Oui Final Fantasy VII est une légende. Chez nous plus qu'ailleurs ceci dit. Là où les USA ont eu très vite droit aux épisode I, IV et VI, respectivement I II et III chez eux, nous, on a dû prendre notre mal en patience et attendre cet opus de 1997 pour avoir la grande saga Final Fantasy.
Après un timide essaie se résumant à la partie la plus intéressante du jeu : Midgar, et avoir été bluffé par la qualité du Remake en tant que tel et en tant que jeu à part entière, ET SURTOUT après avoir entendu l'absurdité la plus absolue dans un vidéo d'un gars que je respectais beaucoup,


A savoir que "Final Fantasy VI est techniquement daté comparé à Final Fantasy VII", alors qu'il y a clairement une régression au niveau de l'ergonomie, due à la nouvelle 3D qui rend le jeu moins lisible, et surtout qu'au final, avec l'arrivé des jeux indés, principalement en Pixel Art, un jeu SNES usant de ce Pixel Art à BEAUCOUP MIEUX vieillit qu'un jeu PS1 aux balbutiement de la 3D.


je me suis lancé à la conquête, dans le mauvais mood, prêt à descendre le jeu au moindre faux pas car il n'est pas aussi intouchable, et bien j'ai sus apprécier un jeu très inégal, mais prenant !


Premièrement, je m'étais bêtement enfermé dans l'idée que le système de Materia de FF VII était une copie améliorée du système de FF VI. C'est faux, on l'entend un peu partout mais c'est faux, le système de Matéria est un des plus beau système qui m'est été donné de voir. Très compliqué à appréhender en profondeur au début du jeu, mais il a un incroyable potentiel arrivé à la moitié, qui devient cependant cafouillis sur la fin, avec des builds de moins en moins intéressant à faire. Il à aussi la fâcheuse tendance à prendre beaucoup de temps à se faire, car très peu ergonomique. Et n'oublions pas que malheureusement même si c'est possible, on délaisse beaucoup les builds physique car on blinde nos persos de Matéria pour parer à toute éventualité. Mais ne boudons pas notre plaisir sur LA grosse force de ce titre : un système d'évolution très intéressant qui aurai, avec un œil neuf, mérité plus de complexité, mais qui pour l'époque, était grandiose à n'en pas douter !


J'aime aussi beaucoup certains personnages, notamment les plus intéressant à mon sens : Tifa et Cloud. Pourtant très insipide au départ, Cloud devient ce personnage d'une complexité nébuleuse, qui s'est forgé notamment grâce (à cause ?) de Tifa, son réel tandem (dans ma partie tout du moins). J'aime aussi Rouge XIII, qui délivre une histoire touchante mais qui abandonne vite tout développement et intervention utile dans le scénario par la suite, et Cid également, qui m'a pourtant beaucoup déçu au début à traiter de cette façon un personnage féminin, et dont la gratuité des insulte n'a... aucune justification ? Il reprend du poil de la bête après un passage court mais qu'on peut totalement louper.
Et c'est là que ça se corse : la narration est très mal morcelée. Si Midgar et la fin du 2ème CD sont très cool et maitrisé, la liberté, notamment due au fait qu'on soit physiquement séparé du reste du groupe, fait qu'on perd énormément en développement si on a pas les bons personnages aux bons moments ! Et il y avait déjà cette notion dans FF VI, de souvenir plus maitrisé et surtout compréhensible au vu de la taille du casting ! Là sur les 9 personnages, et bien que le jeu nous force un peu à changer, on peut passer à côté de facilement 5 d'entre eux ! Vincent et Youffie pour ne citer qu'eux, car optionnel et donc pas forcément prévu dans le script de base (donc moins impactant, à l'instar d'une Kweena au CD1 de FF IX qui lâche des répliques assez...inutiles), mais dans ma partie, c'est carrément Aerith et Barret qui n'ont eu aucun développement une fois sortit Midgar. Il n'y avait alors aucun effort de la part du jeu, pour me pousser à prendre d'autres personnages. Tifa Cloud et Rouge XIII m'ont convenu dès la sortie de la mégalopole, et dès lors, Aerith et Barret se sont vu éclipsé, avec quelques moments de gloire il faut l'avouer. Mais on se content alors du minimum, de finir leurs arc de développement en une seule fois, et avec très peu d'intervention ensuite (comme dans un certain FF IX avec Steiner notamment, mais on zappait pas son histoire et ses problèmes en 1 arc narratif, il dure quasi 2 CD !). Et ça ne serai rien si en réalité oui, on se fichait de ses personnages là, mais moi pas, et la narration on plus en fait !


Passer à côté du développement et des relations avec le groupe d'Aerith est criminel, pour une mort aussi connu et reconnu du Jeu Vidéo ! De la façon dont j'ai joué, je n'ai RIEN ressentit pour Aerith. Et on la zappe complètement pendant une bonne partie de la suite, alors que cruciale pour sauver le monde.


Pour moi, Tifa est la seule personne qu'à aimé Cloud, et ça enlève beaucoup à un jeu qui se repose en partie là dessus. Pourtant le jeu brille par sa narration quand il la maitrise ! Midgar et la fin du CD2 sont de véritable bijou dans un grand jeu, mais qui laisse 20/25 heures de trou plus libre, plus ludique certes, mais qui perd alors beaucoup de son propos. Cette poursuite de Sephiroth vient éclipser le propos écologique et révolutionnaire dans un premier temps, avec l'arc de Midgar qui dépeint très bien les problématiques du monde entier en un seul lieu, et l'idée de cycle de la vie et organisme conscient de la planète dans un second temps.


Propos pourtant au centre du jeu, car conçu par la volonté de Sakaguchi d'extérioriser ses questions existentielles sur la vie et la mort, suite au décès de ça maman. Etat d'esprit dans lequel il aboutira de 2 autres projet sur cette thématique, Final Fantasy : The Spirit Within et Final Fantasy IX.


Si il est intéressant alors de rendre Sephiroth très puissant et ancré dans la réalité de l'univers du jeu, comme ayant impacté la vie de nos protagoniste tout en attestant des ravage causé au monde par un système énergétique nocif, cette course au méchant cause malencontreusement un trou narratif, en plus d'être totalement conscient de ses faiblesses. Au CD1, il y a 2 mise au point sur le scénario, où on apprend des éléments du scénario sans qu'ils aient été explicité au préalable ! Et si ses phases trouvent résonance avec le fait que notre groupe est en effet divisé (obligeant alors le trio à expliquer la situation aux autres) elles viennent juste appuyer le fait que plus libre, la narration échappe au contrôle des créateurs, perdant en cohérence.
Et inversement, les antagonistes sont parfois excessivement bon dans leurs traitement : Rude et Reno étant des antihéros très intéressant et ambigües, bien bien que peu développé (forcément le jeu ne prend déjà pas le temps de développer ses protagonistes) Le duo Heidegger et Scarlet est pas mal également, mais s'ancrent très vite dans un cliché fait de rire digne d'une sitcom AB où il n'y a pas lieu de rire de quoi que çe soit. Jenova, dans la mesure où elle est une menace omniprésente... mais dont je n'ai jamais saisi la réelle nature ! Et on passe ainsi à côté de personnages ô combien survolé et pourtant très important ! Rufus, pourtant nouveau Président de la Shinra, n'est guère plus développé que son paternel, présent 5 pauvres heures. Reeve également, qui est sublimé dans le Remake, est pleins de contradictions et sert surtout les simplicités scénaristiques du jeu. Pire encore, Sephiroth se résume en quelques lignes ! Le dernier est à titre personnel mais je trouve ça incroyable de glorifier un tel personnage. Pourtant en centre de la narration pendant un bon moment, sa nature et ses motivations m'échappent totalement !


A savoir que je ne suis pas allé encore jusqu’au bout de l'aventure, il ne manque que cette fin dont j'ai déjà les principales clés, sans avoir le développement, bien que je doute qu'il soit incroyablement plus détaillé


Et c'est sans parler de la traduction française, qui gâche complétement cette narration, au point de ne pas être sûr qu'on comprenne bien l'histoire pourtant prépondérante à l'expérience. Les personnages n'ont pas les bons dialogues, ils manquent de cohérence dans leurs parlé, et des termes changent pour exprimer la même chose. Un tout qui rend l'histoire confuse, presque incompréhensible. J'ai réussi à ne pas trop me perdre parce que je connaissait l'histoire au travers de... Banal Fantasy, la saga MP3 de Durendal...


Quand à l'ergonomie du titre, difficile de l'apprécier. Elle vient témoigner du bond en avant qu'on a fait dans le domaine de l'UX/UI en 23 ans ! Le fait de ne pas pouvoir lock la course est assez honteux tant la marche n'est utilisable pour aucune situation, l'exploration est gâché la majorité du temps par une incapacité de savoir quand on peut interagir avec l’environnement, sans parler des combats qui rendent la sélection de nos cible très complexe. Mais gageons lui tout de même la possibilité de trier soi-même les sorts, certes peu nombreux mais plus navigable qu'un certains FF IX.
Et pour le reste de la partie ludique, on est sur du classique. Certains mob sont très chiant, la courbe de difficulté encourage parfois trop le farming, mais ça reste assez dynamique. Il manque ceci dit, si on chipote un peu, plus de façon de jouer, plus de monstres qui viennent forcer tel ou tel type d'attaque, de défense. Il dynamise cependant bien l'usage de magie au début du jeu, ce qui est très plaisant, mais devient moins intéressant quand les sorts pompent des MP à gogo, pour pas beaucoup plus d’efficacité.


Et pour finir, les musique sont sublime, quasiment de A à Z ! Uematsu livre une OST incroyable digne de la qualité des 6 jeux précédents. Certes pas toujours très bien utilisé, souvent répété qui la pousse malheureusement vers une répétitivité maladive, elle ne manque pas de titre marquant. Zappons One Winged Angel pour nous concentré sur Birth of a God (dont nous avions fait une analyse sur la chaîne :D), Underneth the Rotten Pizza, Final Fantasy 7 Main Theme, et le Tifa's Theme, sans oublier la musique incroyable de nos antagonistes préféré : les Turks !


En conclusion, qu'en penser aujourd'hui ? Final Fantasy 7 n'est pas une légende infondé, ce n'est pas un mythe, c'est un excellent jeu. Mais nier ses failles est une simple preuve d'un "fanboyisme" refoulé, imbibé de nostalgie, totalement compréhensible, mais dont on (enfin vous) doit se défaire pour appréhender le genre du JRPG aujourd'hui, et même la saga Final Fantasy. Je ne saurai vous conseiller d'y jouer, au dessus de jeux comme Final Fantasy V et VI qui résonnent à mon sens plus de nos jour avec cette vague indépendante qui s'inspire de jeux plus vieux jusque dans leurs esthétique pixelisée bien moins cher à produire, sans perdre en sens. Mais le Remake change la donne : qu'on aime ou qu'on ai détester la réinterprétation de Nomura et son équipe, on y trouve alors un écho très intéressant à notre époque. Comment on passe d'une partie de narration à un jeu aussi long que la totalité de l'Original, en étoffant personnages et intrigue, passé à la moulinette du paysage vidéoludique actuel tout en comprenant d'où vient la saga. Final Fantasy VII est aujourd'hui à faire, ou à refaire pour voir comment on Refait un jeu. C'est aussi l'exemple parfait, toute nostalgie écartée, d'un jeu dont on ne veut voir les failles pourtant énorme, qui si elles sont contre-balancée par de très bons aspects, sont présent tout de même !
J'ai aimé Final Fantasy VII, bien moins que la première partie du Remake !


8/10 !

Clelest
8
Écrit par

Créée

le 21 mai 2020

Critique lue 217 fois

Clelest

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