Gradius V
8.1
Gradius V

Jeu de Treasure et Konami (2004PlayStation 2)

Ahh Gradius l'inoxydable shoot de chez Konami (avec son spin off Life Force), édité, réédité, remixé... il fallait qu'un jour l'éditeur nous en ponde un petit nouveau. Pour cela, Konami a sous traité le développement, et pas à n'importe qui. C'est Treasure Soft qui s'est occupé de peaufiner ce petit bijou de shoot'em up. Dois-je en dire plus ? Avec cette info, vous savez déjà que Gradius V est forcément une petite perle. De toute façon, il fallait bien que Treasure se mette un peu à la PS2. Le studio avait, à l'époque, refusé de porter Ikaruga sur PS2 pour des raisons techniques. Heureusement, Konami leur a fait un gros chèque et tadam voici une exclue PS2 se nommant Gradius V.


En terme de shoot, Gradius V n'est pas un maniac shooter mais plutôt un titre qu'il faut apprendre à parcourir pour être maîtrisé. La difficulté est réellement subtile sans être insurmontable et encore moins frustrante. Si vous connaissez vos placements vous parcourrez les niveaux sans soucis. Dans le cas contraire, vous allez vous faire violenter, surtout dans les derniers niveaux qui requièrent précision et tactique. En effet, c'est un shoot tactique où il vous faudra vous armer de patience pour atteindre les points faibles des boss dont certains en apparence intouchables ou très résistants, ne feront pas long feu une fois la bonne technique trouvée. Ce type de gameplay est assez agréable dans le sens où vos efforts sont récompensé pour avoir trouvé la bonne tactique d'attaque. De plus, le système d'armement est réellement efficace et vous permet de souffler un peu lorsque vous êtes acculé entre d'incessantes vagues ennemies et un niveau qui bouge dans tout les sens. C'est là qu'il est intéressant de constater que le système d'armement permet de s'extirper plus ou moins facilement de certaines situations épineuses.


Seulement, cela va dépendre du type de vaisseau que vous aller choisir. Il sont au nombre de 4 et ont chacun leur spécificité tout en partageant des armes communes comme le laser, les options qui vous donnes des tirs supplémentaires ou les missiles bien pratiques pour se débarrasser de ces satanés parasites sur les murs ! A ce niveau, le gameplay est assez malin pour faire en sorte qu'un type d'avion soit adapté à un niveau. Ainsi, si vous éprouvez des difficultés dans un niveau particulier (genre le 4...) il vous suffira de choisir le bon appareil disposant de l'armement le plus efficace pour tel niveau. Toutefois, impossible de changer de vaisseau tant que vous n'avez pas perdu toutes vos vies. Si vous voulez faire un one shot il vous faudra trimer, car évidement il n'y a pas de vaisseau miracle. En revanche, si vous terminez le jeu 2 fois de suite, vous pourrez personnaliser l'armement de votre vaisseau. Au passage, c'est le 1er Gradius qui « explique » dans son semblant de scénario le pourquoi du comment des « loop » et, perso, je n'aimerai pas être à la place du pilote qui fait figure de Sisyphe du futur. Heureusement, pour vous remonter le moral, la réalisation vous fera voyager de superbes nébuleuses en nappes de gaz.


Le moins que l'on puisse dire c'est que Treasure Soft est plutôt à l'aise avec le développement quand il s’agit d'en mettre plein la figure. D'autant plus que les shoot sont les candidats idéals pour allier subtilité de gameplay et réalisation en mettant en avant les capacités d'une console, là c'est la cas. Gradius V est l'un des représentant des spécialités propres à la PS2. Au début très classique, les niveaux commencent à envoyer du lourd dès que la PS2 nous montre ce qu'elle sais faire avec les effets de particules, et de blending volumétrique (effet de gaz ou de fumée par exemple). Ca commence doucement avec de jolis tirs de laser assez bien rendus. Ça continu au niveau 2 lorsque la station spatiale s’enflamme en entrant dans l’atmosphère. On reconnais aisément la patte de Treasure qui va toujours au delà du simple scrolling en ajoutant pirouettes et effets dans l’animation du décor. On retrouve cela dans Radiant et dans Ikaruga. Les niveaux virevoltent, bougent dans tout les sens ce qui donne une profondeur et une vie aux environnements du jeu. Le must étant à mon sens le niveau 5 qui est une véritable démo technique des capacités spécifiques de la PS2. Le volume et l’animation des nappes de gaz est saisissant et le boss, bien qu'assez difficile vous en fera voir de toute les couleurs de part son animation spectaculaire et les effets graphiques qui l'accompagnent. Ce n'est pas que le jeu soit un étalon technique, mais il exploite les spécificités graphique de la PS2 pour nous offrir des graphismes et une animation parfaitement adapté non seulement au jeu mais aussi au genre. Ce type de rendu, il n'y a que la PS2 qui est capable de le faire.


Autre point très important, la bande son. Composée par Sakimoto, elle est tout à fait adaptée à l'ambiance du jeu et apporte une bonne dynamique aux différents niveaux. Tantot rythmée ou monotone (niveau 4) elle fait partie du décors sans être dérangeante, mais aussi sans être marquante. Les Gradius ont toujours eu une bande son reconnaissable avec des thèmes entraînants. Ici les reprises sont timides comme certaines musiques de boss et le tableau des scores. Le reste est totalement nouveau, pas désagréable mais pas inoubliable non plus. Les musiques sont en streaming, et le jeu est pressé sur CD. Comme quoi il n'y a pas besoin d'une place gargantuesque pour faire un bon jeu.


Au final Gradius V est l'un des meilleurs jeux de la PS2. Il possède une très bonne replay value et cerise sur le gâteau il se joue à deux simultanément. Ce qui est un véritable plaisir coopératif puisqu'il y a 2 options par joueur au lieu de 4. Gradius V est quasi parfait si ce n'est sa fin presque inexistante ce qui est étonnant de la part de Treasure qui a plutôt l'habitude de nous servir de grosses mises en scène. Mis à part cela, c'est un jeu à posséder, il se rejou très bien, c'est un plaisir pour les yeux, les oreilles et le plus important : pour le jeu en lui même. Gradius V prouve largement que le shoot a encore de très beaux jours devant lui, il faut juste savoir le développer. Dommage que les shoot hier pilier du jeu vidéo soit aujourd'hui devenu un genre de niche. Il mériterait, de par le skill qu'il apporte au joueur, d'être plus mis en avant.

Dr_Wily
8
Écrit par

Créée

le 7 janv. 2013

Critique lue 969 fois

6 j'aime

Dr. Wily

Écrit par

Critique lue 969 fois

6

D'autres avis sur Gradius V

Gradius V
diegowar
7

Critique de Gradius V par diegowar

Je m'avoue vaincu. Je hisse le drapeau blanc. Non mais sérieusement, ce jeu est dur. Enfin, non... il est dur. Pas forcément plus dur que les précédents, mais disons que j'avais oublié depuis le...

le 18 juin 2017

1 j'aime

2

Gradius V
barrit
10

Un opéra

Gradius V est un space-opéra. Gradius V est un shoot them up.Gradius V est un jeux vidéo.Trois affirmation bien loin de l’expérience réelle que l'on a quant on est prêt a être submergé par l'infinité...

le 24 août 2014

1 j'aime

1

Du même critique

Super Castlevania IV
Dr_Wily
8

Canines, chandeliers et SFX

Les débuts de la SNES ont été tonitruant. Entre les jeux de lancement que sont Mario World et Zelda 3 déjà bien tranchant par rapport aux épisodes NES on trouvait Castlevania IV. Coincé entre les 2...

le 21 déc. 2012

17 j'aime

2

Akira
Dr_Wily
2

Non c'est pas Akira sur l'affiche...

Décevant ! C'est le qualificatif pour le long métrage adapté de la fabuleuse série Akira. Ce film retrace les premières heures de l'histoire offerte par les livres. Mais en aucun cas il ne reflète la...

le 28 juin 2012

16 j'aime

16

F-Zero GX
Dr_Wily
9

Super combo de mandales ludique/technique

L'une des plus grosses mandale technique et ludique de ces 20 dernières années. F-Zero GX est l'un des très rarissimes titres à réussir un doublé entre maitrise de la technique et du gameplay. D'un,...

le 29 oct. 2012

15 j'aime

4