Vous vous trouvez dans un train en plein après-midi, vous vous dirigez vers "Cité 17".
Un homme à la silhouette svelte et étrange, portant une mallette à sa main droite, vous aborde. Une grande mission vous attend, que vous le vouliez ou non. Vous faites partie d'un plan, dont la portée vous est totalement inconnue. Ainsi peuvent être résumées les premières minutes de Half-Life 2.
Que vous doutiez ou que vous vous indigniez, vous finissez toujours par descendre de ce train. Personne, à commencer par les passagers de ce dernier, ne sait comment vous êtes arrivés là.
Un ciel azur tapissé de tâches blanches se dessine au dessus de vous. Des hommes en uniforme, figures à la fois menaçantes et impersonnelles, vous observe. Les habitants, dont l'aspect modeste vous inspirera une profonde empathie dès les premiers instants, semblent être persécutés, opprimés et désemparés face à cette Police tyrannique. Un flash vous éblouit soudainement les yeux: bienvenue à Cité 17.
Un écran géant surplombe la place principale, envahie de posters à l'effigie d'un homme. Se trouvant sur l'écran, ce même homme, à l'air sage, avisé et parlant d'un ton monocorde, appelle à la rigueur, à la loyauté et à l'obéissance. Se douterait-il d'une quelconque rébellion ? D'un possible soulèvement, dont vous seriez le futur auteur ?
Votre périple peut débuter. Vous regardez, ébahi, l'écran qui se trouve au dessus de vous. Vous nourrissez le rêve de pouvoir renverser cette dictature qui opprime cette ville. Vous remarquez alors cette immense tour qui se dresse, telle une immense citadelle, au centre de Cité 17. Vous savez pertinemment que tout se jouera là-bas. L'épilogue se déroulera en ce lieu, dans cette prison de fer scrutant chaque citoyen, l'empêchant ainsi d'être libre.
Cela ne sera pas chose aisée. De nombreux obstacles se dresseront sur votre route mais intimement, vous savez que vous triompherez. Vous réussirez précisément là où Winston Smith aura échoué: parvenir à créer une révolution qui permettra de mettre un terme à un système profondément injuste. Et cette citation de 1984 n'aura jamais été aussi fondée:
"If there is hope, it lies in the proles", George Orwell.