God of War, c'est une série presque culte à la formule bien rodée. Caméra fixe, combats dantesques et violents... Un beat'em all réussi et une saga qui a su garder cette qualité tout du long. Alors à l'annonce d'une suite en refonte totale, on pouvait avoir de grandes craintes, moi le premier. Et pourtant, le studio Santa Monica a parfaitement réussi son coup.
En lançant le jeu, la première chose qui frappe est la caméra, derrière l'épaule, ce qui donne directement une autre dynamique et un autre style. Les premiers combats sont plus posés, Kratos semble avoir un peu perdu en hargne...
Celui ci n'a qu'un but: accomplir, accompagné de son fils, les dernières volontés de sa femme, à savoir disperser ses cendres de la plus haute montagne. Mais quand on est Kratos, un général passé par tous les stades de la divinité et déicide d'une grosse partie des divinités grecques, et qu'on se retrouve en terre nordique avec un panthéon ayant tout autant de problèmes, ça ne peut pas bien se passer...
Nous sommes donc face à un jeu d'action aventure qui, même s'il n'a pas perdu ses racines beat'em all, le fait dans un autre genre. Kratos ne se battra qu'avec (où presque) sa hache dans des combats plus proche d'un jeu comme Darksiders par exemple, jeu avec lequel il a quelques points communs. Les premiers affrontements ressemblent presque à des duels, et on pourrait craindre un manque de pêche, ce qui serait un comble pour un God of War. Mais au fur et à mesure que l'on avance dans le scénario, de plus en plus de choses se débloquent et on finit le jeu avec la même rage dans les affrontements, mais encore une fois avec des mécaniques qui lui sont propres.
Pendant une première partie, le jeu s'avère assez linéaire, puis il s'ouvrira au fur et à mesure (bien que toujours coupés en zones, mais sans transitions visibles) jusqu'à donner quelque chose de très proche d'un metroidvania, d'où encore un point commun avec Darksiders.
Bien qu'il y ai peu d'armes, Kratos sera quand même personnalisable avec les différentes armures,, gemmes, pouvoirs, qui permettront d'avoir le personnage qui convient mieux à notre style (à part si vous cherchez la discrétion).
Le scénario nous transporte sur une histoire de relation familiale. Kratos a vieilli, et bien qu'il soit toujours aussi bourru, distant voire froid, il se souci plus des autres, en particulier son fils, Atreus, qui servira de compagnon (à ne pas négliger, il est plus qu’utile). Leur relation, et donc l’écriture des personnages, est particulièrement réussie. Car ils ont une relation très distante, Kratos ayant laissé son éducation à sa femme. Ils vont donc tenter (de manière très maladroite pour Kratos) de reformer leur lien dans le deuil. Tout est très bien raconté, jouant sur parfois des détails. Un vrai travail a été fait et ça se sent. Le jeu mélange phase de combat (beaucoup), d’exploration, d'énigmes et de passages épiques comme la série nous a habitué, mais moins nombreux et donc plus marquants, percutants.
Bon, je ne sais pas si il y a besoin de le préciser, mais le jeu est très beau avec une bonne patte artistique, mais l'univers nordique y aide bien.
Le jeu, je pense, doit se finir en une trentaine d'heures (pas de durée affichée), mais pour le platiner contez entre 40 et 50 heures, sachant que c'est faisable en 1 seule partie, vu que l'on peut jouer une fois l'histoire finie, et que ça ne tient pas compte de la difficulté.
D'ailleurs c'est en faisant le post-game que certains défauts ont commencés à m'agacer, mais c'est juste histoire de chipoter. Par exemple il manque cruellement un carte des différentes zones. Quand on cherche le dernier coffre d'une zone qui peut être un peu labyrinthique et que certains passages ne sont plus accessibles à cause de ce qui s'est passé dans le scénario, on peut vite s'arracher les cheveux. Ensuite, les temps de chargement. Invisibles dans l'histoire (et donc pas gênants du tout), ils deviennent un peu encombrant quand on commence les allez-retour entre les zones pour chercher les derniers trucs.
Mais c'est juste pour pinailler.
Pour ce qui est de la difficulté (je parles en mode normal ici), le jeu n'est pas spécialement difficile pour l'histoire mais peu vite se corser quand on cherche le 100%, avec certains boss et épreuves facultatives bien plus difficiles.
Pour moi une véritable réussite, une de ces exclus, avec Bloodborne par exemple, qui peut largement justifier l'achat de la console.
Vivement que je puisse replonger.

Créée

le 15 mai 2018

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