L'autre jour, en regardant le dernier Joueur du Grenier sur les jeux Disney, j'ai eu une grosse réminiscence en voyant son test sur Le Roi Lion sur PS1. Les papattes à ramasser, l'animation hasardeuse... J'avais déjà vu ça quelque part, et pourtant je n'avais pas ladite console. Et c'est aujourd'hui que cela me revint : 2004, Frère des Ours, un super dessin animé, un jeu...

Si on a la chance d'avoir réussi à dépasser le démarrage random du jeu et donc de lancer une nouvelle partie, on commence par la traditionnelle cinématique d'intro, qui dure trois plombes. Plein de jeux vidéos ont des intros longues et ça ne pose pas véritablement de problèmes lorsqu'il s'agit d'installer un univers ou au moins de lancer l'action. Or, il ne se passe rien, mais alors rien du tout. Il y a juste les deux élans qui mettent en place l'histoire, passant devant 2-3 peintures murales (pas plus, c'est long à créer). S'ensuit une scène où on maîtrise notre personnage, Kenaï, transformé en ours. Le glacier est en pleine avalanche, et on doit avancer. Peu importe si l'on réussit, de toute façon le jeu ne nous récompensera au mieux que d'une cinématique où on chute dans le vide au lieu d'écoper (sans Fillon) d'un banal fondu blanc. Puis advient le temps de chargement, quoiqu'il arrive... Que c'est long.

Frère des Ours est un banal jeu de plateformes. Il nous fait évoluer dans des niveaux assez vastes, ce qui serait sympa si on avait au moins une petite carte pour nous repérer. Ce n'est certes pas primordial, c'est un jeu Disney, c'est à la cool. Mais par exemple, dans le premier niveau, Koda, notre petit acolyte qui parle tout le temps et se répète en plus de cela, nous défie à la course. Et évidemment, on part mal dès le départ si on ne connaît pas à l'avance le trajet. Fatalement. D'ailleurs, en parlant de ces courses, elles ne sont là que pour casser le rythme plan-plan du jeu. Parce que sinon il n'y a aucune chance de gagner, pour la simple et bonne raison qu'on incarne un personnage balourd et que Koda est petit et rapide. Disney aura au moins compris la physique des personnages, même si ce n'est pas en faveur du joueur.

Divers objets peuvent être ramassés. Déjà, le miel, parce qu'on est un ours (et accessoirement parce que ça nous mène vers des secrets, dont je n'ai jamais eu connaissance, m'enfin...). Et puis des pommes de pin qui sont également sans importance. Ah si, elles ont l'intérêt d'être cachées, donc je suppose qu'on doit se sentir fier de les trouver. Merci Disney d'essayer de nourrir notre sentiment d'auto-satisfaction ! Ajoutez à cela le saumon qui vous redonne de la vie, les glands qui calment vos irritations (pensez-y, si d'aventure vous voulez vous lancer dans ce jeu), et les baies pour pouvoir utiliser les totems qui vous donneront des pouvoirs. Oh, je vous vois déjà trépigner, que je vous rassure : lesdits pouvoirs ne sont là qu'au service de la linéarité du jeu. N'y voyez donc pas un moyen d'explorer les niveaux.

Pour voir quoi d'ailleurs ? Les graphismes sont un amas de polygones lisses, sans textures et buggés de telle manière qu'on se retrouve face à des parois opaques. Déjà, on peste, on pense avoir pris le mauvais chemin, la sourde rage se mue en une haine irrépressible. Et là, miracle ! le personnage passe à travers avec allégresse. Les personnages sont également bâclés, anguleux et là encore entièrement dénués de textures. Pour info, le jeu est sorti en 2004, soit trois ans après le fameux Roi Lion sur PS1, qui était déjà assez arriéré quand on regarde ce qui se faisait à la même époque sur la même console. En 3 ans, il s'en est passé des choses, il y en a eu du progrès. Alors pourquoi j'ai l'impression de voir le même jeu ? POURQUOI ?!?

Je ne sais que rajouter. De toute façon, Phil Collins avait déjà tout dit dans la chanson qu'il interprète dans le film :

"Dites à mes amis que je m'en vais
Je suis impatient d'arriver
Vers un ciel toujours bleu, oui je m'en vais
J'ai du bon temps à partager "
Nolwenn-Allison
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le 23 mars 2013

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Nolwenn-Allison

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