Ambiance crado psychédélique, Hotline Miami est un jeu old school ultra violent où la chair et le sang se mêlent volontiers aux couleurs acidulées d’un trip dont on ne sort pas indemne. Résolument rétro avec ses pixels et sa vue semblable aux premiers GTA, le but du jeu est de démembrer des méchants avec un maximum de style et de sauvagerie. Tout simplement.

Découpée en une vingtaine de niveau, la bête est une vraie réussite artistiquement parlant. Que ce soit le style graphique pixelisé, ou sa bande son exceptionnelle, l’ambiance floridienne est savoureuse et les amateurs du genre s’en délecteront. A tel point qu’il en devient difficile de quitter sa partie. C’est d’autant plus vrai que le jeu est aussi entêtant qu’un rythme carré électro ; basé sur le « try and retry », on veut toujours essayer de démembrer l’ennemi à l’aide d’une perceuse, une « dernière fois ». Persuadé que ce fils de pute ne nous aura pas. Douce illusion.

Hotline Miami ne pardonne pas la moindre erreur et vos reflexes seront mis à rude épreuve. Seuls les plus acharnés d’entre vous parviendront à taper des scores élevés, à coups de couteaux ou de fusils à pompe. Et bien que les armes soient vitales, ce ne sont pas vos seuls atouts. Directement inspiré de Drive, avant chaque tuerie le personnage que vous incarnez est systématiquement affublé d’un masque flippant – de girafe ou que sais-je -, chacun ayant des particularités différentes (armes à feu silencieuses, déplacements plus rapides, etc.). De quoi casser la linéarité du gameplay.

En outre, pour vous aider à accomplir vos carnages, le jeu propose une bande son électro de qualité, à la fois eighties et survitaminée. Vous remarquerez ainsi que vos meurtres se caleront instinctivement sur les beats concoctés par nos producteurs de synthwaves préférés. Jouissif. Pertubator mène la barque à ce petit jeu, directement suivi de Scattle, M.O.O.N et d’autres tout aussi intéressants.

Pour justifier cette orgie sanguinaire on vous propose un scénario tordu qui se limite à des messages laissés sur votre répondeur ou à des papiers disséminés dans votre appartement. Il y a 3 fins possibles et les dialogues regorgent de références cinématographiques en tout genre.

A prix mini, on peut dire que ça vaut le coût.
Poirette
9
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le 26 mars 2013

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Poirette

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