Le monde est sombre mon enfant

L’enfance a toujours été un sujet délicat à traiter dans les jeux vidéo. La plupart du temps, les enfants sont vus comme des rôles secondaires accompagnant le personnage principal dans ses aventures rocambolesques. Ou alors, ils sont au centre d’une aventure gentillette, colorée, innocente et avec en général une morale à la fin qui leur explique que tel comportement est bien ou que tel comportement n’est pas bien,…

Nous avons des exceptions notables telles que : Limbo, The walking Dead ou This war of mine.

Nous avons aujourd’hui Inside. Vous avez remarqué que j’ai cité Limbo, ce n’est pas un hasard puisque Inside est le nouveau jeu des créateurs de Limbo. Inside vous propose de suivre la destinée tragique et mouvementée d’un jeune garçon dans un monde oppressant, violent, discriminant et esclavagiste. Le jeu n’offre aucun répit et martèle constamment sa violence dans votre crâne. L’enfant que vous dirigerez se noiera, se fera manger par des chiens, se fera tirer dessus sans pitié,…
on retrouve ici d’une certaine façon la violence de leur précédent jeu qui nous laissait également la destinée d’un jeune garçon voué à mourir en continu à cause de nos maladresses.

Au niveau graphique, le jeu se passe sur un plan 2D uniquement, la profondeur est uniquement la pour la décoration et pour faire vivre le monde. On retrouve la patte graphique de Limbo mais en couleur et avec encore plus de détails. C’est bluffant. Que ce soit au niveau des animations, des décors ou de l’ambiance générale, on se rapproche de la perfection. On sent que cette fois-ci les développeurs ont eu les moyens de leurs ambitions.

Les contrôles sont très simples : une touche pour sauter, une touche pour activer les objets et c’est tout. Le jeu se compose d’énigmes à résoudre a base d'objets a pousser ou de mé canismes a utiliser, qui ne sont pas spécialement compliquées et qui restent toujours très logiques et en cohérence avec le monde dans lequel elles se jouent. C’est rapide et fluide, peut-être même un peu trop. En effet, j’ai terminé le jeu en 4 heures et ceci en recommençant plusieurs fois certaines énigmes et en étant bloqué une fois ou deux.

On retombe ici dans le même débat que lorsque j’ai parlé de Furi. Je vous laisserai seul juge de savoir si le jeu vaut son prix d’entrée alors qu’il ne fait que quatre heures. Personnellement, je trouve qu’il les vaut largement, ne serait-ce que pour son style graphique exceptionnel, sa bande-son et son scénario dérangeant au possible

En parlant du scénario, j’avoue ne pas avoir compris l’engouement autour de ce dernier, la plupart des testeurs le trouvant magnifique et exceptionnel, personnellement, je l’ai trouvé sympathique et intéressant mais sans plus. Après tout, les développeurs jouent sur la corde sensible en nous faisant endosser le rôle d’un enfant fragile face à un système qui essaye par tous les moyens de l’écraser, ce ce qui peut amener une certaine sympathie pour l’histoire particulièrement auprès de ceux qui ont des enfants eux-mêmes. Malgré tout, comme je le dis, le scénario reste intéressant et propose une approche quelque peu originale quoi que finalement quelque peu reprise sur Limbo.

En conclusion, c’est un jeu de plate-forme/énigme excellent, principalement pour sa patte graphique, l’intelligence de ses énigmes et son monde crado.
À vous de voir si il vaut 20 € pour 4 heures de jeu. Moi je dis oui