I Am Alive
6.4
I Am Alive

Jeu de Ubisoft Shanghai et Ubisoft (2012Xbox One)

Cela fait la deuxième fois que je me frotte à un jeu ubisoft Shanghai, la première c'était avec le très bon Beyond good and evil, la deuxième c'était avec le catastrophique I am alive.


L'histoire commence dans un monde apocalyptique, pas de ville sous marine avec des chrosômes à chaque coin de rue, ni de monde où la crème de la crème du grand gâteau de l'humanité a survécu dans des abris Vault-Tec.


Non ! Dans un petit village d'irréductibles chinois, on a voulu nous faire découvrir la fin d'un monde causée par une catastrophe météorologique. Je ne dirai pas que c'est banal mais je ne puis pas en dire plus puisque le jeu ne m'offre même pas une possibilité de découvrir le background.
Ah attendez si, quand vous sauvez les survivants, ils vous parlent du choc, comme ils l'appellent, d'une manière assez floue et puis répétitive, le problème c'est qu'il y a 20 survivants et ils vous disent presque tous la même chose, comme quoi ça a été un choc !
Donc d'emblée le scénario est mort,ce qui est dommage puisqu'il aurait pu être ressuscité avec la trace visible de texte écrit.


Avoir un bon scénario donne une bonne atmosphère, celle du jeu est pauvre, vous êtes plus effrayés par la qualité des graphismes que par le jeu en lui-même. Je viens de le dire et je le répète, les graphismes de ce jeu sont pitoyables, on a essayé de faire le moins en rendant les décors flous, c'est justifié au moins par la couche de poussière que le choc a soulevé. Bien que parfois, la distance change vraiment ce qu'on voit, comme avec le couple de vieux, avide d'une bouteille de vin. Avec plusieurs mètres de distance, je voyais deux gros sacs poubelles avec de petites têtes blanches, pire que le slenderman, de quoi effrayer.


Parlons maintenant des combats, l'élément le plus maladroit qui y existe, peut-être que le jeu a été programmé par une bande d'illuminés dopés à la professeur layton car le système de combats repose sur des soi-disant énigmes, tout l'inverse d'une bataille basée sur l'instinct. De ce fait, dès qu'on rencontre un ennemi, celui-ci vous tient en joue automatiquement, puis vous devez le tuer avec votre machette quand il vous fouille, et enfin tirer sur les derniers survivants avec votre pistolet. Très original, moi même j'y aurais pas pensé.


Et ce schéma technique se répète à chaque fois, à chaque ennemi, ce qui marque une sévère monotonie. Et j'aime beaucoup le conseil donné à l'écran de chargement comme quoi il faut économiser les balles, ce qui est impossible puisque le seul moyen de les tuer c'est avec le pistolet, votre machette, elle, est bloquée dans votre dos sans de touche pour la brandir. J'ai oublié de mentionner le fait qu'on peut tuer à la machette mais seulement quand on est proche de l'ennemi et seulement quand l'ennemi est tout seul puisque chaque coup arrête le QTE. Il y aussi l'arc mais avec une flèche, donc réutilisable à chaque fin de combat, à croire que le gars en chaise roulante ne vous aime pas.


Après le combat, vient l'endurance, c'est en tout cas la première chose qui me fit sursauter du jeu, une barre d'endurance. J'en ai déjà vu mais la plupart concernait les capacités pendant un combat, là ça vous pénalise pendant tout le jeu, surtout dans les phases d'escalade. J'accepte avec plaisir les nouveautés mais au bout de la deuxième phase d'escalade (centre commercial) j'ai compris que c'était juste insupportable. De surcroît, une musique stressante s'enclenche au moment crucial, quand on cherche ce qui est une plate-forme ou pas (merci les graphismes ), quand on se demande quel saut il faut faire et dans quelle direction tout en sachant qu'un saut d'une plate-forme à une autre dévore de l'énergie. Je recommande alors de faire le jeu une fois puis d'élever la difficulté pour les mordus des succès.


J'ai parlé de monotonie plus haut, mais l'affaire devient réellement sérieuse quand vous devez vous déplacer dans la ville pour accéder aux différents niveaux. Toujours à cause de la barre d'endurance, vous ne pouvez pas courir dans les rues de la ville puisque la fumée vient tirailler vos poumons, même si vous avez un masque à gaz, (à quoi il sert ?), marcher est la meilleure des solutions. On peut tout de suite abandonner l'exploration de la ville, si il y a quelque chose à explorer, à part des sodas et des salades de fruits, c'est tout.
Ces déplacements sont ponctués par une musique proche de celle quand on s'approche des Naarus dans l'Exodar.
Je n'ai pas parlé des tentatives, un autre moyen pour essayer de rendre le jeu spécial, ou de la fin qui est juste pour moi ridicule, ce pauvre borné de Ash (c'est le héros principal, pas celle d'Avalon, elle, elle s'appelle Martine) qui essaye en vain de trouver sa famille même quand sa survie lui tend les bras. On est bien loin de la fin de Metro 2033 ou de Bioshock infinite.


Pour conclure, J'ai reçu ce jeu par xbox live gold, et franchement je m'attendais pas à une merveille. Je pourrais dire finalement que ce jeu est maladroit, et je suis sûr qu'il y a certaines choses qui doivent être intéressantes, mais je me rends compte maintenant que c'est dur de pouvoir dire quelque chose de positif dessus, sans tomber sur la critique négative. Je tiens juste à dire en fin de conclusion qu'il y a des dizaines de jeux qui surpassent de loin I Am Alive. Passer devant, ne blesse pas, mais s'y attarder nécessite des précautions.

Diegressif
2
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le 17 nov. 2016

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