I Am Alive
6.4
I Am Alive

Jeu de Ubisoft Shanghai et Ubisoft (2012PC)

L’ombre et la lumière. Le communisme et le capitalisme. Le kebab-frites au coin de la rue et le Fouquet’s. La vie est remplie d’oppositions. C’est d’ailleurs ce qui fait son charme. I Am Alive aussi est plein de contradictions. Malheureusement ici, ce n’est pas à son avantage

Le contexte est basique : dans un monde post-apocalyptique, notre héros rentre chez lui afin de retrouver sa femme et sa fille. À sa grande surprise, et il n’y a bien qu’à la sienne, rien ne va se dérouler comme il l’attendait. L’histoire importe peu, elle sert juste de prétexte à l’aspect survival du jeu.

Concernant le gameplay, il se découpe en deux phases distinctes : des séquences de grimpette dans la ville et des phases d’exploration matinées de combats. Survie oblige, les munitions ne sont pas légions et cela amène la mécanique principale autour des affrontements : le bluff. Le concept est excellent : menacer de tirer peut dissuader les survivants hostiles d’attaquer. Si jamais ça ne marche pas, en abattre un seul pour convaincre les autres d’abandonner. Sur le principe, c’est génial. Dans les faits, les différentes possibilités pour résoudre une situation sont très restreintes tellement le comportement des ennemis est scripté. Un coup dans l’eau.

La deuxième moitié du jeu repose sur l’escalade de buildings. Le but est d’atteindre certaines zones afin de faire progresser l’histoire. Le monde se voulant ouvert, ça part d’une bonne idée. Encore une fois, un seul chemin est réellement ouvert pour avancer et monter sur les bâtiments se résume à enchaîner les corniches et les gouttières. Rien de palpitant. On peut même pas considérer ces passages comme de la plate-forme puisque les sauts sont réglés par des QTE.

Sur le plan technique, c’est pas extraordinaire. Attention, I Am Alive n’est pas laid mais cumulé à une direction artistique quelconque, ça ressemble à n’importe quel jeu post-apo.

Au final, c’est dommage. L’idée du bluff pour les affrontements était bonne, mais est en contradiction avec le comportement ultra-scripté des ennemis. La partie “je monte sur les immeubles” est plombée par l’unique chemin à arpenter et le manque de liberté dans les actions possibles. Enfin, l’alternance systématique des deux bases de gameplay du jeu est très rapidement lassante. Avec I Am Alive, vous avez la parfaite illustration de la contradiction entre l’idée et la réalisation. Malheureusement, ce genre d’oppositions ne marche pas. Finalement, c’est un peu la même déception que si on vous promettait un repas gastro pour terminer au McDo.
Pitrobot
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le 14 sept. 2013

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