Golden Sun: Obscure Aurore
6.8
Golden Sun: Obscure Aurore

Jeu de Camelot et Nintendo (2010Nintendo DS)

Encore une fois, je mets ma naïveté et mon inaltérable engouement pour tout ce qui représente de près ou de loin à de la culture et l'art à l'épreuve. Oui, les amis ! Je considère qu'un bon jeu vidéo est un chef d'œuvre. Copains ? Du coup, je me suis lancé dans un nouveau jeu vidéo : Golden Sun : Obscure Aurore ou plus couramment appelé Golden Sun 3. Les critiques que j'ai lues ne sont pas spécialement bonnes. C'est parfait, je vais pouvoir prouver qu'encore une fois je peux aller contre les critiques et apprécier simplement le jeu pour ce qu'il est. D'autant plus que vu que j'ai adoré les deux premiers tomes, il aurait bien fallu que je le fasse un jour ou un autre.

Sauf que là, je suis bien obligé de me ranger du côté de ceux qui n'aiment pas cet épisode. En un mot comme en cent, on ne peut être que déçu par Golden Sun : Obscure Aurore.

L'histoire se passe trente ans après la fin l'Âge Perdu. On retrouve nos amis Garet et Vlad qui après tout ce temps n'ont pas pris beaucoup de rides qui se sont isolés en haut d'une montagne avec leur gosse. Ah et ils hébergent aussi la fille d'Ivan. Les enfants de Sofia sont quant à eux en compagnie de Thélos qui n'a pas vieilli du tout comme on ne manquera pas de vous le rappeler pour la 27ième fois au cours du jeu. L'histoire commence lorsque Kiara, Terry et Matt (vous) devez chercher une plume d'un oiseau appelé Rohk pour pouvoir réparer un deltaplane. La plume de Rohk (Roc) qui vous permet de voler, ça ne vous dit rien ? Enfin bon passons, tout ça pour dire que comme élément perturbateur on a vu mieux. Certes, il y a cette histoire de psychenergie totalement détraquée qui crée des vortex au quatre coins du monde, mais c'est tout. Et d'ailleurs on se rend bien compte que le scénario tient à pas grand chose : on se retrouve balloter par des méchants qui font de nous ce qu'ils veulent et si à la fin ils perdent, ce n'est même pas grâce à nous, mais grâce à leur bêtise. Au bout du compte on revient à la maison sans avoir appris grand chose, les vortex sont toujours là, on a notre plume et puis voilà. Fin de l'histoire.

A côté de ça, la quête secondaire est plus développée et un peu plus intéressante. C'est encore une histoire de phare et de mystiques comme on avait eu l'habitude d'avoir lors des deux précédents épisodes. Cependant, encore une fois on a l'impression de se faire avoir du début à la fin et en définitive on ne fera à aucun moment autre chose que ce que veulent les méchants. De plus, les explications données tout au long de cette quête secondaire sont parfois incohérentes par rapport à ce que l'on sait des précédents épisodes. Pour ne citer qu'un seul exemple : comment en trente ans une civilisation a pu se construire avoir une culture, des traditions, des reliques antiques... Je veux bien qu'on n'ait pas fait le tour de toutes les villes, mais ce ne sont pas des petites villes mais des capitales qui apparaissent comme ça pendant cette nouvelle aventure.

Il y a néanmoins certaines villes qu'on retrouve. Et aussi d'anciens personnages notamment Voltar (il me semble hein, c'est bien le petit enfant loup que l'on rencontre lorsque l'on va au village des Morgals ?) ou Briggs ce vieux brigand (Ah la reconstruction de son bateau... ). Dommage que certains manquent à l'appel notamment des guerriers du Val (bien trop occupés alors que le monde manque encore une fois de sombrer).
Ce sont tous ces souvenirs qui font qu'en définitive, malgré les défauts apparents, on prend plaisir à jouer. Le jeu est le même. On retrouve les djinns et les psychenergies que l'on utilise à souhait pour se dépêtrer de telle ou telle situation. Il y a toujours ces phases d'explorations où les développeurs te laissent tomber, où tu te retrouves perdus en plein océan ou en pleine plaine et à partir desquelles tu tire une satisfaction sans norme de trouver une nouvelle grotte cachant une nouvelle invocation ou un nouveau djinn. Cependant, vous ne pourrez pas explorer toute le monde : seule une partie vous est accessible et ça, sachez-le, c'est frustrant -.-".

Les combats reposent sur le même principe et se voient améliorer par quelques ajustements et des cinématiques d'invocations quand même plus poussées. D'ailleurs c'est bien là tout l'intérêt de l'aspect 3D. Les invocations sont des tueries et si tu n'étais pas pressé de faire de la bouillie d'ennemie, tu les regarderais bien en entier à chaque fois.
Cependant je dois déplorer que le niveau des combats (comme le niveau des énigmes) est bien plus bas que ce qu'on avait connu dans les opus précédents. Je ne suis pas un bon joueur et il m'arrive régulièrement de perdre, mais là rien. Que dalle. Je ne me souviens pas d'avoir perdu une seule fois (je vous jure c'est un fait rare). Seul le boss de fin m'a réellement posé soucis : j'ai du changé de tactique car il arrivait à tuer des personnages en un coup. Il parait qu'il y a un autre boss pour une invocation que je n'ai pas fait qui donne du fil à retordre. Le niveau a été revu à la baisse et je trouve ça vraiment dommage. Peut-être que je l'aurai finis moins vite.

Pour conclure, je pense qu'il est difficile de faire une suite d'un très bon jeu. Golden Sun : Obscure Aurore fait pâle figure face à l'épisode précédent et nous sommes tentés à chaque instant de faire la comparaison. Mais c'est aussi grâce à ce lien qu'il y a entre les jeux de la série que l'on prend plaisir (quand même) à jouer à ce jeu.
Yorick26
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le 20 juin 2012

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Yorick26

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