God of War: et l’Olympe devint Valhalla

    Quel plaisir de retrouver notre cher Kratos dans ce nouvel opus de la saga God of War. Et quel plaisir aussi de constater les nombreuses évolutions opérées au sein de cet épisode.
Tout d’abord, fini la mythologie grecque, troquée contre le panthéon des Dieux d’Asgard. Il en est de même des objectifs du fantôme de Sparte dans la trilogie originelle. Ceux-ci sont remplacés par une quête beaucoup plus émotionnelle entre un père et son fils qui vont devoir voyager à travers les neufs royaumes pour atteindre leur but. Ce voyage n’est bien évidemment pas sans repos pour nos protagonistes, de nombreux adversaires tous plus dangereux les uns que les autres étant présent pour leur barrer la route.
Venons en donc aux différents personnages présents durant cette aventure. Nous avons bien évidemment notre duo père-fils avec Kratos, bien plus calme que par le passé (malgré quelques excès de violence toujours présents en lui) et Atreus, jeune garçon quelque peu chétif mais avec une forte détermination. La relation entre les deux individus n’est pas toujours simple mais le duo fonctionne très bien et promet des moments pleins d’émotions au cours de l’histoire. Concernant les autres protagonistes, la mythologie Nordique est parfaitement respectée avec la présence de nains, d’elfes et autres individus dont la nature ne sera pas précisée pour ne pas enlever tout le plaisir de la découverte. Du côté des ennemis aussi, les mythes sont très bien retranscrits. On retrouve notamment les Draugr, morts vivants nordiques constituants les guerriers morts au combat n’ayant pas rejoins le Valhalla. En plus de cela, trolls, loups, sorcières et autres monstres sont de la partie pour des affrontements aussi divers que variés.
Et d’ailleurs parlons-en des affrontements. Ceux-ci ont été totalement repensés et donnent un nouveau souffle aux (nombreux) combats tout au long du jeu. D’abord, la caméra change pour venir se mettre derrière l’épaule de Kratos, réduisant le champs de vision et forçant le joueur à faire attention aux indications d’Atreus et aux flèches de couleurs indiquant d’où proviennent les attaques ennemies. Les différentes couleurs indiquent une attaque normale, une attaque puissante ainsi que les attaques à distance. Une hache et un bouclier viennent remplacer l’ancien arsenal de Kratos avec une toute nouvelle façon de combattre. On a toujours les combos rapides ou puissants mais la hache peut également être lancée pour attaquer les ennemis à distance. Mais la grosse nouveauté concerne l’apparition d’une jauge d’étourdissement qui se remplie principalement grâce à des attaques à mains nues et à l’arc d’Atreus. Une fois celle-ci remplie, il devient possible pour Kratos d’effectuer un finish move sanglant comme on les aime tout en permettant une élimination plus rapide des ennemis (les combats pouvant devenir difficiles quand on se retrouve entouré par de nombreux ennemis). Le fils du fantôme de Sparte n’est pas en reste dans les combats. Ce dernier peut utiliser son arc pour distraire les ennemis et permettre à son père de les attaquer par derrière, Il peut également accélérer l’augmentation de la jauge d’étourdissement, mais aussi invoquer des créatures pour nous aider et soigner Kratos grâce à quelques compétences bien pratiques. On peut cependant noter quelques ratés lors des esquives notamment qui parfois ne permettent pas d’éviter les coups ennemis.
Hormis les combats, la progression des personnages se fait par un système de compétences complet et varié avec de nombreuses possibilités. L’expérience s’obtient en tuant des ennemis mais aussi en réalisant différentes quêtes dispersées dans le monde. Il est aussi possible d’améliorer son équipement, d’acheter de nouvelles armures, des pommeaux d’armes auxquels on peut associer divers talismans pour créer des effets dévastateurs aux combinaisons très nombreuses. Plusieurs mécanismes viennent renforcer l’immersion du joueur lors des déplacements avec des mécanismes à bloquer grâce à la hache, des zones ne pouvant être atteinte que par l’aide d’Atreus. Il faut donc être très attentif pour ne louper aucun passage menant à une possible zone secrète. Toutefois, de nombreux voyages en barque seront de la partie, parfois un peu redondant mais les protagonistes ayant toujours quelque chose à dire lors de ces phases, elles ne deviennent jamais complètement inintéressantes, sans compter que différents objets utiles à la progression des personnages peuvent être ramassés sur les eaux. Il sera toutefois possible, une fois bien avancé dans le jeu d’avoir recours à un voyage rapide facilitant les déplacements.
L’ensemble de ces éléments font que God of War possède une durée de vie importante pour les joueurs souhaitant fouiller entièrement l’univers. Les activité annexes sont nombreuses et variées et vous font voyager dans les quatre coins des neufs mondes. Le contenu annexe n’est pas détaillé pour ne pas enlever le plaisir de la découverte.
Techniquement, le jeu est impressionnant. Les graphismes sont à couper le souffle avec des environnements magnifiques, des jeux de lumières bien réalisés avec un sens du détail impressionnant. On peut notamment penser à la représentation effectuée par le jeu du voyage entre les royaumes qui est tout simplement magnifique. On ne peut nier cependant que par moment le jeu a du mal à afficher toutes les textures avec certaines latences dans l’affichage (peut-être dues au fait que j’ai fait le jeu sur une ps4 standard). Les musiques elles aussi sont d’excellente qualité, celles-ci collant toujours avec les différents moments du jeu et augmentant d’avantage le côté « aventure épique » de ce jeu.
En somme, God of War est, à mes yeux, un excellent jeu qui vaut largement le détour, que l’on soit fan depuis le début de la série ou un néophyte. Les quelques défauts évoqués plus haut ne gâchent en rien l’expérience de ce jeu qui est très facile à prendre en main une fois les différentes mécaniques maitrisées. Je n’ai qu’une chose à dire si vous n’avez pas encore franchis le pas pour ce jeu : foncez !!