GoldenEye 007
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GoldenEye 007

Jeu de Rareware et Nintendo (1997Nintendo 64)

Tout joueur l’a connu, tout joueur a tâté de son PP9 au moins une fois, tout joueur a passé des nuits blanches dessus, tout joueur en rêve encore, et tout joueur qui se respecte, tout gamer nostalgique rabougri derrière sa Nintendo 64 y joue encore. Plus fort que Zelda, voici l’un des meilleurs FPS jamais créé: Goldeneye.


Rien que mon intro me donne des frissons (si si, lisez-là à poil avec la fenêtre ouverte en pleine nuit), bien que la N64 fût une excellente console, il n'y a pas eu beaucoup de jeux qui ont marqué son existence. Mais il y en a eu. Zelda bien sûr, ou encore Banjo & Kazooie, mais c'est l'adaptation du film Goldeneye qui m'a le plus marqué, et je sais que je ne suis pas le seul. Une adaptation d'un film réussie, un jeu ultra complet, addictif comme il faut, proposant un multi terriblement convivial et efficace, bref, du grand art. Comment ça, on sent que j'adore ce jeu? Bon et ben, oh yeah, quoi.

Goldainaille ? J'adaure se je !



Ah ça c'est sûr, ce ne sont pas les kevins de 10 ans, les petits noobs sans poils ou trop peu qui connaissent l'orgasme vidéoludique. Eh bien il existe, figurez-vous! Pierce Brosnan, James Bond des années 90, a fait un seul vrai James Bond qui mérite d'être vu, il s'agit de Goldeneye. Une histoire menée tambour battant, de l'action comme il en faut, il a tout pour plaire. C'est alors que le studio de l'époque de la N64, Rare, décida de l'adapter en jeu vidéo pour voir s'ils sont capables de nous faire un bon FPS, qui plus est adapté d'un film. Aussitôt le jeu lancé, on est plongé dans l'ambiance de l'agent anglais, avec la musique, Pierce Brosnan qui crève l'écran, le tout très bien rendu.


Vingt missions à la difficulté croissante vous attendent, vous revivrez le film, certaines missions sont totalement inédites et sortent de la tête des développeurs, ce qui n'est pas pour déplaire, et croyez-moi, même en Agent (le niveau le plus facile), le jeu n'est pas une mince affaire. C'est en y rejouant aujourd'hui que l'on s'en rend bien compte. Les ennemis savent vous toucher, l'IA est certes limitée mais ils vous atteignent, c'est déjà ça, surtout lorsqu'on ne les voit pas. GoldenEye 007, c'est aussi et surtout le seul James Bond misant sur l'infiltration, l'atout principal de 007. Rien ne vous oblige à démonter la gueule à tous ces russkofs, vous pouvez les éviter, remplir vos objectifs et partir, tel un Hitman version rosbeef.



Tuer quand il le faut, assurer en toute circonstance



Cela dit, il vous faudra tuer aussi, hein. Car bon, faut bien se servir de son arsenal bien fourni: que ce soit en flingues (PP9, Magnum 57), mitrailleurs (TMP, AK), explosifs (bombes, grenades, bazookas) ou même en armes blanches comme les couteaux, carrément efficaces et silencieux. Entraînez-vous aux headshots aussi, un tir à côté ou qui n'est pas efficace instantanément, c'est le gros bordel et la mission est foutue, il faut recommencer. Et ce ne sera pas toujours chose aisée que d'agir en silence. Entre les rondes de gardes et les caméras, il va falloir agir rapidement, de manière rusée évidemment. Etre agent, c'est pas de tout repos, en fait.



À plusieurs, c'est encore meilleur



Le multijoueur de GoldenEye est mythique, et encore jalousé par les développeurs de nos jours. La preuve, on a vu des niveaux de GoldenEye 007 comme Archives ou Complex présents dans Perfect Dark premier du nom, un mod pour Half-Life² est en cours de développement et il y a un paquet de maps et mods à Counter-Strike qui lui sont dédiés. C'est dire l'impact que ce multijoueur a eu sur les gamers il y a déjà dix ans. Il n'est pourtant pas si sorcier. Des maps simples, assez grandes, des armes et des mods intégrés. On peut ne jouer qu'à mains nues, qu'avec des explosifs (c'est incroyablement fendard), par équipe, et je vous conseille aussi d'activer le One Shot/One Kill, c'est-à-dire que l'on meurt à la première balle qui nous touche, ce qui accentue l'intensité et la nervosité de ce multijoueur. Ajoutez à cela des bots, des copains et les nuits seront courtes! Le fait que la N64 propose d'entrée quatre ports pour manette y est pour beaucoup, la convivialité qui fait la force de Nintendo est bien là.



Une rejouabilité jamais-vue



Une fois GoldenEye terminé en Agent, ce qui n'est pas une mince affaire quand on a dix ans (c'est l'âge que j'avais), il faut attaquer le Secret Agent puis le 00 agent, le plus difficile mais surtout le plus intéressant. Il mise sur l'infiltration et la rapidité. Si par exemple vous terminez le niveau Facility (le second, lorsque vous commencez dans les toilettes, mon préféré au passage) en moins d'une minute et 30 secondes sans tuer personne, vous gagnerez un bonus non négligeable: l'invisibilité. Ce n'est qu'un bonus, mais c'est fendard de voir les gueules de cons des ennemis de près, de les tuer comme des merdes, etc. De la même manière, terminez le niveau Archives en moins d'une minute et dix secondes et vous pourrez être invincible. Il y a également d'autres bonus, comme le double PP9 silencieux, le Golden Gun qui tue en un coup (logiquement vous tuerez toujours en un coup quel que soit l'arme mais bon), des personnages pour le multi, comme Jaws ou le Baron Samedi. Bref, il y a de quoi faire. Le multijoueur contribue largement à cette rejouabilité, il est difficile d'en décrocher.


Chapeau l’artiste. Rare, je vous aime. J’ai connu ce jeu tout gamin, et aujourd’hui mes yeux s’illuminent rien que d’y penser. Pour une soirée entre potes, sortez la N64, mettez GoldenEye 007 et savourez, c’est quand même bien mieux qu’un Singstar, qu’un Need for Speed ou qu’un PES. Réalisation irréprochable, graphismes honorables, rejouabilité infinie, le messie, c’est lui.

RobinBeaugendre
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le 20 juin 2016

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Robin Masters

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