dans Fable 3, on ne peut encore jouer qu’un personnage blanc…)


Au final si j’ai tenu à faire cette review sur Fable : the Lost Chapters, c'est parce que ce jeu avait quelque chose qui, je trouve, s'est perdu au fil du temps.


Il y a dans la narration de ce jeu quelque chose qui marche très bien. Cette histoire est votre histoire. C’est un conte unique qui fait difficilement écho avec ce qu’on a déjà vu. Qu’on soit bien clairs, je ne parle pas de l’originalité de l’histoire, mais de l’originalité de son cadre.
Fable : the Lost Chapters s’attache à nous présenter un univers avec son propre folklore, un univers aussi beau que terrifiant, où les monstres que vous croisez sont aussi enchanteurs qu’il peuvent être répugnants.
Tout est fait pour vous donner l'impression que vous dominez le monde, que vous existez. Tous les PNJ finissent par vous remarquer, toute l’histoire tourne autour de vous et finalement la magie opère. On s'attache à ce monde, et on souhaite qu’il dure que ce soit pour continuer à se faire aduler par la foule ou simplement pour sauver le PNJ qu’on a décidé d’épouser. Le fait d’avoir “ses parents et sa soeur” en jeu aide aussi à l’attachement.
Pour une fois quand le choix de sauver le monde s’impose, vous ne répondez pas oui par défaut, vous répondez oui parce que vous avez visité chaque parcelle de celui-ci. Que vous avez vu toutes les villes, rencontré tous ses habitants, affronté des monstres de toutes les catégories et finalement vous en avez fait votre terrain de jeu, votre monde et qu’il est hors de question qu’un petit margoulin encapuchonné de rouge vienne vous enlever ça.


Il y a une magie qui s’échappe de Fable : the Lost Chapters que je n’ai pas vraiment retrouvée dans Fable 2 et 3. Cette magie est vraiment très dure à analyser, honnêtement je ne saurais pas vous dire pourquoi Fable 2 ne m’a pas autant marqué que le 1, car pourtant il avait plus de choses qui étaient bien. L’histoire était peut-être redevenue trop prévisible sans que le cadre n’évolue. Les personnages sont peut-être devenus plus clichés. Le cadre a peut-être perdu de son enchantement.


Toujours est-il que Fable m’a fait réaliser qu’on peut faire presque tout avec les jeux vidéo, que même si les jeux actuels ne sont que des copies de copies, des fois il arrive que certains sortent du lot et explorent plus loin les possibilités de narration et de gameplay qu’offrent les jeux vidéos.
Je remercie Peter Molyneux de m’avoir donné l’occasion d’être une grande héroïne aimée et adulée. Quand on a pas forcément une grande estime de soi, un jeu qui nous envoie autant d’amour fait un bien fou et j’espère qu’un jour je ferai des jeux qui feront autant de bien aux gens qui y joueront.

Ca_Cartouche
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le 4 janv. 2016

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