GR20 en Midgard : Un père et son fils

Autant être honnête, je n'ai joué à aucun GoW avant, je ne jugerai donc pas ce titre en tant que Reboot ou en tant que suite d'une saga iconique. Non, ce jeu est pour moi ce qui me fait rentrer dans l'univers des dieux. Et quelle entrée !

Je découvre pour la première fois Kratos, ce héros puissant, bourru, modèle paternel d'un autre temps, et son jeune fils Atreus. La mère nous accompagne aussi, pas physiquement, mais c'est son décès qui nous entraîne sur les routes de Midgard. La quête est simple : Disposer ses cendres sur le plus haut sommet des 9 royaumes.
Malgré sa mort, elle nous accompagnera tout au long de l'aventure et nous comprenons que c'est elle qui lie véritablement nos personnages tant nous sentons la distance entre Kratos et son fils.

Alors oui, le jeu est d'une bestialité sans nom, le déchaînement de testostérone nous fait du bien. Se défouler sur des Draugr, orgres, trolls est jouissif. Les environnement sont magnifiques et marquent (à mon avis), les plus beaux panoramas de cette génération de console. Le 3ème compagnon (voire 4ème en comptant la mère) de voyage qui nous rejoindra, rajoutera une couche de mythologie nordique qu'il manquait au début.

Cependant, la vrai force du jeu est ailleurs. Elle se trouve dans ce rapport juste et paradoxalement humain entre un père et son fils. Un père divin qui ne veut pas que son fils reproduise les mêmes erreurs qu'il a pu commettre. Un père, qui au fil de l'aventure va se livrer, s'ouvrir et dévoiler ses failles, avec toujours comme sous texte :
Comment aimer son dieu de fils lorsque l'on hait tous les dieux y compris nous même ?