Son annonce a été une surprise, le remake de cet opus NES n'ayant jamais atteint l’occident avait une bonne odeur. Malgré les différents articles expliquant les différences du système de jeu par rapport aux Fire Emblem plus récent, j'ai été impatient de mettre les mains dessus, comme pour chaque épisode de la série.


Shadow of Valentia propose un gameplay ressemblant aux dernières productions, à savoir un déplacement sur une carte pour aller de bataille en bataille. La manière dont il se différencie ce sont :



  • Les villages à explorer, des plans fixes dans lesquels on peut parler aux pnj ou ramasser des objets comme dans un point-and-click

  • La gestion de deux armées distinctes, plutôt qu'une seule grosse armée

  • Les donjons à parcourir avec son personnage modélisé en 3D


La première fois que je suis entré dans un donjon, j'ai crié au génie en me disant que c'était une vraie bouffée d’air frais à la série. J'ai rapidement déchanté dans le sens où, c'est une promenade en 3d, parsemées de combats, dans des donjons très courts ou inutilement longs et assez peu inspiré en terme de design. Ce sont des couloirs labyrinthiques à parcourir, les culs de sac ont des coffres, classique.


Côté personnalisation de personnages, refonte de jeu ancien oblige, la diversité des classes est très faible et on se retrouve vite avec une armée de clones d'une classe ou d'une autre. La seule personnalisation possible se trouve dans les 5 unités de villageois qu’on obtient en début de partie et qui peuvent évoluer dans la branche qu'on veut.
Malheureusement, avec le peu de diversité de classe, il y a une faible diversité de statistiques. Fire Emblem a toujours fonctionné sur ce principe : les unités à chaque montée de niveau, ont une probabilité de voir une ou plusieurs statistiques monter. Avec un tel système, il est possible d'avoir une armée pourrie pendant une partie et des monstres pendant une autre. Mais ici, et encore, c'était pire dans le jeu original, les taux d’évolution sont affreusement bas. La majorité du temps, il n’y a qu'une statistique qui monte et je pense qu'en fin de partie, ce qui m'a sauvé, ce sont les boucles infinies des terreurs (je ne vais pas m'attarder dessus, en gros j'avais trois grosses unités qui ont refait le cycle de villageois à terreur à plusieurs reprises pour avoir enfin des statistiques correctes).


Graphiquement parlant, la refonte graphique marche à bien. Comprenez par là, que l'on a vraiment l'impression de jouer à un Fire Emblem actuel plutôt qu'à un ancien jeu NES, avec tous les avantages et inconvénients des dernières productions : des sprites qui permettent de reconnaître nos unités, mais de la 3D qui n’est pas un modèle à suivre. Cependant, mention honorable au détail apporté au champ de bataille ! Je l'ai remarqué au début (tant que l'option était activée) : le champ de bataille est entièrement modélisé en 3D. Ainsi, si le personnage se bat proche d'un escalier, il y a bien un escalier à proximité dans la phase de combat. Je ne sais pas si c'est une nouveauté, mais ça apporte plus de cachet que des décors génériques et lambda.


Par contre, je me suis amusé à comparer l’illustration d’origine de plusieurs des personnages et je vous invite à faire de même : on se sent vraiment mieux dans cette version de 2017 ! L’artiste a fait un très beau travail en donnant du charisme aux personnages (qui m’ont d'ailleurs bien plus attirés que dans FE:Fates).


Ensuite niveau lifting sonore, il faut toujours jouer avec le son parce qu'il serait tellement dommage de rater ces belles pistes, tantôt épiques, tantôt douces. De ce que j'ai écouté,les grandes lignes des musiques de l’époque ont été conservées et refaites au goût du jour avec de “vrais instruments” (merci le logiciel, on est pas non plus dans la musique orchestrale).


Et enfin, l'histoire, qu'en dire à part qu'elle avait un bon potentiel, elle m’a fait rêver bien plus dans ses débuts que Fates (encore lui), mais c'est classique et même après avoir passé 28h sur le jeu, j'ai eu l'impression de n'avoir pas fait grand chose dans l’ensemble et ce n'est pas le chapitre post-game qui arrange grand chose.


Fire Emblem Echoes : Shadow of Valentia, c'est une refonte réussie. Je ne vais pas comparer ses grandes lignes aux productions actuelles parce que ça n'aurait aucun sens. Si on le regarde comme un épisode isolé, on passe un bon moment en compagnie d’Alm et de Celica et de leurs armées, on rage face aux statistiques horribles de ses personnages, par contre on y retournera difficilement une fois l'histoire achevée, à part si vous avez le courage de faire les DLC (qui sont ridiculement chers).

Nadium
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le 5 juin 2017

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