Bon nombre d'éloges ont déjà été écrits concernant Hyper Light Drifter, mais je me devais d'ajouter mon petit caillou à l'édifice.
Déjà, c'est un projet crowfundé, qui a littéralement explosé le montant demandé sur Kickstarter (600 000 pour les 27 000 initiaux), ce qui a permis à Heart Machine d'améliorer et la qualité du jeu, et de sortir des versions console, et ce après deux ans de report de la sortie du jeu (entre autres à cause des ennuis de santé du concepteur).
Dès l'écran titre, écran noir, quelques lueurs et une bande son mystérieuse.
On plonge directement dans un monde post-apocalyptique effrayant, sans les pluies acides, où d'immenses forces qui nous surpassent ont tout fait péter après avoir tenté, en vain, de nous tuer. On atterrit avec Drifter, notre héros, et un tout petit robot qui fait office de fée Navi, à côté d'un feu de camp (coucou Dark Souls) ; le monde est détruit, nous crachons du sang (Cf. les soucis de santé du concepteur Alex Preston), bref c'est pas la forme, et un étrange lycaon/chien du pharaon nous veille dans l'ombre.
Pas de tutoriel relou, les mécaniques s'acquièrent rapidement, on profite de l'atmosphère et on se balade en admirant le paysage riche et varié (et fluo, sans pour autant que ce soit de mauvais goût). Rien que pour la claque visuelle, moi je veux bien rester là.
Le gameplay est fluide, les déplacements à la fois gracieux et vifs, donc efficaces. On évolue rapidement sur la map sans pour autant louper le paysage, pas le temps de niaiser comme dirait l'autre.
Les combats sont intelligents, pour une casu dans mon genre, pile poil ce qu'il faut de difficulté (Dark Souls², je te conch... fais des bisous).
Le héros est veillé par quelqu'un de plus puissant, comme dans les Zelda, et on nous épargne les longs dialogues avec des villageois centrés sur leur petite personne (bon ou mauvais point, je ne sais pas, j'ai simplement apprécié de garder l'atmosphère silencieuse du jeu jusque dans le développement des pnj, ils nous racontent leur histoire avec des images, à l'ancienne. Et ça évite les soucis de traduction).
En somme, rien de nouveau sous le soleil pour certains, mais un jeu magnifique, la musique envoûtante et évolutive au fil des déplacements, du pixel art sublime et maîtrisé, un gameplay précis, des ennemis réactifs, la difficulté qui monte crescendo, les maps et décors, upgrades d'armes et techniques, ainsi que la chasse pour acquérir ces améliorations en fouinant tous les recoins, tout a été très bien pensé.
Bref, de l'indé d'amour, ses créateurs voulaient créer leur propre action-RPG en s'inspirant de Zelda : A Link to the Past et de Diablo II, ils ont réussi, mangez-en.
poc
C'est le bruit du caillou.