The shape of things to come...
Avec Hitman, c'est l'amour vache, l'amour qui fait mal. Le jeu qu'on aime malgré ses défauts et qui nous le rend bien.
Ce côté "Je t'aime"/"Moi non plus", est le résultat d'une opposition frontale entre un gameplay ultra innovant et un gameplay ultra-rigide et frustrant.
Le jeu pose les bases de la série Hitman, et créé à lui seul un sous-genre de l'infiltration. Il s'agit de tuer une cible précise, en s'infiltrant, souvent en utilisant différents déguisement "empruntés". Il est souvent nécessaire d'observer son entourage pendant de longues minutes avant de passer à l'action.
Si l'ambiance est bien présente, le jeu souffre de plusieurs problèmes assez gênant. Certaines missions offrent pas mal de liberté dans la façon de parvenir jusqu'à la cible, mais d'autres sont effroyablement dirigistes. Il n'y a aucune incitation à jouer la discrétion et l'assassinat silencieux.
Mais surtout, la difficulté est impitoyable, et aléatoire. Certaines séquences sont affreusement difficiles, et comme il n'est pas possible de sauvegarder pendant un niveau, il faut parfois recommencer encore et encore les même séquences, en espérant qu'un micro-bout de cadavre ne va pas dépasser d'un pixel et être repéré par le garde à l'autre bout.
Au final j'ai beaucoup de sympathie pour ce jeu, et pourtant il m'a fait suer sang et eau avant d'en voir le bout. Surtout, il a ouvert la voie à Hitman 2, et ça vaut bien un grand pardon.