Grandia II
7.3
Grandia II

Jeu de Game Arts et Ubisoft (2000Dreamcast)

On oublie jamais sa première fois. Et Grandia II c'était mon premier RPG. Comme toutes les premières fois, ce fut un peu un peu maladroit, bizarre et douloureux.

L'histoire est d'une grande fadeur: Il y a longtemps, le dieu du bien, Granas a vaincu le dieu du mal, Valmar. Et il l'a coupé en mille morceaux et il les a toutes scellées. Ryudo, bandit de grand chemin est embauché pour escorter Elena, une prétresse de Granas qui doit aller re-bénir le sceau ou un truc approchant. Vous devinez la suite, quelque chose arrive! Le sceau est rompu et la partie de Valmar (les ailes) possède Elena. Ce qui est amusant, c'est que la très sage Elena, une fois possédée se transforme en Millénia, une sympathique démonne un peu plus délurée. Et on manipule tantôt Elena, tantôt Millenia. Parce que bien sûr, Ryudo parvient à se laisser convaincre de partir aux quatre coins du monde pour retrouver les seaux et les empêcher d'être rompus. Mais c'est déjà trop tard, et le mal se répand sur le monde. Au cours de leur route, le presque-trio rencontrera Roan, un mignon petit garçon qui se bat avec un gros marteau, Marek, un homme-lion et enfin Tio, une sorte de robot. 5 Personnages +1? Mais c'est impossible me direz-vous! La règle veut qu'on ne manipule jamais plus de 4 personnages dans un RPG, et vous aurez raison. En effet, Roan, l'adorable petit garçon à qui j'avais payé toutes ses attaques, révèle à la fin du premier quart de l'histoire qu'il est un prince et qu'il doit rentrer chez lui alors que je lui avais payé TOUTES ces attaques! Petit ingrat!

L'aventure suit une structure assez classique. Vous arrivez dans un village. Quelque chose ne va pas. C'est toujours la faute de Valmar! Il va donc falloir explorer cette grotte/cave/chateau maudit(e) pour découvrir l'origine du mal. La surprise vient du fait qu'on ne sait pas à l'avance quelle partie du corps de Valmar fait des dégats. Car oui, Valmar a été coupé en plein de morceaux, donc préparez-vous à affronter son estomac, ses yeux, sa langue, son cœur, etc. Quand vous en avez terminé avec la vésicule biliaire et le rein gauche, vous vous dites que c'est fini, ça y est, il ne peut plus y avoir de morceau de Valmar à affronter! Vous auriez tort, puisque le dernier boss est la volonté de Valmar elle-même (en fait un gros papillon bleu).

Il y a peu de révélations vraiment grandioses dans l'histoire. L'histoire a un angle religieux un peu bizarre, mais c'est la conception japonaise de la religion. Vous l'aurez deviné: il va y avoir un humain qui veut devenir un dieu. Archi-classique mais il faut bien y passer.

Le système de combat est assez bien pensé: si vous surprenez un méchant (ils sont tous visibles sur la carte, donc pas de combats aléatoires), vous aurez l'initiative, ce qui est visible par une petite icône représentant votre personnage sur une espèce de jauge en bas de l'écran. Ces icônes se déplacent en fonction du combat et permettent de déterminer quand les méchants vont attaquer. Les combats sont en général assez faciles, on peut recommencer de toutes les façons sans malus.

Les attaques magiques étaient (pour l'époque) spectaculaires. C'était de la Full Motion Video et donc c'était très joli. Le défaut c'est que l'on ne pouvait pas passer les cinématiques donc il fallait supporter parfois de très longues attaques (White Apocalypse était notoirement longue par exemple).

Je me souviens donc de Grandia II comme d'une aventure amusante. La fin était assez satisfaisante et longue puisque vous voyagiez à travers le monde pour mesurer l'étendue de votre victoire. (Tout le monde vous remercie, c'est agréable). Certains jeux vidéos devraient s'inspirer de cette fin.
Hameçon
7
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le 5 déc. 2010

Critique lue 513 fois

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Hameçon

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