Horizon : Zero Spoil

Horizon Zero Dawn ! Jeu attendu par beaucoup de joueurs, je ne faisais pourtant pas partie de ceux-ci : je gardais certes un œil curieux sur cette nouvelle licence exclusive – encore une fois, j’ai envie de dire, sans vouloir aiguiser le conflit PS4/ Xbox One – mais c’était un œil distant, qui ne voulait pas se faire trop d’espoirs pour ensuite faire face à une désillusion bien trop fréquente ces derniers temps dans l’univers du jeu vidéo... Heureusement, je ne fus pas déçu du jeu : il a certes ses défauts mais, dans l’ensemble, il m’a fait passer une bonne vingtaine d’heures plaisantes.

Avant tout, c’est l’univers qui m’a fait rêver : un monde post apocalyptique où les derniers survivants de l’humanité tentent tant bien que mal de résister à des robots à la forme d’animaux qui deviennent de plus en plus agressif, menaçant l’extinction définitive de la race humaine. Un univers qui n’a rien de bien original au final, me direz-vous – et je suis le premier à l’admettre – mais c’est dans sa réalisation qu’Horizon Zero Dawn brille : dès nos premiers pas dans cet univers (ou ceux d’Alloy enfant...), on se retrouve happé dedans, fasciné que l’on est par son immensité et sa beauté. Nous vient dès lors à l’esprit une seule envie qui nous poursuivra toute l’aventure : explorer cet univers, le découvrir et continuer à s’extasier devant ses magnifiques paysages. Et c’est un pari qui est tenu : tout du long du jeu, vous découvrirez des lieux tous plus exotiques les uns que les autres, et toujours sublimes grâce à des graphismes presque du niveau de ceux d’Uncharted 4, mais cette fois-ci dans un immense monde ouvert, et ce sans sacrifier le moins du monde la fluidité du jeu, ce qui est une prouesse technique de la part de Guerilla Games. Ne craignez pas de vous ennuyer pendant votre périple : le monde est truffé de quêtes et d’objectifs, secondaires certes, et qui sont presque exempts de scénario, mais pourtant divertissants, vous demandant de tuer tel robot, d’accomplir tel défi dans un temps imparti, ou encore de tuer tous les bandits occupant un camp afin de permettre aux honnêtes gens d’en reprendre le contrôle. Bref, la plupart du temps, vous détruirez des robots et, plus vous progresserez, plus vous rencontrerez des ennemis forts, pour éventuellement être confrontés à des sortes de « rois de la jungle », robots plus forts que les autres qui demanderont de vous dextérité et agilité. Les voir enfin tomber après un combat acharné est un vrai plaisir et fait penser à Monster Hunter, avec cette différence que le gameplay est totalement différent et consiste principalement à faire pleuvoir des flèches de toute sorte – incendiaires, explosives, perçantes ou encore corrompues afin de faire se retourner le robot contre ses alliés – sur les parties « sensibles » (pas celles auxquelles vous pensez, non...) du robot, que vous pouvez détecter grâce à la vision de l’aigle version Horizon Zero Dawn, et à poser des pièges qui peuvent aussi bien exploser à la tête du robot que le geler et le rendre ainsi plus vulnérable à vos flèches, selon votre envie. Les approches sont nombreuses, si bien que les combats – contre les rois de la jungle, du moins – ne se ressemblent jamais. Petit bémol, cependant : le bestiaire reste assez limité, surtout lorsqu’il s’agit des rois de la jungle, si bien qu’après avoir tué chacun d’entre 3 ou 4 fois, on a l’impression d’avoir fait le tour de ce que le jeu avait à proposer – heureusement, le temps que vous en arriviez là, vous devriez déjà en être à une bonne vingtaine d’heures de jeu. Comme je l’ai précédemment dit, vous pourrez aussi combattre des bandits, malfrats (c’est dire !) qui ont profité de la débandade de l’humanité pour chasser les honnêtes gens de leur camp pour l’occuper. Etant donné qu’on ne combat qu’avec le feu, vous n’aurez qu’une tâche : les tuer tous, jusqu’au dernier. Aussi marrant (ou chiant ?) que cela puisse vous paraître lorsque vous lisez ces lignes, ça ne l’est pas tant que cela : le gameplay contre les humains est, en général, peu intéressant, pas aussi intense que contre les robots, les humains n’étant pas très intelligents (peut-être était ce voulu par Guerilla Games pour mieux refléter la réalité ?). Lors de la quête principale du jeu, vous serez également très souvent confrontés à des humains mais, cette fois-ci, vous interagirez et parlerez aussi avec eux. Autant vous le dire tout de suite : je n’ai pas (encore) fini la quête principale. Et pour cause : je ne la trouve pas si intéressante que ça. Pas qu’elle soit foncièrement mauvaise mais, la plupart du temps, elle m’a semblée quelconque. D’une part à cause des personnages qui ont une allure assez robotique, ce qui contribue à un sentiment général de superficialité, et d’autre part parce que l’intrigue ne m’intrigue (ah !) personnellement pas, même si certaines révélations m’ont étonnées de par leur originalité. Mais, pour moi, l’univers et son exploration éclipsent totalement le récit, et je préfère errer dans la capitale – l’une des plus belles qui me fût donnée à voir dans la liste assez grande de jeux auxquels j’ai joué – et écouter la musique du jeu, pas la meilleure qui soit mais douce aux oreilles.

Un chef d’œuvre artistique ? Non, clairement pas. Un très bon jeu, avec un bon gameplay qui vous fait penser à Monster Hunter sans pour autant que les combats durent une heure (oui, oui, je sais, c’est ça qui fait le charme de Monster Hunter pour beaucoup, mais c’est mon avis ici) et qui vous laisse faire ce que vous voulez dans l’ordre que vous voulez dans ce que le jeu propose ? Oui ! Ses défauts sont très faciles à dépasser et à oublier, faisant d’Horizon Zero Dawn un jeu incontournable pour tout détenteur de PS4 !

Note finale (parce que les gens en réclament toujours une) : 8,5/10 (avec un petit cœur)