Par rapport au 3e opus, les différences ne sont pas énormes. La beauté des textures, des lumières, l'éclat des couleurs sont de toute évidence le point fort de cette 4e aventure.


À chaque nouvel épisode, Far Cry apporte de la nouveauté et produit cet événement un peu enfantin qui garantit au joueur l'envie de rejouer une fois la partie terminée. Étant un joueur méticuleux, j'aime rejouer très souvent, surtout en monde ouvert pour approfondir l'exploration, ainsi que mon savoir-faire, mes compétences spécifiques sur le gameplay, essayer de trouver de nouvelles tactiques, des approches différentes. Aussi je reste sur la dernière version de Far Cry avec plaisir et presque comme une addiction, malgré ses petits défauts.


Parlons-en des défauts, parce qu'il y en a tout de même. D'abord, les longs discours des personnages avant les missions. Comme ils sont plutôt nombreux, on n'est pas vernis sur ce 4e chapitre. Ça blablate énormément, sans possibilité de s'échapper.


Autre bémol, quand on partage le PC, impossibilité de faire plusieurs sauvegardes. Je ne vois pas bien l'intérêt, si ce n'est emmerder le monde.


Reste cette liberté de mouvements que je voue volontiers aux nues. Dans le FPS traditionnel les concepteurs privilégient la direction du joueur et finalement l'enferment beaucoup trop dans l'espace et parfois même dans le temps. Ici, il y a toujours cette possibilité de respiration et de promenade. D'autant plus que les cartes très riches regorgent de cachettes et de petits objets à découvrir. J'ai particulièrement apprécié la possibilité faite de pouvoir rejouer les prises de forteresses ou de campements adverses, ce qui n'était pas possible sur Far Cry 3.


Entre cette liberté d'exploration et la beauté incroyable des paysages, ce Far Cry 4 est une belle promesse pour les mois, voire les années à venir. Le Far Cry primal ne m'attire pas des masses.


Visuellement, il reste encore de la marge pour arriver à un rendu ultra-réaliste, surtout pour les personnages peut-être moins réussis que ceux de Far Cry 3 curieusement davantage bluffants. Les paysages par contre sont très impressionnants. Certaines missions psychédéliques sont même carrément somptueuses. Très chargées surtout sur le plan chromatique, elles offrent quelques images grandiloquentes, un peu pompeuses, mais en fait d'une richesse plutôt subtile.


Pour ce qui est de l'histoire, on n'est pas très loin de Far Cry 3. Pas trop d'originalité, aucune surprise, on sait déjà qu'il ne faut se fier à personne, que les apparences sont toujours trompeuses. La rivalité entre Sabal et Amita est trop vite lassante, surtout que les deux ne sont pas avares en jugements de valeur à l'encontre de notre personnage. Les remontrances de ces deux pères-la-morale usent, étirées, répétitives et téléphonées.


Du côté des bad-guys, ce Far Cry 4 est immensément décevant. On est redescendu d'un cran. Il n'y a qu'un méchant et c'est un clown ! À dire vrai, on suit l'histoire pour évoluer, par obligation et en aucun cas par curiosité bien par plaisir. Si j'avais pu squeezer les longs bla-blas des personnages, je l'aurais fait avec joie. Seul Longinus m'a bien plu, en illuminé délirant et forcément aux discours incohérents et comiques à la fois.


Sur les deux add-ons qu'il m'a été permis de goûter, seul Valley of the Yetis m'a semblé agréable à parcourir : tout aussi joli et à la jouabilité plaisante. Je crois que je n'insisterai pas sur Escape from Durgesh, trop difficile et surtout propice à générer frustration sur déception. Sa structure me déplaît au plus haut point, me fatigue. Très chiant. La marge de progression est minime et laborieuse.


En somme, Far Cry 4 se distingue comme on s'y attendait sur le plan esthétique et sa forme ouverte, mais l'histoire et les personnages sont quelque peu irritants. Reste que l'essentiel à mon sens, sa jouabilité, le plaisir de jeu qu'il procure est de très haut niveau. Son potentiel de durabilité est impressionnant.


http://alligatographe.blogspot.fr/2016/02/far-cry-4.html

Alligator
9
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Créée

le 12 févr. 2016

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Alligator

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