Final Fantasy XII par Obole
Ce jeu m'a laissé perplexe, je dois dire.
D'un côté, une superbe liberté s'offre à nous, par quelques points délicieux. La carte des permis (oh joie!), qui nous permet de choisir ses armes, équipements, magies et éons sur une grille vertigineuse, tant et si bien qu'on peut se retrouver avec une lance tout en invoquant un excellent Brasier³ sur un ennemi qu'on aura préalablement enduit d'Huile. Les maps, superbes, grandioses, immenses, secrètes parfois, un véritable festin visuel. Les gambits, qui permettent de répondre précisément et efficacement à une situation particulière. Les contrats, l'un des aspects les plus intéressants du jeu, puisque la question n'est plus "Arriverai-je à vaincre le boss final du jeu?" mais "Arriverai-je à trouver et tuer tous les monstres des avis de recherche?". Et enfin, la très contestée Active Dimension Battle, la fameuse ADB, que je trouve très intéressante, puisqu'elle apporte un tout nouvel aspect au combat. Mais ça, c'est une affaire de goût.
De l'autre côté, donc, on a des personnages... pitoyables. A part Fran, parce qu'elle est belle, énigmatique et que c'est une Viéra, peut-être Balthier, assez charismatique même s'il ne s'impose pas au cours de l'histoire, et... et... c'est tout. Vaan a la prestance d'une moule, Penelo n'est qu'un fantôme à mesure que les heures passent, Ash est désespérante dans rôle de souveraine bafouée mais digne, et Bash ne convainc personne avec son air de chien battu et ses rédhibitoires "J'ai trahi ma nation, je dois me racheter coûte que coûte". Bref, une sorte de grondement sourd appelant à la révolte triture l'esprit tout au long du jeu et de l'histoire. L'histoire, justement, vacillante jusqu'au bout, qui ne sait pas se justifier, et qui passe peu à peu au second plan, allant jusqu'à même se faire oublier vers la seconde moitié de la partie.
Quoiqu'il en soit, Final Fantasy XII est un jeu à tester au moins une fois, mais pas pour ce qu'il raconte, ça non.