Hyrule Warriors
6.6
Hyrule Warriors

Jeu de Omega Force, Team Ninja et Nintendo (2014Wii U)

Quelle était ma réaction lors de l’annonce d’un nouveau jeu Zelda sur notre console de salon Nintendo HD ? Une vraie envie de m’informer, de visionner les différents teaser à son sujet et de succomber une fois de plus sur une nouvelle aventure, avec mon très cher Link, encore plus palpitante et ce, en HD !
Cependant, ma stupeur fût bien au-delà de toute circonstance lorsque la nouvelle fût tombée - telle une enclume du haut d’un building –, nous aurons droit à un Zelda DynastyWarriors-like, dit plus traditionnellement « Musô ».
Une licence connue pour son système de combats nerveux où le nombre de K.O. par bataille avoisine toujours les 4 chiffres d’êtres humains tués ; un vrai défouloir géant incorporant des empereurs les plus charismatiques les uns que les autres. Néanmoins, comment allier un univers fantaisiste et bien ancré dans le cœur des fans et un univers référence, jadis, sur les guerres entre royaumes asiatiques ? Bien évidemment, ce n’est pas le premier cross-over joignant Dynasty Warrior et une licence. Cependant, The Legend of Zelda est nettement plus popularisé en Occident, si on compare à One Piece (One Piece : Pirate Warriors), plus populaire au pays du Soleil-Levant.

Regardons, donc, cela de plus près ce qu’il en ressort réellement.


Une histoire pauvre

Link, jeune recrue en formation, au-dessus de toutes les autres recrues en termes d’agilité et de force, qui prit son courage à deux mains pour tenter d’aller sauver la princesse Zelda, retenue prisonnière par la sorcière Cya. Celle-ci était pourtant autrefois la protectrice de la Triforce, mais elle s’est laissée, depuis, envahir par les Ténèbres, dû à la jalousie qu'elle éprouve envers la princesse Zelda. Elle envoie alors son armée et ses subalternes Iscerro et Volga ravager Hyrule. Dans sa quête pour restaurer l'équilibre de la Triforce dans le royaume, Link peut compter sur l’aide d’Impa, capitaine de l’armée royale et de différents protagonistes qui viendront prêter mains fortes par la suite.
Koei s’est essayé à la mise en place d’une histoire où Link – héro populaire – sauve la princesse Zelda, comme à l’accoutumé. Bien entendu, le fond de l’histoire, ou plutôt la forme, est uniquement là pour embellir et donner « vie » à cet opus, et un but. L’intérêt principal est ailleurs, et c’est bien entendu en termes de gameplay dont je parle, comme tout Musô qui se respecte. Le scénario est anecdotique et casse le mythe d’un jeu Zelda lambda.


Nerveux : un vrai défouloir géant

Une série phare, avec plus de 40 jeux à son actif – au moment où j’écris la critique – au Japon, depuis fin des années 90’. Les jeux « Musô » - pour ceux qui ne connaissent pas - sont traditionnellement des Beat’em all où nous incarnons un empereur d’un royaume défini (selon l’opus) et où nous devons, sur un champ de bataille, accomplir des missions prédéfinis qui sont, en général, tuer telle ou telle personne, s’emparer des forts ennemis ; le tout entourer d’un bon millier de soldats ayant un QI d’une huître. Sur Hyrule Warriors, on remplace les empereurs par des personnages principaux et populaires de la saga « The Legend of Zelda » et ses antagonistes.
En outre, il faut noter que Koei s’est donné (lui-même ?!) la permission de créer un personnage uniquement pour le soft, Lana. Un pari risqué qui au final ne fera ni chaud, ni froid, aux joueurs car nous nous contenterons d’utiliser nos personnages préférés à travers Hyrule.
En ce qui concerne le gameplay, un côté RPG est implémenté afin de donner envie aux joueurs de peaufiner tous les personnages en améliorant compétence, arme et augmentation de niveaux. Malgré qu’il ne faille pas effectué du « grind1 » pour voir la cinématique de fin – en passant, ne dure que 2 minutes -, les plus courageux pourront faire monter tous les personnages aux niveaux 150 (merci à la dernière mise à jour). De plus, comme tout bon RPG – même si le soft ne l’est pas – ou plutôt un Hack&Slash (sans la porte), lorsque nous éliminons des ennemis, certains d’entre eux lâcheront item et gemmes qui nous permettra d’améliorer les compétences de nos personnages. Comme il n’est pas possible de savoir si l’ennemi lâchera l’item souhaité – encore une fois – la durée de vie s’allongera indéniablement si nous souhaitons améliorer les compétences de tous nos personnages au maximum. Fort heureusement, malgré la redondance du soft en solo, nous pouvons jouer à deux afin de profiter des environnements et de saccager – 2 fois plus – tous les individus sur notre passage et ainsi gagner plus d’items et de gemmes.
En outre, lorsque nous atteignons 1000 K.O. sur la map, un Skutulla caché apparaît à un endroit précis de la carte dont nous devons, dans un temps imparti, le trouver afin de gagner un maigre butin qui équivaut à une pièce de puzzle, Fan Service quand tu nous tiens. De plus, selon le personnage choisi dans une map, nous pourrons, sans aucune idée donnée ou indice, trouver le moyen d’obtenir un quart de cœur pour le dite personnage. Cette « maladresse », pour encore-encore une fois allongé la durée de vie, donnera du fil à retordre à quiconque qui veuille tous les obtenir sur tous les personnages. Même si nous avons l’occasion de choisir le niveau de difficulté entre facile, normal et difficile (+ un caché après la fin du scénario), les missions seront identiques ; donc aucun réel challenge intéressant, surtout si le niveau de nos personnages est haut.


Esthétiquement pauvre

Chez Nintendo, le passage à la HD s’est fait lors de la « passation » de la console Wii à la WiiU ; tout de même 6 ans après Sony et sa console PS3. Malgré quelques phases en HD (cinématiques) sur Hyrule Warriors, la qualité globale du soft est pauvre, que ce soit dû aux ralentissements (surtout si l’on souhaite jouer sur le GamePAD) ou au niveau du level-design sur toutes les maps très pauvre en éléments ne rendant pas l’expérience immersive. D’ailleurs, j’ai soulevé l’effort de Koei pour la musique Techno-Electro-Pop-Remixé des hits de l’univers de Zelda, mais sur moi, ça n’a vraiment pas marché. Il est vrai que pour un Beat'em all, il est logique de donner ce sentiment de nervosité lorsqu’on tient notre PAD et que nous affrontons un bon millier d’ennemis, mais le côté onirique des musiques originales est tel qu’ils auraient dû garder comme au bon vieux temps et l’épopée aurait été encore plus belle.


Replay value et modes à la pelle

Comme expliqué plus haut, le replay value est à la hauteur du soft, même si la redondance en solo sera telle qu’il est fort à parier que la majorité des joueurs lâcheront le jeu avant même d’obtenir les 100% sur tous les personnages. Cependant, avant de jeter le jeu par la fenêtre (ranger son jeu dans sa vidéothèque), nous ferons également un petit tour dans le Mode Aventure. Ce dernier, représenté par une carte à la sauce de « The Legend of Zelda » (premier du nom) sorti sur NES dans les années 80, nous nous trouvons sur cette map, si belle et si nostalgique pour nous, joueurs, sentimentaux que nous sommes. Malgré sa présentation rétro, ce mode n’est pas un portage que nous permettra de jouer et de connaître ce jeu magnifique sur Next-Gen. Cette carte, présentée par des cases, nous permettra de participer à des séances de jeu, comme dans le mode principal, avec des objectifs autres que ceux que nous pouvions trouver sur le Mode Légende. Ce Mode Aventure nous permettra, également, de débloquer différents bonus intéressants pour les plus afficionados de la licence, ou plutôt pour les plus courageux d’entre nous, car il faudra au minimum atteindre un rang A pour débloquer ces dites bonus.
En outre, un Mode Libre qui nous permettra sur n’importe quelle map, choisir le personnage de notre choix et d’y jouer comme bon nous semble. C’est, d’ailleurs, ce mode qui primera afin qu’on puisse upgrader nos combattants.


Hyrule Warriors apportera une découverte aux fans de la licence hyrulienne à un genre de jeu totalement à l’opposé de la saga originale : le style « Musô ». Cela pourra passer pour les plus fervents admirateurs de Link & Cie, mais les adeptes des beat'em all en tout genre, le jeu Hyrule Warriors n’apportera pas grand-chose de novateur ou de jouissif, mais plutôt cocasse dans la maladresse de cette symbiose entre ces deux univers. On souligne, tout de même, l’effort pour les différents modes qui permettra d’allonger considérablement la durée de vie du jeu du simple au triple, mais la redondance sera telle que le plaisir s’estompera assez vite pour la plupart des joueurs.

Hyrule Warriors : Un must pour les fans, un jeu quelconque pour les autres.

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le 19 déc. 2014

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Bruninho87

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