Gears 5
6.7
Gears 5

Jeu de The Coalition et Xbox Game Studios (2019Xbox One)

Même si je ne crois plus en Microsoft en ce qui concerne leur acharnement sur des licences cultes incapables d'évoluer dans le bon sens, je voulais croire en ce Gears 5, sûrement par nostalgie des trois premiers opus.


"Bon, au moins ça sera sûrement mieux que Gears of War 4".


C'est pas totalement faux dans les premières heures, le temps de se replonger dans un univers un peu à l'ancienne, un peu culotté sur certaines scènes, mais souffrant d'un style qui n'a pas bougé d'un pouce depuis une bonne décennie. Soit, l'illusion fonctionne un temps, a grand coup de jolie façade trompe l'oeil. Le problème, c'est que le jeu accumule très vite les faiblesses de son scénario (très vite détruit par The Coalition, dommage, quelques idées semblaient bonnes avant de disparaître au profit du néant) de ses erreurs de scripts qui empêche le joueur d'avancer, de ses sous-titres ivres-mort et, cerise sur le gâteau, de ses TROP LONGUES escapades en "Skiff" (Un Snowboard accroché à une moto des neiges quoi...) répétitives et vides au possible.


Si j'arrivais a pardonner à FFXV son premier essai un peu foireux dans les lignes du AAA open World, il est bien plus complexe de faire preuve de la même gentilesse avec Gears 5, qui finalement se montre comme le descendant direct de "Gears of war Judgement", et sa campagne en mode "Hordes" a peine déguisée. Un constat amère quand il s'agit de faire du fedex entre trois hordes et des dialogues qui ne savent plus où se situer. L'humour est toujours placé aux forceps, comme si la signature de la trilogie devait être présente, même dans les moments "dramatique". (dans tout les sens du terme)


Gears 5 s'amuse constamment à détruire de bonnes idées éphémères pour les échanger contre de nouvelles "idées" reprises à droite et à gauche en les répétant en boucle, encore et toujours, et autant dire que la surprise fonctionne une fois ou deux, au bout de la centième fois, y'a un malaise. Oui, la neige est bien foutu, oui, comme dans Red Dead. J'espère que vous aimez la neige. Vous allez en bouffer à toutes les sauces, accompagné de votre BFF qui vous parlera de ses poils de nez. Oui.


J'aimerais parler de la stupidité scénaristique, du grand méchant caricatural malgré lui, de la stupidité des missions (chercher ce qui pourrait briser de la glace sous nos pieds, alors qu'on casse de la...glace sous nos pieds depuis 6h avec des balles de flingues. Mais mieux vaut aller chercher un produit chimique qui n'existe sûrement plus en zone dangereuse avant de réaliser que D'façon, c'était pas une bonne idée. Oui.) mais je n'aimerais pas spoiler les déceptions qui vous attendent à la moindre occasion.


Gears 5, c'est l'éloge de la stupidité, c'est le AAA bis repetitas qui se cache derrière ses capacités techniques (qui une fois les premières heures passées deviennent clairement anecdotiques.) Et même si il est bienvenue de vouloir peaufiner certains aspects pseudo-horrifique avec plus de finesse que par le passé, il y a encore et toujours cette image très couloir sombre/métal qui peine a se renouveler.


Dommage, une fois encore les débuts sont prometteurs, l'héroïne semble être intéressante, mais encore une fois, la seule bonne idée du personnage se retrouve balayée au premier Twist TRÈS douteux venu. The Coalition partent toujours avec de bonnes petites idées avec ce Gears 5, et c'était prometteur, mais les devs abusent de leurs effets, comme pour tenter de masquer la misère vieillissante sous une croûte "So 2019".


Pourtant fournis pour un rien avec le Gamepass, je ne saurais vous recommander Gears 5. A part évidemment si vous êtes à la recherche des moindres qualités du jeu, et croyez-moi, elles sont peu nombreuses.


Ça me désole de dire ça après une trilogie vraiment cool à l'époque 360, mais entre "Gow Judgement", "Gears of War 4" et maintenant le dernier opus qui recycle les pires idées de la saga, il faut vraiment arrêter l'acharnement.


La licence et les joueurs sortent perdants de cette proposition, ou les trottoirs de quelques centimètres restent, comme il y a 10 ans, insurmontables. Triste.

Psykokilla_V3
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le 11 sept. 2019

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Psykokilla_V3

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