Ambitieux, imparfait, marquant

Initialement annoncé sous le nom de Versus XIII en 2006, ce quinzième opus de la série Final Fantasy aura su se faire attendre... Quoi que : s'est-il réellement fait attendre ? Tellement de gens ayant tout simplement oublié l'annonce de Versus XIII, la question peut légitimement se poser. Finalement ce n'est peut être pas une mauvaise chose pour Square Enix quand on se penche sur les annonces de l'époque : c'est quand même loin du colossal projet qu'on nous vendait.

Le fait est que Final Fantasy XV est devenu une réalité à la fin d'année dernière, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'a laissé personne indifférent. Du character design au scénario en passant par le système de combat, chaque élément du jeu est profondément clivant. Et encore, je dis clivant mais beaucoup diront que c'est simplement raté.

Alors oui, FFXV est horriblement imperfectible. Pour éviter d'enfoncer des portes ouvertes et tirer sur l'ambulance, une petite liste non exhaustive de ce qui m'a royalement gonflé dans le titre :

• Le système de combat est parfois horriblement brouillon, notamment à cause de la caméra. Et bon sang mais qu'est-ce que le tour par tour de FFX me manque !


• Techniquement, c'est aussi beau qu'inégal sur PS4 classique. Décidément, la PS4 Pro a définitivement fait du modèle classique une "console du pauvre".


• Le jeu change clairement dans sa seconde partie, et pas pour le meilleur quand on voit à quel point il peut même jusqu'à trahir la philosophie initiale du titre.


• Le fameux chapitre 13 est une leçon de remplissage pour le moins affligeante : des couloirs dans lesquels on tourne en boucle allié à un système de jeu minimaliste dans un délire scénaristique brouillon, ça fait mal.


• Le combat contre l'Hydréenne est complètement pété et sans intérêt, voir même frustrant dans sa première partie : sérieusement, des mecs ont essayé ce passage en se disant "c'est bon, ça passe, on sort ça comme ça".


• Le scénario cherche à se rendre plus complexe qu'il n'est finalement, et franchement ça flirte parfois souvent à l'incohérence.

Mais vous savez quoi ? Je m'en moque un peu. C'est drôle, car je viens de lister des problèmes de scénario, de jouabilité, de rythme, de technique... Bref, à peu près tous les aspects du jeu mais je garde malgré tout un excellent souvenir de mon aventure FFXV.

FFXV, c'est le genre de jeu qui prouve qu'une oeuvre vidéoludique ne se limite pas à un ensemble de points techniques qu'on évalue de façon froide et pragmatique. Ce jeu est avant tout une formidable ode à l'aventure, au voyage, le tout sur fond de bromance. Du début du scénario jusqu'aux différentes spécificités du gameplay : tout est tourné en ce sens.

Mon dieu que cela marche formidablement bien. Parce que les environnements sont réussis, parce que la musique vous envoûte, parce que les personnages sont attachants, parce que ce final fantasy vous offre un immense terrain de jeu à découvrir...
Rien n'égale ce si rare et pourtant si précieux sentiment de partir à l'aventure, et ça FFXV le fait incroyablement bien.

Et oui, la bromance est parfois un poil kitsch. Mais le message fort et émouvant flirte souvent avec le kitsch, et le jeu réussi à offrir une scène de fin qui se situe justement au parfait niveau de cette mince frontière.

Bref, FFXV est beaucoup de choses, et tout perfectible qu'il est, c'est un jeu qui me marquera bien plus que de nombreux pourtant bien meilleurs que j'ai pu faire au cours de ma vie.

Mon avis développé différemment en vidéo :
Final Fantasy XV : Un jeu bancal : https://www.youtube.com/watch?v=1N2cs0rz80w
Final Fantasy XV : Un jeu magique : https://www.youtube.com/watch?v=Y6FAM59A_JM
Final Fantaxy XV : L'accueil critique : https://www.youtube.com/watch?v=Hzs-MLaccYE